La division métropolitaine : la plus faible et pourtant… (1/2)
Toutes les semaines, vous retrouverez un portrait des équipes de la NHL. À chaque jour une partie d’une division de la NHL. Ces portraits permettront d’établir un bilan de la dernière saison, de voir le positif et le négatif de la franchise avant de dresser une prédiction concernant les attentes des formations de la Ligue Nationale de Hockey.
Les Capitals de Washington : les vainqueurs surprises
Une très bonne saison régulière mais surtout, un titre au bout du compte. Voici la saison des coéquipiers le superstar russe Alexander Ovechkin. Habitués à exceller en saison régulière et a améliorer le roster juste avant la date limite des transactions, les Capitals ont décidé d’y aller d’une stratégie différente : ne pas faire de folie et améliorer la profondeur. Recette gagnante pour les joueurs de Barry Trotz puisque seulement deux éléments ont été ajoutés par le directeur-général Brian MacLellan : Jakub Jerabek (2 matches lors des séries éliminatoires) et Michel Kempny (5 points en 24 matches en playoffs). Le capitaine « Ovi » est sacré pour le première fois et ne subira plus les critiques rattachées à lui depuis plusieurs années.
Un groupe de leaders encore en place
Fraichement champions, les Capitals ont crée toute une surprise où l’on attendait Tampa Bay à l’Est ainsi que Nashville, Winnipeg et Las Vegas à l’Ouest. C’est pourtant bien les Alexander Ovechkin, Nicklas Bäckström, John Carlson, Braden Holtby et Evgeny Kuznestov qui ont ajouté leur nom à la Stanley Cup. Un groupe de leaders qui doit rester au moins deux années dans la capitale américaine. En voilà une excellente nouvelle. La fenêtre est donc encore ouverte deux années puisque les contrats de Bäckström et Holtby arrivent à échéance en 2020. Rajoutons à cela le contrat de André Burakovsky arrivant à son terme dans un an. Les contrats ne sont pas pharaoniques et permettent d’avoir un bel alignement.
De plus, l’équipe peut compter sur le renouvellement des joueurs de profondeur qui ont permis à l’équipe de Washington d’aller jusqu’au bout : Lars Eller possède encore 5 années à son contrat, Devante Smith-Pelly poursuit l’aventure une saison, Michel Kempny 4 années et Tom Wilson 6 années.
Une masse salariale qui risque de poser problème
Il existe un paradoxe : celui des contrats après la coupe Stanley remportée. Un joueur peut sourire à grandes dents : Tom Wilson. 2,38 points par tranche de 60 minutes à 5 contre 5 pendant les séries éliminatoires. C’est énorme. Mais Tom Wilson c’est « seulement » 1,78 points dans les mêmes conditions en saison régulière. Mais Tom Wilson c’est aussi une hargne incroyable plus difficile à évaluer statistiquement. Par contre, rien ne justifie un contrat de 5.16 millions par an pendant 6 années. S’il connait le moindre faux-pas, le monde tombera sur MacLellan.
Alors que le plafond salarial est quasiment atteint par les Capitals, un souci majeur s’en vient l’année prochaine : les prolongations de contrat à accorder à deux éléments prometteurs. En effet, Burakovsky et Vrána sont agents libres avec restriction à partir du 1er juillet 2019. MacLellan devra transiger un élément ou éviter de prolonger certains éléments s’il souhaite conserver ses deux poulains.
Une belle année à venir
Avec un corps inchangé, l’équipe reste celle championne. Même si l’entraineur-chef Barry Trotz a opté pour les Islanders de New York, les Capitals peuvent compter sur une certaine continuité avec Todd Reirden. Rien ne prouve que l’équipe ne sera pas l’une des meilleures lors de la saison régulière. Encore faut-il rappeler que les Capitals ont été une surprise lors des derniers playoffs. L’équipe devra surprendre à nouveau si elle veut aller tenter le « back to back ».
Les Penguins de Pittsburgh : Une troisième de suite ratée
Deux années de suite avec la bague remportée. Les coéquipiers de Sidney Crosby espéraient marquer l’histoire à nouveau mais se sont heurtés aux futurs vainqueurs : Les Capitals de Washington. Une saison régulière à 100 points mais surtout une dixième place à travers la ligue. Des playoffs trop ordinaires pour réussir l’incroyable.
Une force de frappe incroyable…
Les Penguins sont réputés : ils possèdent deux des meilleurs joueurs de hockey de la planète. Sidney Crosby et Evgeny Malkin. Deux diamants bruts qui amassent des points à la pelle et font briller leurs coéquipiers. Ajoutons à cela un Kris Letang incroyable mais souvent blessé, un Phil Kessel qui marque mais qui semble sur le marché et un Matt Murray important dans les buts.
… qui a fortement déçu
Crosby, Malkin, Letang, Murray, Kessel… Voici un cocktail intéressant mais insuffisant aujourd’hui. Matt Murray n’a pas eu la saison attendue. 0.907 en saison régulière, 0.908 lors des séries éliminatoires… loin des 0.937 lors des précédentes séries éliminatoires. Kessel semble être sur le marché. Une relation difficile avec son head-coach ? On ne sait pas trop. Letang se blesse régulièrement : 41 matches seulement en 2016-2017 et une saison moins bonne en 2017-2018. À 31 ans, le Montréalais est toujours un rouage important de l’équipe. Espérons pour les « Pens » que le défenseur droitier dictera le ton la saison prochaine.
Une équipe rarement en difficulté
Tout me porte à croire que l’équipe continuera de rivaliser avec les plus grandes. Mais sans changement majeur, l’équipe est obligée de performer au delà de la saison précédente. Cela passera par un grand Matt Murray.
Les Devils du New Jersey : beaucoup d’espoir pour la suite
Habitués à être considérés comme la maison de retraite de la NHL, les Devils du New Jersey ont connu un tournant majeur en 2015. Le célèbre Lou Lamoriello, impliqué dans la franchise rouge et noire depuis 1987, opte pour les Maple Leafs de Toronto et laisse le poste de DG vacant. Ray Shero est alors nommé DG et décide de bouleverser la stratégie de l’équipe. Il effectue plusieurs grandes transactions dont la plus importante reste celle où il envoie Adam Larsson à Edmonton en échange du MVP de la saison régulière Taylor Hall. Coup de génie. La franchise goute a nouveau aux séries cette année après une disette de 5 saisons sans parcours printanier. Les coéquipiers du rookie suisse Nico Hischier affrontent un gros calibre : le Lightning de Tampa Bay. Malgré l’élimination des Devils en 5 matches, la saison est réussie. La suite sera forcément plus belle.
Un bassin de jeunes plus qu’intéressants
La force de cette équipe réside dans un roster assez jeune et dans la moule de la NHL actuelle : vitesse, vitesse et vitesse. Taylor Hall, récemment vainqueur du trophée Hart, représente parfaitement ce point. En défense, Will Butcher et Damon Severson font plus que bien. Ils n’ont que 23 ans. Ray Shero a ajouté un Sami Vatanen prêt pour jouer le rôle de défenseur offensif du club. Les leaders offensifs Taylor Hall, Marcus Johansson et Kyle Palmieri comptent parmi leur rang une flopée de jeune talents : Nico Hischier, Jesper Bratt, Pavel Zacha, Miles Wood et Steven Santini (les deux derniers doivent encore prolonger). L’équipe peut donc construire avec ce noyau-là. Il ne cessera de progresser. Les années à venir permettront à Ray Shero de voir les lacunes d’une équipe qui joue aujourd’hui pour les playoffs.
Un été 2019 chargé
L’été 2019 sera assurément chargé. Johansson, Boyle, Zacha, Butcher, Mueller et Kinkaid (entre autres) auront besoin d’une prolongation de contrat. Tout en pensant à l’été suivant où Taylor Hall décrochera le pactole, Vatanen et Hischier auront besoin à leur tour d’une prolongation. Tout cela porte à croire que les ententes des joueurs sont bonnes mais trop courtes.
Un autre point négatif peut être Cory Schneider. Excellent gardien. Mais à 32 ans, le déclin est proche. Depuis deux saisons, ses statistiques sont moins reluisantes. S’il n’élève pas son niveau de jeu, il pourrait devenir une lacune. Toutefois, ses derniers playoffs ont été très interessants puisqu’il a conserve un pourcentage d’arrêt de 95%.
De belles perspectives
Assurément, la franchise roule dans le bon sens. Ray Shero n’a pas peur de transiger. Il a construit un roster jeune et rapide : parfait pour la NHL actuelle. Taylor Hall s’est imposé comme le leader de l’équipe et est prêt à guider les siens vers un parcours printanier plus intéressant. Le hockey va vite, tout peut changer. Mais je suis confiant envers la franchise de Newark.
Les Hurricanes de la Caroline : c’est à n’en plus rien comprendre
Les Hurricanes, guidé par Rod Brind’Amour, remportent la Stanley Cup. Une dizaine d’années plus tard, on ne sait pas où en est la franchise. L’équipe est en reconstruction depuis plusieurs années. Plusieurs années sombres où l’équipe de la Caroline du Nord a échangé plusieurs de ses joueurs contre des prospects et des choix aux repêchages. Pourtant, une lueur d’espoir semble apparaître.
Une banque d’espoir intéressante
Deuxièmes lors du dernier encan, les Hurricanes ont repêché le meilleur attaquant de la cuvée : Andrei Svechnikov. MVP de la CHL (OHL + LHJMQ + WHL), le Russe de 18 ans a enfilé 40 buts en 44 matches. Une véritable machine. Un buteur né. Une future star de la NHL. Pourquoi ? Parce qu’en plus d’être un buteur d’élite, il défend avec intelligence. Une aubaine pour les entraineurs. Et devinez qui est le head coach de la Caroline ? Rod Brind’Amour. Assistant coach depuis 7 ans, il est nommé à la barre par le nouveau tandem exécutif : Don Wadell et Rick Dudley.
Les espoirs ne s’arrêtent pas à Svechnikov. Il y a aujourd’hui, dans le roster (qui n’est donc plus vraiment un espoir) Sebastian Aho, Teuvo Teräväinen et Haydn Fleury. La franchise semble miser sur ces trois joueurs. Plus jeune, il y a Valentin Zykov, Martin Necas et Adam Fox qui pourraient émerger plus tôt que tard.
Aujourd’hui, le corps défensif reste intéressant : Dougie Hamilton (25 ans), Jacob Slavin (24 ans), Justin Faulk (26 ans), Brett Pesce (27 ans) et enfin Calvin De Haan (27 ans) récemment signé en tant qu'agent libre. Ajoutons à cela le jeune Haydn Fleury (22 ans). Un corps défensif qui rendra jaloux plusieurs équipes de la NHL.
Une gestion incompréhensible
La gestion est difficile à comprendre. Jeff Skinner, l’un des meilleurs buteurs en 5 contre 5 vient d’être échangé contre un choix de 2ème, 3ème et 6ème tour (ainsi qu’un espoir moyen) des Sabres de Buffalo. On ne peut pas dire que ce soit un échange brillant de la part de l’exécutif. Justin Faulk semble être la prochaine cible a échanger.
Pourtant, la franchise a transigé pour s’améliorer rapidement : Dougie Hamilton a été ajouté au corps défensif. Alors ? Reconstruction ou compétition ?
Wadell et Dudley sont les nouveaux exécutifs de la franchise. Mais cela cache quelque chose. En effet, ces deux hommes sont sous le joug de Tom Dundon tout juste propriétaire de la franchise. Il a décidé de faire bouger les choses et c’est pourquoi la stratégie de l’exécutif est agressive. Qui est donc aux commandes de l’équipe ?
Entre patience et imminence
L’équipe a donc une excellente base défensive. Scott Darling semble être une lacune puisqu’il peine à s’imposer comme gardien numéro 1 dominant. L’attaque n’est pas encore reluisante mais compte sur plusieurs talents en devenir. Si aucune erreur de contrat n’est accordée, l’équipe va clairement dans le bon sens.
Retrouvez la deuxième partie de la présentation de la division métropolitaine dimanche prochain.