Auteurs d'une course décevante en Australie, Lewis Hamilton et Charles Leclerc peuvent nourrir des regrets à l'issue du premier Grand Prix de la saison en Formule 1. Surtout que les deux pilotes Ferrari ont pâti d'une stratégie trop risquée et mal exécutée.
Lewis Hamilton espérait forcément mieux pour ses grands débuts avec Ferrari. Au volant d'une monoplace de la Scuderia pour la première fois en Grand Prix, le Britannique n'a terminé qu'à la 10e place en Australie, son pire résultat en début de saison, loin – très loin même – de Lando Norris, vainqueur de la course avec sa McLaren.
Son coéquipier Charles Leclerc n'a pas beaucoup fait mieux, en ne prenant que la 8e place. Une double déception pour Ferrari pour la première course de la saison en Formule 1, qui s'était déjà manqué lors des qualifications (Leclerc 7e, Hamilton 8e). Mais l'écurie peut surtout s'en vouloir sur la stratégie qu'elle a choisie, notamment en fin de course, l'une des causes des mauvais résultats de ses deux pilotes.
Des conditions météorologiques mal gérées
Dans un Grand Prix chaotique, disputé dans des conditions météorologiques dantesques et avec de nombreux abandons, Ferrari avait probablement une carte à jouer pour aller chercher de gros points au classement constructeurs si ses pilotes ne commettaient pas d'erreurs. Mais c'est finalement une décision stratégique qui a coûté plusieurs places à Leclerc et Hamilton.
Alors que la pluie était déjà tombée au cours du Grand Prix, elle est revenue au 44e tour et a poussé presque tous les pilotes à passer par les stands pour mettre des gommes intermédiaires. Les deux pilotes Ferrari se sont alors retrouvés en tête de la course, mais avec des pneus slicks. Ferrari a lors dû faire un choix : tenter de rester avec ses pneus jusqu'à la fin des 57 tours, ou passer à son tour par les stands. Le pari a été fait de ne pas changer de pneus, et il ne s'est absolument pas révélé payant.
“On a fait le mauvais choix”
Après seulement quelques tours, la piste est devenue impossible à piloter pour Leclerc et Hamilton, qui ont dû à leur tour se résigner à passer par les stands. Conséquence : une dégringolade au classement pour finalement boucler la course à la 8e et à la 10e place. “On a raté une belle opportunité. J’étais en tête, mais on n’a pas anticipé la quantité de pluie qui arrivait. Je suis resté en piste pensant que ce serait une averse rapide, mais c’est devenu ingérable”, a regretté Hamilton, l'un des meilleurs pilotes de tous les temps, à la radio à la fin du GP.
Conscient de la mauvaise stratégie appliquée par Ferrari, Frédéric Vasseur a assumé cette erreur. “C'était pas possible, on a fait le mauvais choix à la fin. Il ne faut pas se voiler la face, on a essayé de rester en piste comme Max, de survivre avec les slicks quand il s'est mis à pleuvoir, parce qu'on pensait, à tort, que l'averse allait durer moins longtemps. On a perdu”, a-t-il avoué.
Pour autant, Vasseur s'est montré optimiste pour les prochains rendez-vous de la saison. “Maintenant il reste 23 courses et il faut regarder devant. Le rythme qu'on a montré vendredi, que ce soit sur les courts ou les longs relais, était bon, et c'est là-dessus qu'il faut qu'on bâtisse notre saison, pas sur un choix de stratégie qui n'était pas le bon à la fin de la course”, a-t-il conclu. Rebond attendu dès la prochaine course au calendrier F1 en Chine, qui aura lieu ce dimanche.