L'Equipe de France a une nouvelle fois démontré toute sa supériorité hier au Parc des Princes en venant facilement à bout d'une faible équipe Irlandaise. Sans forcer leur talent, les Bleus se sont imposés 2-0, des buts marqués par Aurélien Tchouaméni et Marcus Thuram. Après cinq rencontres dans ce groupe comptant pour les éliminatoires de l'Euro, les hommes de Didier Deschamps ont fait le plein: cinq victoires, onze buts marqués, zéro encaissé. Après être passés complètement à coté de leur Euro en 2021, les coéquipiers d'Antoine Griezmann espèrent bien relever la tête en Allemagne. Ou ils seront, en cas de (très probable) qualification, l'équipe à battre. 

L'Equipe de France a trouvé sa défense 

Si d'autres grands noms sont déjà embourbés dans des qualifications galères malgré le nombre d'équipes qui passeront le cut (l'Italie ou l'Espagne par exemple ne se sont pas facilité la tâche), l'Equipe de France  elle est déjà en route pour l'Allemagne. Et pas seulement pour le match amical de ce weekend contre la Mannschaft. Non, pour l'Euro qui aura lieu l'été prochain outre Rhin.

Cela, les Bleus le doivent en partie à leur défense de fer. Mike Maignan n'est toujours pas aller chercher le ballon au fond de ses filets depuis l'entame des éliminatoires. Une performance assez rare. Il faut d'ailleurs remonter à 1984 pour voir l'Equipe de France ne pas prendre de but sur les cinq premières rencontres de l'année civile. Les Bleus sont, avec le Portugal, la seule nation à ne pas avoir encore encaissé de but. Mais les Portugais ont eu eux un calendrier tout de même plus facile (Liechtenstein, Luxembourg) alors que les tricolores ont dû se “coltiner” les Pays-Bas ou la Grèce par exemple. Les protégés de Didier Deschamps comptent également un match de plus disputé.

Les Bleus doivent cela à une défense bien rodée, qui malgré la retraite internationale de deux de ses cadres, Hugo Lloris et Raphaël Varane, a déjà trouvé ses repères. Mike Maignan est peut-être le meilleur gardien du monde à l'heure actuelle, Upamecano a pris une importance capitale au sein de l'équipe, Konaté devient également indéboulonnable, alors que les frères Hernandez apportent toute leur énergie positive. La polyvalence de Lucas est d'ailleurs un atout de poids pour DD.

Devant, pas de changement 

Si La défense est une affaire qui roule, que dire de l'attaque. Articulée autour d'un Griezmann toujours au top de sa forme, l'animation offensive de l'Equipe de France hier a encore plus que fonctionné. Avec un Dembélé en grande forme et un Kylian Mbappé toujours dangereux, les Bleus ont de quoi faire peur. Giroud, sorti pour une petite gêne à la cheville, est toujours au top à 37 ans et le banc Français a de quoi en faire pâlir plus d'un : Coman et Thuram sont rentrés, Randal Kolo Muani n'a même pas eu cette opportunité. Qui peut se targuer d'avoir autant de choix en Europe?

Avec l'un des meilleurs attaquants du monde et des joueurs en grande forme depuis la reprise de la saison (Giroud, Griezmann), Deschamps peut voir venir. Bien que les Bleus n'aient pas eu de véritable test à gérer depuis la défaite en finale de Coupe du Monde, ils commencent à avoir des certitudes. Le fait que Dembélé, Kolo Muani et Mbappé évoluent désormais dans le même club ne fera que renforcer ses convictions.

Qui pour faire chuter l'Equipe de France? 

Et alors que les Bleus fanfaronnent, d'autres connaissent de sacrés turbulences. A commencer par le champion d'Europe en titre, l'Italie, qui a commencé petitement ses éliminatoires (une courte victoire à Malte, une défaite à domicile contre l'Angleterre) et qui a été secouée par le séisme du départ de son sélectionneur, Roberto Mancini. La Squadra Azzura va devoir se remettre la tête à l'endroit rapidement pour éviter une nouvelle tragédie, après n'avoir pas vu le Qatar l'hiver dernier.

L'Espagne, bien que victorieuse de l'inutile Ligue des Nations, n'a pas non plus commencé sur les chapeaux de roue. Malgré une victoire contre la Norvège, la défaite en Ecosse oblige la Roja a rester sur ses gardes. Pas le top, quand on connaît la jeunesse d'un groupe en perpétuelle reconstruction.

Si l'Angleterre et le Portugal font pour l'instant carton plein, d'autres grosses nations ont commencé en mode diesel. C'est le cas des Belges, accrochés par une valeureuse équipe d'Autriche, pour l'heure en tête du groupe. Les vice-champions du monde 2018 Croates vont également devoir cravacher dans un groupe pourtant à leur portée sur le papier. La Pologne de Robert Lewandowski va elle aussi avoir du pain sur la planche.

Ils ne sont donc que très peu à avoir réussi le sans faute. Une fois encore, l'Equipe de France impressionne et sera à n'en pas douter l'équipe à abattre en Allemagne l'été prochain. Didier Deschamps y est préparé et avec lui, toute sa troupe qui n'a qu'un seul objectif : effacer la désillusion de 2022 pour marquer un petit peu plus l'histoire.