Les critères de sélection pour les Jeux Olympiques ont été vivement remis en cause par l'une des grandes absentes de l'évènement.
Jusqu'au bout, les sélections pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 auront été un sujet sensible, et ce dans de nombreuses fédérations. Que ce soit en athlétisme ou en escrime par exemple, bon nombre d'athlètes sont montés au créneau pour remettre en cause la façon de procéder des fédérations françaises. Et le judo ne fait pas exception.
Audrey Tcheuméo, la grande absente du judo français
Audrey Tcheuméo fait ainsi partie des grandes absentes. Déjà écartée pour Tokyo, la vétéran de 33 ans avait donné le maximum pour aller chercher son ticket lors des dernières saisons. Déjà double médaillée olympique (bronze en 2012, argent en 2016), elle s'est illustré au cours des dernières années en accumulant les honneurs prestigieux : vice-championne du monde 2023, championne d'Europe 2024, et cinq podiums en Grand Slam, dont trois victoires. Mais finalement, c'est Madeleine Malonga qui a été choisie, alors que ses résultats ont été moins bons ces deux dernières années. Si Tcheuméo avait déjà exprimé sa colère lorsque la sélection officielle était tombée, elle a cette fois expliqué sa déception via un très long message sur Instagram.
La judokate charge avec force la fédération, qui lui aura répété pendant des mois : “Respire, Paris 2024, c'est toi, c'est pour toi, pas de stress”. Avant de finalement donner un coup de poignard après les championnats d'Europe en début d'année 2024 : “Je reste sereine car la numéro française n'a pas su se démarquer lors de cette dernière compétition cruciale et ne comptabilise que 4115 points, contre 5790 pour moi.” Elle poursuit ensuite : “La sélection tombe…je n'y vois pas mon nom. La fédération n'a pas su (ou voulu) se prononcer, alors que j'avais réalisé ce qui m'était demandé et rempli ma part du contrat comme mes coéquipières sélectionnées.”
“J'aurais pu déplacer les Alpes, je n'aurais pas été sélectionnée”.
La fédération n'aurait donc pas tenu ses engagements en modifiant carrément les critères de sélection au tout dernier moment : “Je découvre alors que ce qui explique en partie ce non-choix est la modification des critères de sélection, opérée par la fédération en septembre, sans nous en avoir informé.
Audrey Tcheuméo va ensuite poursuivre sa démonstration en évoquant les mauvais résultats des judokates tricolores lors des Grand Slam de Paris et d'Antalya, qui devaient servir d'ultime base de jugement pour la sélection finale. Avant de conclure, résignée : “J'aurais pu déplacer les Alpes que je n'aurais pas été sélectionnée”.
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