L’avocat du diable : David Fizdale.
Coach des Knicks depuis un peu plus d'un an David Fizdale est aujourd'hui un peu ( beaucoup ) menacé. Toutefois, on est en droit de penser qu'il n'est pas le seul responsable de ce qu'il se passe dans la Big Apple. On peut tout au moins douter de la qualité de son environnement.
Une free agency contestable.
Evacuons d'entrée le premier sujet : les non signatures de KD, Kyrie et autres stars. En soit ces non signatures ne sont qu'un pseudo problème dans le sens où il n'est pas impossible d'être performant sans star. Loin s'en faut, très loin s'en faut.
Le premier point discutable est surement l'embouteillage de joueurs, à 15/20 millions la saison aux postes 4 et 5. En effet, cet été les Knicks ont signé Marcus Morris, Julius Randle, Bobby Portis et Taj Gibson à l'intérieur. Ce qui donne 4 signature pour 57 millions la saison. A ce chiffre il faut ajouter les 6 millions la saison versés à Joakim Noah alors qu'il a été coupé. Enfin, ces arrivées ont aussi pour effet de couper la progression de Mitchell Robinson pourtant intéressant lors de sa saison de rookie l'an passé.
Dans le même temps les arrivées dans le secteur extérieur ont été pour le moins faméliques. Certain Elfrid Payton et Bullock sont arrivés. Mais ce sont, sans leur faire offense, au mieux des seconds couteaux. Ce qui est encore plus discutable c'est l'accumulation de meneur. Denis Smith Jr, Franck Ntilikina, Payton, cela fait 3 joueur au même poste … mais aucun n'a réellement le niveau d'un titulaire NBA. Si bien que Fizdale se trouve à tester son rookie star au poste 1.
David Fizdale sans défense.
En effet, on critique à raison la défense pathétique des Knicks … mais quel défenseur y a t il dans l'équipe ? Des 3 grosses recrue à l'intérieur aucune n'est un spécialiste de la défense. Même si Morris n'est pas un plot c'est faible, voir très faible. Ne parlons pas de la défense de Bobby Portis, pas besoin de tirer sur l'ambulance. Ce constat faut tout autant pour le jeune Mitchell Robinson. Si l'on fait les comptes ça donne un secteur intérieur qui ressemble fort à une passoire. Le meilleur défenseur intérieur Taj Gibson lui est encore scotché sur le banc.
A l'extérieur c'est guerre mieux, certes Bullock et notre Franck national sont tout sauf des plots. Après ce ne sont pas ( encore ) des défenseurs d'élite. La où on peut à raison critiquer le coaching c'est dans le sens où les temps de jeu sont trop inégaux pour crée une osmose défensive.
Un environnement instable.
Le début de saison n'est certainement pas idéal à New York toutefois tout n'est pas non plus à jeter. Par contre ce qui est sur c'est que coach Fizdale est déjà sous pression. En effet, James Dolan proprio des Knicks a déjà publiquement énoncé que le coach est en danger. De plus, la saison dernière alors que le projet Prozingis était ralentie par la blessure du letton le front office a tout changé. Cela moins de 2 ans après avoir lâché Carmelo Anthony contre Kanter, MacDermott et un second tour de draft. En moins de 2 ans les Knicks ont donc repris de zéro leur projet de franchise. On peut largement douter que ce soit la solution idoine sur le long terme.
Les tentatives de trouver un fond de jeu.
Soyons honnêtes ces tentatives ne marchent pas. Toutefois, on ne peut lui enlever qu'il tente de faire des choses. Comme cela a parfaitement été analysé sur un article du site Knicksfrance.com. Ce qui y est particulièrement bien expliqué c'est notamment le soucis de la gestion de l”attaque : la répartition des ballons. En demandant à Randle de tenir un rôle semblable à celui de Jokic on se prive de ses qualités sous le cercle. Avec autant d'intérieur on pourrait s'attendre à voir pas mal de pick and roll. Alors que ce n'est absolument pas le cas. Les Knicks sont la 23ème équipe en terme de fréquence pick and roll mais la pire équipe en terme de finition pour le roll.
Merci à Antoine m'avoir permis de citer largement son super article.
crédit photo : nypost.com