Diane Parry dans la cour des grands
Cori Gauff, Iga Swiatek ou encore Chun Hsin Tseng : les minots passent la barrière de l’âge pour s’incruster de plus en plus tôt dans le circuit professionnel, et en France aussi. A seulement 17 ans et demi, la Boulonnaise Diane Parry fait son entrée dans le monde des seniors, seulement trois mois après son sacre aux Masters Juniors. Une consécration pour celle qui est a fini à la tête du classement mondial dans sa catégorie l'an dernier.
On cherche souvent le bonheur à l'autre bout du monde, pour finalement le trouver sur le seuil de notre porte. Une phrase qui résume bien la vie de Diane Parry. La preuve ? 50 mètres, c’est la distance qui séparait son école élémentaire Dupanloup du stade Roland-Garros. Comme un signe du destin. Ou au contraire elle a tout donné pour réaliser son rêve, alors qu’elle pouvait apercevoir de sa fenêtre les premiers sacres de Rafael Nadal à la fin des années 2000.
De là naît un amour pour le tennis, qu’elle pratique depuis maintenant 12 ans. Son père décide de l’inscrire au Tennis Club de Boulogne-Billancourt à seulement 5 ans, et est restée fidèle aux Hauts-de-Seine jusqu’à aujourd’hui. Un club qui la fait grandir, et qui lui permet de remporter ses premiers tournois ITF. En 2018, pour ses premiers pas en professionnel, elle fera parler d’elle en se qualifiant pour le deuxième tour de Roland-Garros. Et puis, l’année 2019 signe l’aube de l’apothéose pour la Francilienne : elle remporte son premier titre au Brésil en début d’année., avant de se hisser dans le dernier carré du Wimbledon Juniors, son meilleur résultat dans un tournoi du Grand Chelem. Puis s’en suivent un succès à l’Osaka Mayor’s Cup, qui la propulse au premier rang mondial du classement ITF Juniors.
Les jeunes pousses du tennis féminin français se portent bien, puisque Diane Parry est la deuxième tricolore à remporter les Masters après Clara Burel, vainqueure l’année dernière. Les deux filles ont même disputé ensemble les premiers tours des Internationaux de France. Si dans la vie de tous les jours, on dit d’elle qu’elle est calme, la tête sur les épaules, calme, “facile à vivre”, elle change complètement lorsqu’elle est sur un court : Diane, déesse latine du monde sauvage, sort son arc et ses flèches pour devenir une joueuse compétitive, offensive, même parfois agressive. Un talent qui n’arrête pas de s’émanciper au fil de ces dernières années, et ce grâce au travail de son entraîneur : c’est l’Espagnol Gonzalo Lopez Sanchis qui s’occupe de la francilienne depuis le mois de septembre, et leur collaboration ne semble pas s’arrêter là.
Après Amélie Mauresmo, Marion Bartoli, le tennis féminin bleu blanc rouge a encore de belles années devant lui…