Il était venu le temps pour les Françaises de connaître l'adversaire qu'elles affronteront vendredi soir (21h au Parc des Princes). Malmenées pendant toute la rencontre, les Américaines se sont qualifiées en quart grâce à un doublé de Megan Rapinoe sur penalty (2-1).
Un faux pas aurait été synonyme de débâcle. Avec dix-huit buts inscrits en trois matchs de phase de groupe, pour aucun encaissé, le bulldozer américain n'a pas été aussi efficace contre les Espagnoles. Il a même été malmené et tenu en échec pendant 70 minutes.
Les Stripes and Stars avaient bien ouvert le score dès la 7e minute sur penalty après une faute de Corredera sur le pied d'Alex Morgan, transformé par Megan Rapinoe, pas en vue depuis le début de la compétition. Sur son côté droit, elle a d'ailleurs dû faire face à Corredera pendant tout le match.
Sans aucun complexe depuis le début de la partie, les Espagnoles sont revenues au score deux minutes plus tard sur une mauvaise relance de la gardienne américaine, Naeher. Garcia Cordoba a récupéré le ballon avant de le glisser à Hermoso qui n'avait plus qu'à ouvrir son pied droit et trouver la lucarne adverse.
Objectif atteint pour les Espagnoles
Si les montées espagnoles ont été de plus en plus stériles, l'attaque n'offrant pas de possibilité à la porteure du ballon, la défense a à chaque fois contré solidement les offensives adverses, quoique parfois mal ajustées.
De plus en plus crispée à la fin de la première mi-temps, c'est finalement un second penalty qui offre la qualification pour les quarts de finale aux États-Unis. Mais avant qu'il ne soit transformé par Megan Rapinoe, c'est une nouvelle longue intervention du VAR qui a confirmé une faute de Torrecilla sur la jambe de Lavelle, dans la surface. L'évidence de la faute pouvait toutefois être difficile à confirmer et le penalty, généreux (2-1).
Avec l'objectif de sortir des poules atteint pour les coéquipières de la Parisienne et capitaine Irène Paredes, c'est finalement la vidéo qui a donné l'avantage aux favorites de ce Mondial. Tandis qu'Ali Krieger évoquait l'ultra domination américaine, ce match peut faire effet d'un rappel à l'ordre pour les championnes du monde en titre.
Dans quatre jours, elles devront montrer un nouveau visage face à des Françaises qui elles aussi voudront prouver. Deux adversaires prétendantes au titre qui ont été bousculées en huitièmes. Ce sera le moment de rayonner.