Bulls – Pistons, une si mauvaise affiche que ça?
On connaît depuis quelques jours l'affiche du NBA Game qui aura lieu à Paris le 2023. Les Bulls de Chicago et les Pistons de Detroit auront donc l'honneur et le privilège de s'affronter à L'Accor Arena de Paris avec pour objectif d'étendre l'influence de la plus grande ligue de basket du monde en Europe. Très décrié, ce choix interroge. Mais est-ce un si mauvais choix que cela?
Une équipe hype
Longtemps, les Bulls auront trusté la première place de la conférence Est cette saison. Portés par un DeMar DeRozan dans la forme de sa vie (27.9pts, 5.2rbds, 4.9asts de moyenne sur la saison), un temps dan la discussion pour le trophée de MVP, il a réalisé un exercice 2021-2022 de grande facteur. On retiendra pêle-mêle ses deux buzzers beaters consécutifs en back-to-back contre les Pacers et les Wizards le réveillon et le jour de l'an, sa série de 10 matchs consécutifs à 30pts ou plus et des statistiques folles tout au long de la saison : 28 matchs à plus de 30pts, 5 à plus de 40, et une pointe à 50 contre les Clippers. Et puis, peut-être un petit peu émoussé, il a baissé de rythme, ses Bulls avec lui. Mais fort heureusement, les satisfactions furent légions dans l'Illinois. Zach Lavigne, qui n'était pourtant que la seconde option offensive, a peut-être réalisé la meilleure saison de sa carrière, en tout cas dans la constance. Il n'a jamais semblé aussi fort du coté de Chicago. Vucevic, bien qu'à la forme loin d'être rectiligne, a tout de même pesé et apporté son expérience dans la raquette. Malheureusement, les blessures longues durées de Coby Withe, Patrick Patterson, Lonzo Ball et un temps Alex Caruso ont fini par achevé les Bulls qui n'avaient pas les armes pour venir à bout du champion en titre Milwaukee au premier tour. Mais le rendez-vous est pris, gare à cette équipe.
Un frenchy.. une équipe en devenir
En face de Chicago se dresseront donc les Pistons de Detroit, le 19 janvier 2023 à Paris. Avant dernier de la conférence Est cette saison, Detroit n'a pas fait lever les foules, ne remportant que 23 de ses 82 matchs de saison régulière. Emmenés par la future star Cade Cunningham, les Pistons de Dwayne Casey misent avant tout sur un avenir qui s'annonce radieux. Outre Cunningham, Marvin Bagley, Saddiq Bey, Isaiah Stewart ou encore Carsen Edwards forment l'ossature de l'équipe de ces 3, 4 ou 5 prochaines années. Sans oublier notre petit français, Killian Hayes, drafté il y a deux ans maintenant et qui commence à prendre ses marques, petit à petit, au sein de la grande ligue. Une fois tout ce petit monde cadré, le spectacle pourra être au rendez-vous tant il y a de qualités au sein de cet effectif. En mission pour promouvoir la NBA, nul doute que ces jeunes insouciants voudront faire le spectacle du coté de Paris.
D'autant plus que Detroit aura peut-être récupéré un futur prospect d'ici la, avec la draft 2022. Bien que seulement 5ème choix (alors qu'ils auraient pu avoir le 1er), les Pistons pourraient récupérer un joueur à très gros potentiel cet été. Quoi de mieux pour le spectacle ?
Une “affiche”, mais à quel prix?
Mais malheureusement, les fans NBA en France auraient sans aucun doute préféré voir les Lakers de Lebon James, les Warriors de Steph Curry ou les Celtics de Jason Tatum. Chicago, équipe historique, appréciée des nostalgiques, fait tout de même moins rêver à l'heure actuelle, ne disposant pas de vraie superstar idolâtrée par le grand public. En face, les Pistons n'ont plus le renom de l'époque bad-boy, de la fin du XXème siècle qui les a vu remporter 2 titres consécutifs (1989-1990).
Cette affiche n'attirera pas forcément le public dans les proportions espérées.. d'autant que le prix des places, parfois exorbitant (jusqu'à 650€ le place!) interpelle. Beaucoup de “guests” disposent d'accès privilégiés, et avec les accréditations en plus, il ne restera finalement que très peu de sièges disponibles. Autant vous dire que les billets les plus abordables (autour de 65€) partiront comme des petits pains. Payer des sommes astronomiques pour un match de basket peut déjà faire débat, notamment auprès de la population dans son ensemble, mais pour en plus voir une affiche sans joueur de légende.. Pas évident à promouvoir.
Bonne nouvelle, la NBA est de retour à Paris, deux ans après l'affiche qui avait opposé les Bucks aux Hornets. La pandémie n'a en rien affecté l'attrait qu'à Adam Silver pour développer la ligue Nord-Américaine en France et plus généralement en Europe. L'affiche choisie par les instances de la NBA fait beaucoup parler, mais malgré tout, il y a des raisons de s'en réjouir. Et après tout, rien que le fait d'avoir un match de ce standing sur un parquet de l'hexagone est une raison d'avoir le sourire. Car aucun autre pays (ou presque) au monde n'a ce privilège. Alors keep the smile, NBA is back in Paris soon.
Crédit photo : US Sport