Tombeuse d'Aryna Sabalenka, n°2 mondiale, Sorana Cirstea s'est qualifiée pour les demi-finales du Masters 1000 de Miami. Une première à ce stade de la compétition pour la Roumaine depuis 2013.

Sorana Cirstea en demi-finales d'un Masters 1000, qui l'eut cru ? Et pourtant, force est de constater que la 74e mondiale joue possiblement le meilleur tennis de sa carrière lors de cette tournée américaine. À Indian Wells, la Roumaine s'est déjà hissée en quarts de finale, éliminant Caroline Garcia au passage, avant de succomber à Iga Swiatek. En Floride, elle fait encore mieux avec là-encore la n°1 française à son tableau de chasse, mais aussi Karolina Muchova, Marketa Vondrousova et surtout Aryna Sabalenka.

Face à la Biélorusse, vainqueure de l'Open d'Australie, Cirstea s'est offerte l'un de ses plus beaux succès sur le circuit (6-4, 6-4) pour rejoindre le dernier carré d'un Masters 1000 dix ans après son parcours à Toronto en 2013. Au Canada, elle avait été balayée en finale par Serena Williams (6-2, 6-0). Avant de pouvoir rêver d'un potentiel sacre, la joueuse de 32 ans devra se défaire en demi-finales de Petra Kvitova ou d'Ekaterina Alexandrova.

Un changement d'entraîneur propice

Mais alors comment s'explique cette soudaine embellie après 17 ans de carrière ? C'est simple, un nouvel entraîneur. Après l'US Open 2022, la native de Bucarest s'est tournée vers Thomas Johansson, vainqueur de l'Open d'Australie 2002 et ancien n°7 mondiale. Et grand bien lui en a fait. Sous la houlette du Suédois, Cirstea a repris confiance en son jeu en revoyant radicalement son approche du tennis. “Il m'a fait prendre conscience de tout. Il m'a inculqué un peu de QI tennis. Je pense que mentalement, il me fait voir le tennis d'une façon tellement différente de ce à quoi j'étais habituée”, avoue Sorana Cirstea.

Si la puissance et l’agressivité ont toujours fait partie de l'arsenal de la Roumaine, elle s'attache à développer davantage la tactique. À 32 ans, elle s'appuie désormais une variété de coups plus large appliquant à merveille toute sa palette technique. Et cela porte ses fruits. Grâce à ses récentes performances, Cirstea se retrouve virtuellement au bord du Top 40. Et dire qu'elle n’était pas même dans le top 80 au début du tournoi d'Indian Wells. Autant dire qu'elle se rapproche grandement de son meilleur classement : 21e en 2013. Quant à sa meilleure performance en Grand Chelem ? Un quart de finale à Roland-Garros en 2009. Cela tombe bien, le tournoi Porte d'Auteuil se profile dans moins de deux mois (28 mai – 11 juin).