Formule 1

F1 : Au Brésil, Alpine a su utiliser les circonstances pour s’offrir un double podium

Au terme d'un Grand Prix du Brésil 2024 complètement fou, Alpine a réussi à placer ses deux pilotes sur le podium. Au-delà de la malice d'Esteban Ocon et Pierre Gasly, ce résultat vient récompenser une stratégie parfaitement adaptée aux conditions de course.

Si Max Verstappen s'est imposé ce dimanche lors du Grand Prix du Brésil, au terme d'une remontée folle qui l'a vu passer de la 17e place à la première et creuser l'écart sur Lando Norris au classement des pilotes, un autre exploit a eu lieu sur le circuit d'Interlagos. Et il a été réalisé par des Français.

Au cœur d'une saison morose, Alpine a réussi à placer ses deux pilotes, Pierre Gasly et Esteban Ocon, sur le podium d'une course complètement folle, où la météo et des faits de course sont venus perturber le déroulé de ce GP de Formule 1. Des évènements avec lesquels l'écurie française a su jouer pour signer sa meilleure course de la saison.

La pluie, facteur positif pour Alpine

Sur la grille de départ, Alpine faisait déjà bonne figure puisqu'Esteban Ocon s'élançait de la deuxième ligne (4e), après avoir réussi ses qualifications. La course s'annonçait moins facile pour Pierre Gasly (15e au départ), mais le pilote pouvait tout de même être confiant après sa 7e place sur la course sprint samedi.

Rapidement, les choses ont tourné en faveur d'Alpine et de ses pilotes. Désireux de voir la pluie s'abattre à São Paulo, des conditions qu'il apprécie et qui masque quelques lacunes de sa monoplace, Esteban Ocon a été entendu et des trombes d'eau ont recouvert l'asphalte brésilien. Dans son élément, le Français a résisté à ses adversaires jusqu'au 28e tour, moment où il a pris la tête de la course alors que ses adversaires rentraient aux stands.

Parallèlement à cela, Pierre Gasly est aussi peu à peu remonté dans le peloton, jusqu'à se retrouver 3e derrière son coéquipier et Max Verstappen au moment où Ocon virait pour la première fois en tête. Une surprise qui devait être temporaire – le temps de rentrer à leur tour au stand – mais qui s'est finalement pérennisée.

Ne pas s'arrêter, choix payant

Alors que les deux pilotes Alpine avaient décidé de ne pas rentrer aux stands en même temps que le gros du peloton, leur choix a été récompensé par un coup de pouce du destin. Au tour n°30, la voiture de sécurité est entrée en piste pour venir encadrer une course sur une piste bien trop trempée pour assurer la sécurité des pilotes. Et, deux tours plus tard, le tournant de la course a eu lieu.

Alors qu'il suivait la voiture de sécurité, le jeune Franco Colapinto (Williams) est parti à la faute dans le dernier virage, avant la ligne droite des stands. Conséquence : drapeau rouge et retour aux stands pour tout le monde. Et donc arrêt gratuit pour les deux Alpine, qui ont pu changer leurs pneus et revenir en piste sans perdre de positions.

Une bonne gestion pour un doublé historique

Au redémarrage de la course, le destin a continué de sourire à Alpine. En tête du Grand Prix, Esteban Ocon s'est un temps envolé, avant de voir la voiture de sécurité stopper son élan suite au crash de Carlos Sainz. Le Français a ensuite été doublé par Max Verstappen après le drapeau vert, mais il a parfaitement su gérer sa fin de course pour valider sa place sur le podium sans trembler et nuancer une saison ratée.

Pour Pierre Gasly, la fin de ce GP du Brésil fut plus tendue, mais le Normand a également très bien géré la situation. Sous la menace de George Russell, il a vu le Britannique réduire l'écart sous la seconde mais n'a pas paniqué et maintenu cette courte avance jusqu'au bout, validant aussi sa place sur le podium et lançant son possible rebond avec l'écurie française.

En gérant parfaitement un Grand Prix chaotique, et en profitant de coups de pouces du destin, Alpine a ainsi réussi à placer ses deux pilotes sur la boîte. Un résultat qui semblait impensable, mais qui permet à l'écurie française de faire un bond au classement des constructeurs en remontant à la 6e place. Et un résultat historique pour la France, qui n'avait plus placé deux pilotes sur un même podium depuis Olivier Panis et Jean Alési au Grand Prix d'Espagne 1997.

Les mots "Minnesota Miracle" et "No-Call" sont rayés de mon vocabulaire. Mon cœur pleure la retraite de Drew Brees.

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