Le premier Monument de la saison : Milan – San Remo
La 111ᵉ édition de Milan-San Remo aura lieu ce samedi 8 août 2020. La Primavera aura lieu exceptionnellement en plein été en raison de la pandémie du Covid-19. De plus, certaines municipalités n'ont pas voulu que la course passe sur ses routes en période estivale. RCS a dû modifier l'itinéraire.
Un peu d’Histoire …
En, 1907, le journaliste Italien Tullo Morgagni a soumis au directeur de la Gazzetta dello Sport le projet d'une nouvelle course cycliste entre les villes de Milan et de San Remo. Après quelques réticences, l'épreuve est organisée le 14 avril 1907 avec le succès du Français Lucien Petit-Breton après onze heures de course. Deux ans auparavant, Morgagni avait créé Milan-Milan, qui fut rebaptisée Tour de Lombardie deux ans plus tard.
Le parcours …
D'abord, le départ fictif sera donné à 10h50 pour la course la plus longue du calendrier cycliste professionnel.
Ensuite, le premier monument de l'année s'ouvrira sur une longue portion dans la plaine du Pô, non pas pour rejoindre le Passo del Turchino mais s'attaquer au Niella Bello – 19,3 km à 2,6 % avec quelques portions à plus de 6 % après quelques kilomètres de montée.
Puis, les coureurs ne descendront pas sur la Méditerranée pour rejoindre les premiers capis le Capo Mele, le Capo Cervo et Capo Berta mais descendront sur Bagnasco pour une section sur un plateau de 50 kilomètres en faux plat montant jusqu'au Colle Di Nava dont les 3.9 derniers kilomètres sont à 3% de moyenne.
Les concurrents plongeront enfin sur le bord de mer via Pieve di Teco et ses très nombreux tunnels et atteindre Imperia.
Par la suite, le peloton foncera sur 15 kilomètres pour rejoindre le pied de la prochaine difficulté où le placement sera primordial donc attention aux chutes. Le vent aura un incidence maintenant sur les différents plans tactiques des équipes.
Ce sera surtout la Cipressa qui devrait faire une grosse sélection dans le peloton. Ce capo est le plus dur de la journée avec ses 5,1 kilomètres à 4,1 % avec un passage à 9%. Mais, les 1500 derniers mètres sont très roulants.
Au sommet, il restera 20 kilomètres à parcourir avec presque 4 kilomètres pour descendre de la Cipressa et 9 kilomètres de plaine pour arriver au pied du dernier capi avec un passage sous un tunnel.
Le Poggio est long de 3,7 km avec une pente moyenne est de 3,7%. Certes le pourcentage n'est pas impressionnant mais après presque 300 kilomètres de course, ça peut piquer surtout qu'il y aura une bataille pour se placer avant l'ascension. La pente maximum est à 8% avec 1 kilomètre restant du sommet sur une route assez étroite. C'est ici la dernière chance pour les puncheurs de larguer les sprinteurs. Cependant, en cas de vent de face, il est très difficile de lâcher des coureurs à l'abri.
Puis, la descente technique est longue de presque 4 kilomètres avec de nombreux de lacets.
Les derniers 2,3 kilomètres sont plats et peuvent permettre un regroupement ou voir un coureur faire le kilomètre.
Enfin, l'arrivée est prévue vers 18h00 sur la Via Roma, une avenue commerçante, sur une ligne droite de presque 800 mètres après un gauche-droite.
Les 11 derniers vainqueurs :
2019 – ALAPHILIPPE Julian
2018 – NIBALI Vincenzo
2017 – KWIATKOWSKI Michał
2016 – DÉMARE Arnaud
2015 – DEGENKOLB John
2014 – KRISTOFF Alexander
2013 – CIOLEK Gerald
2012 – GERRANS Simon
2011 – GOSS Matthew
2010 – FREIRE Óscar
2009 – CAVENDISH Mark
Quelques chiffres ….
18 participations pour Wladimiro Panizza sur la Primavera
Les Italiens ont remporté 51 éditions dont six pour Costante Girardengo.
16 ans et 86 jours – Mario Brambilla (1931) pour le jeune participant
Andrei Tchmil (1999) est le vieux vainqueur à 36 ans et 57 jours tandis que Ugo Agostoni (1914) est le plus jeune avec 20 ans et 251 jours
Seulement 8 coureurs ont réussi à conserver leur titre
Eddy Merckx est le recordman de succès sur l'épreuve avec 7 victoires
14 fois un Français a levé les bras sur Milan-San Remo : Lucien Petit-Breton en 1907, Eugène Christophe en 1910, Gustave Garrigou en 1911, Henri Pélissier en 1912, Louison Bobet en 1951, René Privat en 1960, Raymond Poulidor en 1961, Joseph Groussard en 1963, Marc Gomez en 1982, Laurent Fignon en 1988 et en 1989, Laurent Jalabert en 1995, Arnaud Démare en 2016, Julian Alaphilippe en 2019.