Les Hornets ont connu un été agité mais pas dans le bon sens puisque Charlotte est un petit marché donc n'attirant pas facilement de grands noms à l'instar de New York ou Los Angeles. Le visage de la franchise depuis huit saisons, Kemba Walker, est parti à Boston. Sans oublier, le départ vers l'Indiana de l'arrière Jeremy Lamb qui avait montré qu'il pouvait être un titulaire fiable (55 fois dans le 5 majeur) en NBA avec un gros talent offensif et des progrès en défense.

Si près mais en faite si loin des Playoffs …

2, la franchise de la Caroline du Nord a fini neuvième à l'Est avec un bilan de 39 victoires et 43 défaites avec un nouveau coach : James Borrego. Pour la troisième année consécutive, les Hornets ont raté la post-season malgré une belle saison statistiquement de son franchise player Kemba Walker, à nouveau All-Star avec 25,6 points, 4,4 rebonds et 4,9 passes. Les hommes de Michael Jordan ne peuvent que s'en vouloir avec des 2 malgré des choses intéressantes en défense. Mais, Kemba était bien seul en attaque et Batum n'a pas confirmé son gros contrat en ratant même des matchs de fin de saison. Par compte, Michael Kidd-Gilchrist n'a toujours pas de shoot !

… une énième phase de reconstruction  …

Avec le départ de son meneur vedette, Charlotte repart vers une reconstruction. En échange de Kemba Walker, Terry Rozier (9 points, 2.9 passes et 3.9 rebonds) est arrivé pour prouver qu'il est plus qu'un back-up surtout aux vues de son contrat (58 millions de dollars sur trois ans). On suivra le rookie drafté en 12e position et ancien Wildcats PJ Washington (15,2 pts – 7,6 rbs) qui possède une bonne finition intérieure et est défenseur solide. Du côté des vétérans, on attendra beaucoup plus des  Nicholas Batum, Michael Kidd-Gilchrist ou Marvin Williams, surtout de la part du Français avec son gros contrat (25 millions cette saison ¡Ay, caramba! ). À l'intérieur, Cody Zeller sera une arme sûre malgré des blessures récurrentes. Au poste d'arrière, c'est un peu le désert et Dwayne Bacon semble le mieux placé pour débuter les matchs. Enfin, on verra si Miles Bridges progresse après une saison bien triste à seulement 7 points et 4 rebonds de moyenne accompagnés de pourcentages aux tirs des plus inquiétants pour un joueur attendu comme un phénomène. On espère qu'il aura beaucoup bossé cet été.

… le cinq majeur en chantier …

À la mène, Terry Rozier sera titulaire et sera l'attraction numéro une de l'attaque. Dwayne Bacon profitera du désert en poste 2 après le départ de Lamb pour débuter la saison après une année à 7,3 points. Au poste 3, le Français Nicolas Batum va apporter son jeu complet pour huiler le jeu des Hornets. Marvin Williams (10,1 pts – 5,4 rbs) sera titulaire au poste 4 fuyant. Enfin, dans la peinture, le combatif Cody Zeller (10,1 pts – 6,8 rbs). Mais, Bismack Biyombo pourrait disputer cette place “in the paint” dans le 5.

… Terry Rozier doit justifier son contrat …

Le second meneur des Celtics débarque en Caroline du Nord avec la ferme intention de prouver qu'il est un meneur titulaire en NBA. Cependant, la saison 2019 n'a pas confirmé les espoirs entrevus lors des Playoffs 2018 où il avait “mangé” Eric Blesdsoe et les discours d'inter-saison. Au final, il a joué 19 matchs pour seulement 9 points de moyenne soit deux de moins que la saison précédente, 3,9 rebonds et 2,9 passes. Mais cet été, les dirigeants de Charlotte ont misé un joli pactole de billets verts sur lui sur trois ans. En tout cas, il sait défendre et c'est un bon début pour plaire à Borrego.Avec beaucoup plus de responsabilités et de temps de jeu, Rozier doit aisément doubler ses points et ses passes avec un pourcentage de réussite au tir au-dessus des 40 %.

… pour quel bilan ?

Au vu de l'effectif avec des départs pas vraiment comblés, la Buzz Nation devrait vivre une saison difficile et ne devrait pas voir les Playoffs en avril 2020. Atteindre 30 victoires serait une bonne chose pour poser les bases de cette reconstruction autour de Rozier. Mais, la réalité risque d'être bien plus terrible autour des 20 succès si la mayonnaise ne prend pas.

En gros, les frelons ne seront pas des prédateurs redoutables du côté des victoires malgré une grosse envie de protéger leur nid. Il reste à savoir si un rosier peut nourrir toute la ruche.

Photo : Nell Redmond photo