Vers une Ligue 1 à 22 ?
Cet après-midi, le Conseil d'Etat a bouleversé le monde du football français. Dans son dernier communiqué il y est indiqué l'arrêt définitif de la saison 2019/2020 de Ligue 1. Ainsi que la suspension des relégations de Toulouse et d'Amiens.
Fin mai, le Conseil d'Etat était saisi par trois clubs de l'élite française : l'Olympique Lyonnais, l'Amiens Sporting Club et le Toulouse Football Club.
Aulas, un combat pour rien
Jean-Michel Aulas se battait pour la poursuite du championnat, afin de permettre à son équipe de se qualifier pour une place en Europe, ainsi que de toucher l'entièreté des droits télés. Le président lyonnais a fait tout cela pour rien, puisque la décision a été rejetée par le Conseil d'Etat.
Les juges ont déclaré “qu'il n'y a pas de doute sérieux sur la légalité de cette décision, qui pesait les avantages et les inconvénients d'un arrêt immédiat du Championnat, alors qu'une très grande incertitude affectait l'hypothèse d'un possible redémarrage des compétitions en temps utile”.
Toulouse et Amiens sauvés
Quant aux deux clubs relégables, ils se sont retrouvés pour se défendre mutuellement de la descente en Ligue 2. C'est maintenant chose faite, puisque les juges ont rapporté que : “le conseil d'administration de la Ligue ne pouvait pas légalement se fonder, pour décider de reléguer les deux derniers du classement de la Ligue 1.”
Le Conseil d'Etat oblige donc à la Ligue de Football Professionnelle de “réexaminer la question du format de la Ligue 1 pour la saison 2020-2021 […] et d'en tirer les conséquences quant au principe des relégations avant le 30 juin”.
Vers une Ligue 1 à 22 ?
Les descentes bloquées pourraient signifier qu'une Ligue 1 à 22 serait envisageable. Pas tout à fait. La raison vient de “l'actuelle convention conclue avec la Fédération française de football (FFF) qui prévoit une limite de vingt clubs, alors que cette convention prend fin le 30 juin prochain et qu'une nouvelle convention devra être signée”. Lors du renouvellement de cette convention le 30 juin, les acteurs concernés s'appuieront sur elle pour créer la nouvelle. Il y a donc peu de chances que cette règle soit modifiée. Cela soulève la question du statut des clubs de Lorient et de Lens qui devaient monter en Ligue 1.
Toutes ces informations pèseront dans les prochains mois quant à la décision du format de jeu pour la Ligue 1. En cas de maintien du Football Club de Lorient et du Racing Club de Lens en Ligue 2, plusieurs autres recours pourraient voir le jour.