NBA

Chris Paul, l’éternel looser

Chris Paul ne soulèvera pas le trophée Larry O'Brien. Une fois encore, CP3 est éliminé avant même les finales NBA, qu'il n'a jamais atteint de sa carrière, pourtant extrêmement riche. Le Point God, que beaucoup décrivent comme l'un des cinq, voire des trois meilleurs meneurs de l'histoire de la NBA continue d'écrire sa légende.. dans le mauvais sens du terme. Lui qui sera sans doute Hall Of Famer n'a pourtant toujours pas décrocher la moindre bague. Une vraie anomalie.

Le chemin était pourtant tout tracé. Pas de Lakers et de LeBron. Pas de Clippers et leur duo Kawhi Leonard – Paul George. Pas de Utah, une nouvelle fois décevant. “Juste” les Mavs de Luka Doncic et éventuellement les Warriors plutôt intermittents dans ces playoffs. Une aubaine pour Chris Paul et des Suns, meilleure équipe de la saison, avec 64 victoires, record de franchise. Et finaliste en titre.

Mais patatra, une nouvelle fois, CP3 a entraîné les siens dans sa chute. Incapable d'élever son niveau de jeu sur les quatre derniers matchs de la série, il n'a pas pu empêcher la démonstration de la relève, de Luka Doncic, pourtant limité collectivement. Incapables de s'imposer à l'American Airlines Center, les Suns avaient au moins réussi à rester solides dans l'Arizona, faisant fructifier leur avantage du terrain.. jusqu'au Game 7. Car Phoenix a tout bonnement explosé à la maison lors de l'ultime match de la série. Une claque, une de plus pour Chris Paul.

Il était entré dans la “légende” en devenant le premier joueur de l'histoire à perdre 4 séries de playoffs après avoir mené 2-0. La dernière remontait à la saison dernière en finale, face à Milwaukee (les Suns menaient 2-0 et se sont inclinés 4-2 face aux Bucks). Il est donc devenu le premier à perdre 5 séries après avoir mené de deux victoires. Une raison de plus pour ses haters de le critiquer. Car sa carrière en post-season se résume presque uniquement par les échecs.

Lob City, flop à L.A

Après les années New Orleans, CP3 débarque à Los Angeles plein d'ambitions. Débarqué aux Clippers, il forme avec Blake Griffin et DeAndre Jordan un trio détonant, surnommé Lob City pour sa faculté à faire le spectacle. Malheureusement, en cinq saisons dans la cité des anges, il n'a jamais fait mieux qu'une demi-finale de conférence, rendant son passage en Californie plus que mitigé. Il y a avait pourtant matière à faire.. Mais accompagné de Doc Rivers, lui aussi poissard sans nom depuis des années, il quitte L.A par la petite porte avec l'espoir de se relancer dans le Texas.

Houston, la malédiction

Il retrouve des couleurs du coté du Toyota Center, au coté d'un James Harden à son prime. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le binôme, bien drivé par un Mike d'Antoni en accord avec ses stars, détonne. 1er de la conférence Ouest, les Rockets font figure de grand favoris, en atteignant la finale de la conférence, étant même à une victoire de faire tomber l'ogre Warriors. Mais une blessure à la cuisse de Chris Paul condamna Houston, coiffé au poteau par Steph Curry et sa bande. Un an plus tard, ces mêmes Warriors se dressèrent sur le passage du Point God, et ce en demi-finale de conférence. Là, rien à faire, Kevin Durant était trop fort et l'histoire avec Houston se termine comme celle avec les Clippers : bredouille.

La relance à OKC

Traînant comme un boulet son contrat XXL (plus de 40M$ par an) il trouve un point de chute à Oklahoma City, qui tente pourtant le pari de la reconstruction par la draft. Pourtant, c'est bien avec le Thunder qu'il va retrouver une seconde jeunesse. Une saison de grande classe avec sa bande de rookies dans l'Oklahoma lui ouvre les portes d'une nouvelle destination, qui s'apparente comme un dernier défi: les Suns de Phoenix.

Phoenix, l'

Après des années de galère, Phoenix semble être enfin arrivé à maturité avec son binôme Ayton-Booker et vient y ajouter un chef d'orchestre capable de mener toute cette petite troupe à l'écoute. Et la mayonnaise prend plutôt bien puisque Phoenix atteint la finale NBA dès la première saison de Chris Paul dans l'Arizona. Mais que ce soit l'année dernière, et comme cette année, au final, le résultat est le même : CP3 n'aura toujours aucune bague à embrasser.

Et maintenant ? 

Paul n'a pas fuit ses responsabilités après ce nouvel échec. “Cette défaite est pour moi, a-t-il lâché. Je suis le meneur de jeu, je dois à être le leader de cette équipe, c'est à moi de m'assurer que mes coéquipiers trouvent les meilleurs tirs… C'est comme ça. Toute la saison, nous avons essayé de nous appuyer sur notre défense et elle n'était pas là ce soir, notre attaque non plus d'ailleurs. On a joué toute la saison pour être dans cette situation et ça n'a pas marché pour nous.”

Le meneur des Suns veut revenir encore plus fort la saison prochaine, pour, enfin, atteindre ses objectifs :  “Il n’y a pas meilleur message que de se remettre au travail. Au final, on veut se donner une chance de gagner le titre, et on faisait partie des 16 équipes… On a réalisé une très grande saison régulière, mais on n’a pas atteint notre objectif. Donc je pense que chacun va juste essayer de faire un petit mieux la saison prochaine. [sur une éventuelle retraite de sa part] Pas du tout. On m'a dit ça l'an dernier, et on me l'avait probablement déjà dit en 2008. Quand vous jouez pendant longtemps sans gagner, on vous dit à chaque fois que vous avez laissé passer votre meilleure chance. Chaque année, on dit que c’était ma meilleure chance de gagner le titre… Je peux vous dire que la saison prochaine, on sera de retour, et que je ne prends pas ma retraite. J’espère que je serai en bonne santé pour revenir, mais je vais continuer de jouer.

Blessé au quadriceps lors de ce Game 7, CP3 est parti du FootPrint Center en boîtant d'après ESPN. Encore une blessure, encore lors d'un match couperet. La malédiction semble le poursuivre. Mais malédiction ou pas, l'équation reste la même.

Les années passent, et le bilan est identique : Chris Paul semble avoir une étiquette de looser accroché à son short. Pourtant, personne ne conteste le talent et le dévouement du natif de Winston-Salem. Véritable professionnel, il se dévoue corps et âme. Malheureusement, il risque de ne plus rester grand nombre d'occasion à Paul pour faire taire une bonne fois pour toute ses détracteurs. Il a affirmé être là l'année prochaine, espérons pour lui, et pour les Suns, que l'été sera bon et que Phoenix pourra repartir du bon pied. 

Crédit photo : the daily dunk

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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