Construit pour accueillir la Coupe du monde 1998, le stade de France fête ses 20 ans cette année. Pour l’occasion, WeSportFR vous propose de revivre 20 matchs qui ont marqué l’histoire de cette enceinte mythique.

Il est des matchs dont la douleur reste intacte après des années. Ou la joie, selon le point de vue. Le stade de France et une partie de l’hexagone étaient effondrés. Un gout de défaite qui ne passe toujours pas. Retour sur ce match que les Bleus auraient certainement joué dix fois et remporté neuf fois. On est parfois prêt à tout pour se consoler. Beaucoup de « si » ont été soumis après cette défaite, mais les faits sont là. Et si les Bleus avaient joué leur finale au Stade Vélodrome ? On ne le saura jamais. La France a perdu « son » Euro et il va falloir faire avec. Jusqu’à remporter le prochain titre.

Les supporters aiment parfois se complaire dans des statistiques. La France a remporté une coupe européenne en 1984, puis en 2000. Et si le chiffre 16 était le porte bonheur des Bleus et qu’il laissait la coupe à la maison. Grosse désillusion.

Une équipe qui file (presque) tranquillement en finale

Dans cette compétition, les Bleus ont paisiblement passé les phases de poule en s’imposant face à la Roumanie et l’Albanie et en faisait match nul contre la Suisse. Le premier vrai test est seulement intervenu lors des demi-finales. Contre un des plus grands adversaires. L’Allemagne. Ce pays qui avait éliminé la France en quart de finale lors de la dernière Coupe du Monde. Cette main de Neuer qui barrait la route au but de Benzema. Comme un arrière goût d’amertume. Après un doublé de Griezmann et un « ouf » de soulagement et de plaisir, les Bleus filaient en finale pour la cinquième fois de leur histoire. Le Stade de France espérait son dernier clapping de la compétition. Il n’est jamais venu.

Un des faits de ce match a été la sortie précoce de Ronaldo à la 25ème minute après un coup au genou gauche lors d’un contact avec Payet en début de partie. Il a tenté de lutter contre la douleur mais est finalement sorti sur civière. Il pourrait être réjouissant de voir un des meilleurs joueurs au monde ne pas être sur le terrain, mais une équipe devient grande en battant les meilleurs.

 Le gardien portugais, Rui Patricio s’est illustré pour ses arrêts face à Sissoko (21′) et Griezmann, par deux fois (30’). Peu avant la mi-temps, la possession s’équilibrait presque, laissant toujours un avantage à la France.

92ème minute : le tournant du match

78ème minute. Entrée de Gignac à la place de Giroud. 79ème minute. Eder remplace Renato Sanchez. Deux hommes qui auraient pu ou ont fait basculé ce match. Une question de point de vue. Le premier a failli faire trembler l’enceinte de Saint-Denis dans les arrêts de jeu : le tir de Gignac a fini sur le poteau mais le retour de balle n’est pas arrivé dans les pieds de Griezmann.

Les prolongations sont annoncées et la tension se fait de plus en plus sentir, à l’image des cartons jaunes reçus successivement et en peu de temps par Guerreiro, Matuidi et Carvalho. Les Portugais sont désormais plus poussifs et Lloris sauve une première fois les Bleus à la 104ème avant que la barre transversale s’en charge face à Guerreiro.

La 109ème minute est finalement décisive. Eder parvient à se défaire de Koscielny dans les 25 mètres puis tire au but. La suite, on la connait. Le Portugal prend sa revanche sur 2004. Leur titre « volé » par la Grèce à domicile est enfin conquis. En France.

23h32, le glas sonne. Le Portugal vient de remporter l’Euro 2016.

Source : L'Equipe