Le président de l’ASVEL Tony Parker s’est montré très critique avec le désormais ex-entraîneur du club rhodanien, Gianmarco Pozzecco, lors d’un entretien accordé au journal L’Équipe. 

C’est une prise de parole attendue. Quelques heures après avoir acté l’éviction de Gianmarco Pozzecco, Tony Parker, le président de l’ASVEL, a répondu aux questions de nos confrères du journal L’Équipe. L’occasion pour l’ancien joueur des San Antonio Spurs de se dire profondément « déçu » par la gestion de l’Italien, arrivé sur le banc de l’ASVEL le 25 octobre dernier. 

Sur le timing de cette décision

« Cela fait deux ou trois semaines qu'on savait que ça ne pourrait pas aller plus loin. On avait pris le risque de signer quelqu'un qu'on ne connaissait pas, et qui n'était pas mon premier choix. Tout le monde sait que nous voulions Gordon Herbert (l'entraîneur de l'Allemagne championne du monde, à qui sa Fédération avait mis un veto). On a dû prendre un coach par défaut, parce qu'il n'y avait pas grand monde sur le marché. Alors, quand au bout de deux semaines, il te dit qu'il veut un effectif resserré, à onze, douze, que huit ou neuf vont vraiment jouer, et que Nando (De Colo) fera tous les matches de Championnat, je savais que cela ne fonctionnerait pas, que ça finirait comme ça. Aucun club en Euroligue ne joue comme ça. C'est irréaliste et simplement impossible de jouer trois matches par semaine à neuf. »

Tony Parker pointe du doigt l'attitude de Gianmarco Pozzecco à l'ASVEL

« Je suis très, très, déçu de sa performance, de sa gestion de l'équipe. Surtout, je trouve qu'il a abandonné. En tant que compétiteur, c'est quelque chose que je ne peux pas comprendre, de lâcher comme ça après un mois et demi. Pourtant, cela avait commencé par un boost, un électrochoc, on gagne deux fois à l'extérieur (à Kaunas et Berlin). Mais le vrai visage des gens, tu le vois toujours dans la difficulté. On perd quelques matches de peu (Munich 100-101 a. 2 p.). C'est là où tu devrais voir le caractère d'un coach, qui sublimerait l'équipe, en la convaincant qu'elle va y arriver. Un mois plus tôt, il disait que l'équipe était bonne, qu'on allait y arriver. Ensuite, il voulait tout changer. À un moment, ce n'est plus possible. C'est dommage, dans ces circonstances, au lieu de démissionner, d'attendre de se faire virer. Il a fait exprès, quoi. »