Hier samedi soir en Ligue 1, la grande première de Fabio Grosso sur le banc de l'Olympique Lyonnais était vivement scrutée sur la pelouse de Brest. Hélas pour l'OL, l'électrochoc tant attendu attendra (1-0). Pire, les Gones ont énormément subi et devront vite trouver la clé pour relever la tête et éviter de s'enliser encore un peu plus dans les profondeurs du classement.
OL : Fabio Grosso arrive en terrain miné
Seizième de Ligue 1 après cinq journées, battu à Strasbourg d'entrée, humilié dans son Parc OL par Montpellier puis le Paris Saint-Germain, l'Olympique Lyonnais avait décidé de frapper un grand coup en retirant le poste d'entraîneur de son équipe première à Laurent Blanc. Dans la foulée, les Gones, dirigés par un trio d'intérimaires Vulliez – Bréchet – Anderson, ont concédé un piètre résultat nul à la maison contre un promu, Le Havre (0-0). Puis le nouvel entraîneur tant attendu est arrivé. En la personne de Fabio Grosso. L'ancien latéral gauche de 45 ans, champion d'Italie avec l'Inter Milan puis la Juventus Turin, champion de France avec… l'Olympique Lyonnais, mais surtout sacré champion du monde avec l'Italie (face à la France, faut-il le rappeler) en 2006, reste sur une très belle expérience à Frosinone. Club qu'il est parvenu à faire monter en Serie A italienne, avant de s'en aller.

Sur le papier, recruter un ex-joueur réputé pour son intelligence, ayant déjà eu des résultats sur un banc, et qui de surcroît a déjà connu le club lors de sa carrière professionnelle, avait tout pour plaire du côté de John Textor et de l'Olympique Lyonnais. Sauf que le chantier est colossal et que les nombreux problèmes rencontrés par l'OL ne pourront s'effacer en un claquement de doigts. C'est dans ce contexte, entre spirale négative et véritable envie de rebondir, que l'écurie basée dans le Rhône se déplaçant à Brest ce samedi soir pour le compte de la sixième journée de Ligue 1. Hélas, le constat fut implacable pour Fabio Grosso et son staff.
Un baptême du feu totalement manqué, et après ?
Après le 4-2-3-1, marque de fabrique de Laurent Blanc, le staff intérimaire avait opté pour un 4-1-4-1 face au Havre, sans connaître davantage de succès. Ce samedi à Brest, Fabio Grosso avait décidé de rester fidèle à cette animation. Tout en effectuant un premier choix fort. Ainsi, Rayan Cherki a démarré sur le banc au stade Francis-Le Blé. Au profit du jeune Diego Moreira, actuellement prêté par Chelsea. Le moins que l'on puisse écrire, c'est que ce choix n'aura pas été très inspiré. Nos confrères de L'Équipe ayant même attribué la note de 2/10 à l'international Espoirs portugais. Qu'il se rassure, Moreira n'est pas le seul fautif dans cette débâcle de l'OL à Brest. Le reste de l'animation offensive, à savoir le capitaine Alexandre Lacazette et le grand espoir Nuamah sur son aile droite, n'ont absolument rien montré. Au milieu, Caqueret et Tolisso ont pris l'eau. À l'inverse, par exemple, d'un Lees-Melou au four et au moulin côté brestois. En défense, si la charnière centrale Mata – Diomandé a tenu la route, tant bien que mal, les latéraux, Kumbedi et Tagliafico, ont globalement coulé. Et sans un bon Anthony Lopes dans les buts, le score aurait pu être bien plus large.
💬 Coupet sur Grosso : « Il était toujours dans les conversations importantes de mise en place tactique. Il donnait son avis, on le consultait régulièrement. Il a laissé une image incroyable. Quand vous sondez les gens du club, tout le monde dit que Fabio à l'OL c’est top ! » #OL pic.twitter.com/mvKQvVsRzn
— Baptiste Durieux (@BaptisteDurieux) September 15, 2023
En bon Italien qui se respecte, Fabio Grosso s'est montré très actif devant son banc de touche, multipliant les grands gestes pour aider ses joueurs à mieux se situer sur le terrain. Au fil du temps, le 4-1-4-1 s'est transformé en 4-4-2, sans que cela change grand-chose aux grandes difficultés de l'OL. “J'ai constaté qu'on a beaucoup de difficultés et pas d'intensité. Il faut énormément monter notre niveau. Mais j'y crois, je vais travailler“, a notamment lâché Fabio Grosso après le coup de sifflet. Les supporters lyonnais, eux, n'y croient plus vraiment. D'ici la prochaine trêve internationale, les Gones iront à Reims avant de recevoir Lorient. Deux adversaires à leur portée. Mais qui a encore peur de Lyon en ce début de saison ?