Les Girondins de Bordeaux deviennent la propriété de Gérard Lopez, après un feuilleton qui a duré un peu plus de trois mois. Un délai assez court pour la cession d’un club de football. Retour sur les moments clés de cette vente.

Une annonce fracassante

C’est le 9 avril que King Street, actionnaire unique depuis 2019, annonce contre toute attente son désengagement à la fin de la saison 2020-2021. Personne ne s’y attendait, ni Frédéric Longuépée, le président des Girondins de Bordeaux à ce moment-là, ni Thomas Jacquemier, son directeur général adjoint, ni Alain Roche, le directeur sportif. 

Cette décision est sûrement dûe à la demande de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) de bloquer sur un compte un montant équivalent au déficit prévisionnel de la saison à venir. Ça a sans doute été la requête de trop pour le fonds d’investissement. Les supporters apprennent quant à eux la nouvelle peu de temps après, le 22 avril.

Un maintien en Ligue 1 et des prétendants au rachat

En mai, les Bordelais n’étaient pas encore sûrs d’être maintenus en Ligue 1 après une saison assez mitigée. C’est le 23 mai, après une victoire face à Reims (2-1) qu’ils sont certains de ne pas être relégués en Ligue 2. 

Pour avoir accès à la data room, qui est la chambre de données informatiques où les documents en rapport avec les comptes du club sont stockés, les potentiels acheteurs avaient jusqu’au 24 mai pour faire part d’une première offre. Suite à cela, le 2 juin, seulement quatre investisseurs sont gardés, il s’agit de Patrick Fertitta, Pascal Rigo, Didier Quillot et John Williams. Malgré une deadline fixée par Rothschild mi-juin, aucune offre ferme n’est formulée, hormis Quillot mais elle ne convient pas. 

Alors qu’un possible redressement judiciaire est évoqué, les choses doivent s’accélérer. Gérard Lopez entre en piste et le 22 juin, il apporte les preuves de ses fonds nécessaires (10 M€ de capitaux propres) pour passer à l’étape suivante. Il s’entend avec King Street et Fortress et le conseil d’administration du club écarte le redressement judiciaire. Les Girondins de Bordeaux avaient été rétrogradés provisoirement le 2 juillet mais grâce aux garanties apportées par l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois, le club a pu rester en Ligue 1. 

Aujourd’hui, Gérard Lopez devient officiellement le propriétaire du club bordelais suite à l’accord du tribunal de commerce de Bordeaux. 

Crédit photo une : ©Laurent Sanson/SIPA