National : les enjeux du sprint final, qui montera ? Qui descendra ?

Cela fait de nombreuses années que les amateurs de football français s'accordent à dire que le National est un championnat passionnant à suivre. Une nouvelle fois, le suspens est à son paroxysme au moment d'aborder le sprint final du troisième échelon national. Si certains clubs sont mieux embarqués que d'autres, tout n'est pas encore acté dans la course à la montée, tout comme dans celle au maintien.

La réforme de la Ligue 1 à 18 clubs a totalement bousculé l'écosystème du football français. En effet, avec les quatre descentes l'an dernier de Ligue 2 vers le National, six équipes de troisième division ont dû laisser leur place. Illustration parfaite du gouffre financier dans lequel se trouvent certains clubs français, Sedan a même dû déposer le bilan et repartir en Régional 3. Mais dans la vie comme dans le foot, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Sauvée in extremis d'une relégation administrative en National 3, l'AS Nancy Lorraine a profité de l'éviction des Sedanais pour se maintenir.

Toujours est-il que les chaises musicales sont loin d'être terminées. Si la Ligue 1 est enfin composée de 18 clubs, quatre relégations auront encore lieu cette année en Ligue 2. Logiquement, le National ne déroge pas à la règle et verra six de ses équipes descendre d'un étage. Cette réforme a au moins le mérite d'offrir un championnat à suspens. À neuf matches du terme (plus pour certaines équipes), la pièce n'a pas encore décidé de quel côté elle allait tomber.

National : qui décrochera les deux billets d'accession à la Ligue 2 ?

Il y a quelques semaines, la première place semblait promise au Red Star. Cependant, les Franciliens ont baissé la cadence sur les cinq derniers matches. Avec une défaite, deux victoires puis deux nuls, Niort est revenu à provisoirement quatre points. Attention, si le Red Star l'emporte lundi contre Villefranche, il reprendra une solide avance de sept longueurs. Derrière, la bande de Habib Beye recevra une équipe de Nancy revigorée depuis l'arrivée sur le banc de Pablo Correa. Une victoire à Saint-Ouen-sur-Seine pourrait ajouter un peu de piment à une saison où l'objectif premier des Lorrains était de se maintenir. Un peu plus tard, ce même Red Star défiera Niort à domicile afin de faire un pas quasiment définitif vers le titre de champion.

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Cependant, la difficulté pour les Niortais comme pour les leaders, sera de se déplacer chez des clubs jouant leur survie. Une lutte qui concerne tout de même une douzaine d'équipes. Attention pour les Chamois à ne pas non plus se croire trop beaux. S'ils peuvent regarder ce qu'il se passe devant, le souffle chaud de Martigues est bel et bien présent derrière. Troisième avec quatre points de retard sur Niort, Martigues affrontera le dauphin à quatre journées de la fin (26 avril 2024). Or avant cela, les Martégaux auront un déplacement périlleux chez des Nancéiens attendant en embuscade le moindre faux-pas.

Une course au maintien palpitante

Il n'y a que sept points d'écart entre le 5e du classement Dijon et les premiers relégables Villefranche (13e avec deux matches en retard) et Marignane Gignac (14e). Autant dire que chaque match est une finale dans cette lutte infernale. Pour le fond du championnat, l'affaire paraît compromise pour Cholet. Ces derniers comptabilisent 12 points de retard sur le premier non relégable Châteauroux (12e). Avec un match de retard sur le reste du peloton, Epinal (17e), Avranches (16e) et Goal FC (15e). En sécurité pour le moment, Nîmes, Versailles, Sochaux, Le Mans ou encore Rouen, n'ont pas fini de se battre afin d'assurer définitivement leur maintien en National.

En termes de calendrier, Epinal n'est pas verni. Les Vosgiens finiront leur saison lors d'un duel contre le Red Star après avoir joué Rouen, Dijon mais aussi Orléans. Enfin, actuel 11e, Nîmes a lui aussi un agenda relevé. En plus des adversaires directs dans la lutte pour éviter la relégation, ils affronteront Dijon et Orléans. Surtout, leurs quatre derniers matches, les opposeront successivement au Red Star, à Goal FC, Sochaux puis à Martigues. Un parcours du combattant très physique pour fuir le wagon des six descentes.