A moins d’un mois du lancement des Jeux Olympiques d’hiver prévus du 04 au 20 février 2021, la Chine met d’ores et déjà les bouchées doubles pour minimiser tant que faire se peut la furie du virus. A cet effet, des ‘’bulles sanitaires’’ ont été instaurées autour des sites devant abriter la compétition.

Etat des lieux,

« On peut dire que nous avons pratiquement achevé tous les préparatifs. Pékin est prêt». A un mois de l’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver, cuvée 2022 prévus, ces mots du responsable de la communication du comité d’organisation prononcés ce mardi 04 janvier sonnent comme un appel à la sérénité et à l’optimisme malgré l’insidieuse et non moins volubile épée Damoclès : Covid-19 et la problématique concomitante à toute compétition d’envergure : maintenir un équilibre parcimonieux entre protocole Covid et équité sportive. A en croire le dispositif détaillé par l’équipe de Zhao Weidong, ce rendez-vous hivernal doit réunir au moins 3000 sportifs ainsi que leurs différents staffs. Au vu du contexte actuel et dans la nomenclature d’une crise sanitaire qui ne cesse de se régénérer, ces olympiades de Pékin sont bien parties pour être l’évènement le plus sécurisé et le plus surveillé de tous les événements sportifs depuis le début de la pandémie.

Un protocole sanitaire rigide pour garantir des Jeux sains,

C’est un secret de polichinelle ! Cela fait un certain nombre de jours que les autorités chinoises mettent d’ores et déjà les bouchées doubles visant à réduire, sinon à éviter les risques de contamination par la Covid-19. Une « bulle sanitaire » a ainsi été instaurée physiquement, mardi 4 janvier, autour des différents sites olympiques. Depuis lors, des barrières tiennent les passants à bonne distance des installations prévues pour les épreuves sportives. Au nombre de celles-ci, bien évidemment, le «Nid d’oiseau», le stade olympique où se tiendra la cérémonie d’ouverture comme en 2008. De ce fait, toute forme de contact en dehors de la zone protégée sera proscrite. Il va sans dire qu’entre les athlètes et leur personnel de soutien d’une part et de l’autre, la population locale la distance sera protubérante. Factuellement, aussi bien les compétiteurs que le personnel chinois à l’intérieur de la bulle : volontaires, chauffeurs, cuisiniers… ne sortiront pas de cette ‘’boucle fermée’’ pour certains qu’après les Jeux paralympiques devant se tenir du 04 au 13 mars et ce, après une période de quarantaine.
Lorsqu’elles voudront se déplacer d’un site à un autre, toutes les délégations étrangères resteront séparées des autochtones avec par exemple des wagons réservés dans le train à grande vitesse conduisant aux pistes de ski. Ce n’est pas tout. Pour ce qui est des spectateurs ou autres supporters, ils ne sont pas interdits de stades si et seulement s’ils sont chinois. Et même pour les nationaux qui ont le passe-droit pour assister aux épreuves, il leur est défendu d’entrer dans la bulle. L’interdiction totale concerne par contre les spectateurs qui vont venir de l’étranger qui n’auront même pas la possibilité de fouler le sol chinois.
« A l’intérieur de la boucle fermée, nous allons mettre en place des mesures sanitaires très strictes dont des tests quotidiens de dépistage du Covid, pour nous assurer que les cas de contamination sont rapidement détectés », a expliqué à l’AFP Zhao Weidong, responsable de la communication du comité d’organisation.
Pour rappel, la Chine où le coronavirus a semé les premières salves de sa furie en 2019 a établi une stratégie dite de « zéro-Covid » visant à supprimer toute propagation du virus grâce à des restrictions rigoristes aux frontières, de longues quarantaines et des confinements ciblés et pointilleux. Dans le cadre des olympiades, il a été stipulé aux 13 millions d’habitants de Xi’an de rester chez eux depuis deux semaines environ.
Avec les derniers développements de l’actualité sanitaire liée à la crise covidaire et l’apparition du variant Omicron, la tenue d’un évènement planétaire avec comme corollaire la migration sur deux semaines d’une démographie importante justifie la prise de mesures aussi coercitives. Pour cette édition des JO d’hiver, les organisateurs ont durci les mesures à tous les niveaux. Outre celles énoncées supra, il faut retenir qu’elles ont imposé à tous les sportifs venant en Chine d’être vaccinés sous peine d’être placés en quarantaine en amont pendant 21 jours. « Nous recommandons aussi fortement de recevoir une dose de rappel », a déclaré M. Zhao. « Nous surveillons de près le nouveau variant Omicron et son impact mondial », a-t-il ajouté, précisant être en étroite communication avec le Comité International Olympique (CIO) « pour s’assurer qu’il y aura des marges de manœuvre dans les contre-mesures en fonction de la situation épidémique ».

 

 

Pour qui se rappelle, il y a quelques mois, la Chine avait déjà annoncé les couleurs. En effet, en octobre 2021, à l’occasion d’une manche de la Coupe du monde de vitesse sur piste courte (short-track) à Pékin, les patineurs français avaient par exemple eu un avant-goût de ce qui les attendrait durant ces JO. « On est arrivé dans un scénario de fin du monde, a raconté Thibaut Méline, l’un des deux entraîneurs de la sélection. Nous étions seuls dans un aéroport qui était désinfecté toutes les trente secondes. Des petits bonhommes habillés en tenue de cosmonautes mettaient du spray partout. Il n’y avait pas un bout de peau qui dépassait chez le personnel d’accueil. »
Drôle d’atmosphère !