Premier français en lice à Melbourne, Adrian Mannarino a subit la loi d'un des principaux outsider du tournoi, Kevin Anderson. Pour son grand retour à la compétition, Rafael Nadal a quant à lui connu un démarrage assez tranquille face à James Duckworth.

 

Retour gagnant pour Nadal

Il n'avait plus joué en compétition officielle depuis sa demi-finale à l'US Open face à Juan Martin del Potro. Presque six mois plus tard, c'est donc sur la Rod Laver Arena que “Rafa” faisait son grand retour sur les courts du circuit ATP. Une entrée en matière à priori sans grands risques pour l'Espagnol, opposé au local James Duckworth (237ème mondial).

Pour ne pas nous faire dire le contraire, le Majorquin break d'entrée, profitant d'un adversaire qui surjoue et qui arrose notamment côté revers. Nadal break d'entrée et boucle, à peine quelques hot-shots plus tard, la première manche (6-4) sans vraiment trembler (l'Espagnol fini par ailleurs avec la stat' très propre de 88% de points gagnés derrière sa première balle, et 75% derrière sa seconde).

Breaké d'entrée dans le deuxième set sur la 24ème montée de son adversaire au filet (!), le numéro 2 mondial élève immédiatement son niveau de jeu. Passing, coup droit décroisé, coup gagnant en bout de course, tout y passe. L'Australien, obligé de prendre davantage de risques que ce qu'il ne prenait déjà, cède deux fois son engagement, dont la deuxième fois sur une double-faute. 6-3 Nadal.

La troisième et dernière manche était parti pour être dans la lignée de la seconde. Un Nadal monté en régime, qui fait le break en milieu de set, et qui s'apprêtait à terminer sur son engagement à 5-3. C'était sans compter sur le sursaut d'orgeuil de James Duckworth, qui sort de sa boîte pour débreaker blanc. Finalement, tous ses efforts seront anéantis lors du douxième jeu de cette 4ème manche, où le local concède une dernière fois sa mise en jeu.

Jeu, set et match Nadal (6-4/6-3/7-5).

 

Anderson profite du craquage de Mannarino

Le début de match est équilibré. Les deux hommes sont solides sur leur engagement. Il ne suffit que d'une balle de break concédée par Adrian Mannarino pour que Kevin Anderson ne s'engouffre dans la brèche afin de faire le break lors du 6ème jeu. La fin de set est tranquillement gérée par le Sud-Africain (6-3).

Lors de la seconde manche, le Français continue sur de bonnes bases. Il varie plus et met davantage sous pression son adversaire, jusqu'à se procurer deux balles de break à 4 partout (sauvées, sur seconds balles s'il vous plaît, par Anderson). Finalement, la sentence arrive deux jeux plus tard, puisque le 6ème joueur mondial offre le break sur une faute directe. “Manna” ne se fait pas prier pour conclure et égalise à une manche partout. Le Français aura pu s'appuyer sur ses 80 % de réussite derrière sa première et ses 100% de points gagnés à la volée pour s'offrir le gain de ce deuxième acte (7-5).

C'est malheureusement là que s'arrête véritablement le match du natif de Soisy-sous-Montmorency. Breaké à l'entame des deux derniers sets, Mannarino n'existera plus, et fini par tomber sous les coups de boutoir de son adversaire (6-2 puis 6-1). La marche était trop haute aujourd'hui. Anderson s'offre même le luxe de ne perdre que deux points sur ses jeux de service lors du 4ème set.

Crédit photo de l'image en Une : ATP Tour

 

Un démarrage solide donc, pour deux des principaux outsider au duo Djokovic-Federer. A confirmer mercredi, lors du deuxième tour. Rafael Nadal affrontera Ebden ou Struff, tandis que Kevin Anderson se frottera à Frances Tiafoe.

 

Grégoire ALLAIN (@GregoireAln)