Le coup de massue est terrible pour l'OM. Fort d'un recrutement ambitieux taillé pour la Ligue des Champions, le club Olympien est tombé de haut hier soir dans son antre du Stade Vélodrome, éliminé par le Panathinaikos en barrage. Une élimination cruelle, aux tirs au but, après un match pourtant maîtrisé. L'OM ne retrouvera donc pas la plus prestigieuse des compétitions Européennes et va devoir se relever de ce cuisant échec. Les objectifs restent nombreux, mais ils résideront dans la capacité des hommes de Marcelino à se remettre d'une telle désillusion. 

L'OM éliminé, une aberration 

A regarder les deux effectifs sur le papier, il ne devait pas y avoir photo. Et pourtant. Après un match aller complètement manqué, les Marseillais étaient rentrés de Grèce avec une défaite méritée, tant ils ont manqué de constance et de consistance. Mais dans un Vélodrome incandescent, et après s'être remis à l'endroit contre Reims en championnat, le rêve était permis.

L'entame de match, et plus globalement la première heure de jeu furent de nature à rassurer les fans Olympiens. 2-0 à la pause, un Aubameyang qui plane, un Ndiaye virevoltant, un entrejeu Rongier – Veretout à son meilleur niveau, et un Pau Lopez loin d'être inquiété. On se demandait alors quand est-ce que l'OM allait inscrire un troisième but. Et puis, après avoir flanchés physiquement, les Marseillais n'ont pas réussi à reprendre pieds, sans pour autant être inquiétés. Jusqu'à ce coup du sort à la 95ème minute et ce penalty accordé aux Grecs pour une main involontaire de Guendouzi.

La suite, on la connaît. Une défaite cruelle aux tirs au but, et une élimination précoce. Bien loin des objectifs des Phocéens. Car les Kondogbia, Aubameyang et Sarr sont venus pour disputer autre chose qu'une simple Ligue Europa.

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Se remettre à l'endroit

Oui mais voilà, sur les 180 minutes (210 avec les prolongations), l'OM a été incapable de se défaire d'une équipe pourtant largement à sa portée. Tout n'est pas à jeter pour Marcelino, mais le bilan sportif au sortir de ces quinze premiers jours de compétition est amer: Marseille ne retrouvera pas la Ligue des Champions et devra se contenter de la C3. Un échec dans les têtes, mais aussi pour les finances. Car au delà de l'aspect sportif, l'aspect financier va grandement être impacté.

Dans ce sens, il n'est pas à exclure que certains joueurs pourraient quitter le navire. C'est le cas de Mattéo Guendouzi, dont la valeur marchande reste assez élevée en Angleterre, lui qui est plus ou moins sur le départ depuis le début du mercato. Chancel Mbemba pourrait également être prié de plier bagages.

Le déplacement à Metz ce vendredi en dira un petit peu plus sur la capacité de rebond de cette équipe, forcément marquée par cette élimination. Mais l'OM n'a pas le temps de tergiverser, car d'autres échéances l'attendent, très rapidement.

Une belle saison tout de même 

Car les Marseillais disputeront tout de même une compétition Européenne. Celle où ils avaient joué la finale, il n'y a pas si longtemps que cela. C'était en 2018, au Groupama Stadium, contre l'Atletico de Madrid, au terme d'une belle épopée.

D'ailleurs, Marcelino ne compte pas galvauder un beau parcours Européen, même s'il est très affecté par ce revers : “D'abord, je dois dire que je suis désolé aux supporters, parce que nous sommes tous déçus du résultat et de ce que nous avons produit ce soir. On rêvait tous de la phase de groupes de la Ligue des champions. On ne peut rien reprocher aux joueurs, ils ont tout donné pendant 120 minutes. Bravo à eux. C'est une déception, évidemment, parce qu'on était très déterminé à se qualifier pour la phase de groupe. C'était un grand objectif. C'est le football, ce n'est pas le meilleur qui gagne. On doit travailler dur pour que les supporters continuent d'être avec nous. Il va falloir beaucoup de travail. La Ligue Europa? On va faire de notre mieux pour aller le plus loin possible dans cette compétition. On en parlera quand le moment viendra.“

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De plus, avec son recrutement XXL, l'OM a de quoi nourrir de grandes ambitions sur la scène nationale. Si le PSG reste au dessus, les déboires du club cet été ne laissent pas forcément présager une saison calme du coté du Camp des Loges. Aux Olympiens d'en profiter pour, pourquoi pas, rééditer l'exploit de Lille, Monaco ou Montpellier ces dernières années.

Si l'OM a pris un énorme coup derrière la tête, la saison n'en est pas finie pour autant. Avec de grandes ambitions dans les trois compétitions à disputer, les hommes de Marcelino doivent rebondir. Et dès vendredi, à Metz.