Les Celtics marquent le pas en tête de la conférence Est. Pour la troisième fois de suite, la quatrième en cinq rencontres, ils ont chuté. Privés de Jayson Tatum, les hommes de Joe Mazzulla se sont inclinés au Rocket Mortgage FieldHouse de Cleveland, face aux Cavs. Au classement, Boston laisse filer Milwaukee en tête de la conférence, et voit surtout Philly, emmené par son duo James Harden – Joël Embiid, revenir à vitesse grand V. Il va falloir se reprendre, et vite. Sous peine de vivre une fin de saison compliquée, après avoir largement mené toute l'année. 

Des fins de matchs mal maîtrisées

Longtemps, Boston s'est reposé sur sa défense de fer, autour d'un Marcus Smart, DPOY en titre. Mais force est de constater que ces derniers temps, les C's n'en mènent pas large lorsqu'il faut défendre la raquette.

Surtout, le constat ces derniers temps est cinglant : Boston flanche toujours dans les fins de matchs: c'est le cas hier, face à Cleveland. Devants de 14 points à l'entame du dernier quart, les finalistes de la saison précédente ont craqué pour laisser Donovan Mitchell (40 points et 11 rebonds hier) et les siens revenir progressivement, et s'imposer, après prolongation. Grant Williams a loupé 2 lancés consécutifs à 0.8 secondes de la fin du 4eme quart, preuve s’il en fallait de la légère défaillance des Celtics en ce moment. Même constat face à New York quelques jours plus tôt, et même sanction : un retour des Knicks dans le dernier quart pour remonter les 12 points de handicap, et une victoire en extra time.

Face aux Nets pourtant bien dépourvus, ce sont même 28 points d'avance qui se sont envolés ! A noter également que la dernière victoire, face aux Cavs justement, s'est finalement faite avec une petite frayeur puisque Cleveland a terminé la rencontre à 4 petits points, après en avoir compté 19 de retard à 9 minutes du terme.

Boston n'arrive plus à gérer ses temps forts et temps faibles et se retrouve beaucoup trop rapidement et facilement en difficulté dans les moments clutchs. Une stat illustre parfaitement ces propos : sur les 4 dernières prolongations disputées, Jaylen Brown et les siens n'en ont remporté qu'une seule. Excès de confiance, ou vrai problème passager? Sans doute un petit peu des deux.

La concurrence se rebelle

D'autant qu'il faut dire qu'après avoir survolé la conférence Est durant de longues semaines, Boston est devenu l'équipe à abattre. Et ces derniers jours ne sont pas forcément matière à inspirer l’optimisme. Car plus que les défaites concédées, ce sont les adversaires qui intriguent: New York, Brooklyn, Cleveland, soit autant d’adversaires potentiels en playoffs. En effet, les Cavs 4eme, les Knicks, 5eme et les Nets 6eme devraient participer à la post season, et peuvent donc éventuellement croiser la route du TD Garden. Au meilleur des 7 matchs, Boston a sans doute de la marge sur chacune de ces franchises.

Mais avec toutes ces défaites, les outsiders ont peut-être trouvé des leviers d’actions qui, à l’heure où les matchs comptent, pourraient être actionnés. On a vu de la tension hier soir, et des Celtics qui ont finalement craqué sous la pression. Attention, hier encore, Boston était privé, en plus de JT, de Al Horford et Robert Williams III, de quoi tout de même relativiser. Mais gare à ne pas arriver plein de questions à la fin du mois d’avril.

3eme craquage consécutif pour Boston qui enchaîne les défaites. Les Celtics sont dans le dur et attention, car la concurrence carbure derrière. Il va falloir réagir et vite. Réaction attendue dans la nuit de mercredi à jeudi avec la réception de Portland.