Nous y sommes ! La finale de la Coupe de la Ligue se tient ce samedi soir au Stade Pierre Mauroy et opposera Guingamp à Strasbourg. Malgré un parcours semé d’embuches, guingampais et strasbourgeois se retrouvent à Lille pour une finale indécise mais prometteuse. Nous avons donc décidé de comparer les deux clubs pour savoir qui, sur le papier, est favori. 

Le parcours : avantage Guingamp

Le parcours des deux clubs n’a pas été simple, loin de là. Mais il faut bien avouer que celui de l’EA Guingamp relève de l’exploit. D’abord qualifiés aux tirs au but face à Angers et Nice après deux 0-0, les coéquipiers de Marcus Thuram ont peut-être crée la surprise de l’année en quarts de finale après une victoire exceptionnelle de courage au Parc des Princes (1-2). En demi, le club breton a aussi été au bout de l’effort en éliminant le Monaco 2.0 aux tirs au but après un match à rebondissement. 

Strasbourg aussi a eu un parcours pour le moins compliqué. Vainqueur d’un Lille en pleine forme en 1/16e (2-0), le RCSA est ensuite allé éliminer l’Olympique de Marseille aux tirs au but avant de créer l’exploit sur la pelouse du Parc OL (victoire 2-1). En demi-finale, les coéquipiers de Dimitri Liénard ont offert une place en finale à leur public après une victoire étriquée sur les Girondins (3-2). 

La saison : avantage Strasbourg

Sur ce point, pas de doute, Strasbourg est grandissime favori. Auteurs d’une saison remarquable malgré une baisse de régime depuis le début d’année 2019, les alsaciens ont clairement l’ascendant sur les bretons et peuvent toujours rêver d’une qualification européenne en fin de saison. 

Pour les guingampais, pas d’Europe en vue, loin de là. Ces derniers luttent depuis les premières minutes de ce championnat pour leur survie. Malgré des difficultés récurrentes, notamment dans l’animation offensive, l’EAG n’est plus lanterne rouge de l’élite depuis la dernière journée et semble retrouver un second souffle avec Jocelyn Gourvennec.

L’expérience : avantage Guingamp

Nous aurions pu partager le point, c’est vrai, car Strasbourg possède un palmarès bien plus garni que celui l’EAG si l’on regarde le nombre de coupes remportées. Mais la dernière coupe gagnée par les alsaciens remontent à 2005 (victoire 2-1 contre le Stade Malherbe de Caen). Il n’y aura donc pas d’impact direct ce soir, au moment où les 22 acteurs pénétreront sur le rectangle vert. Guingamp en revanche, est plutôt coutumier du fait ces dernières années. Avant que le PSG ne se mette a tout rafler sur la scène nationale, le peule breton s’est offert deux coupes de France, en 2009 et plus récemment en 2014. Cette année là, Jocelyn Gourvennec était déjà installé sur le banc guigampais et Jeremy Sorbon et Christophe Kerbrat avaient joué la finale. Du côté de l’expérience, les guingampais semblent avoir un léger avantage.

Les supporters : avantage Strasbourg

Bon là, pas d’hésitation. Le public alsacien permet à son équipe de remporter le point haut la main. La Meinau est l’un des stades les plus chauds de France grâce aux kops et associations – Ultra Boys et Kop Ciel et Bleu pour ne citer qu’eux – qui mettent le feu durant 90 minutes. Au stade Pierre Mauroy ce soir, on peut imaginer que l’ambiance sera alsacienne malgré les belles intentions bretonnes. 

L’effectif : avantage Strasbourg

Là aussi, le point est amplement mérité pour le RCSA. La valeur de l’effectif strasbourgeois est au dessus du groupe guingampais. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si l’un se retrouve dans la première moitié de tableau et l’autre joue pour sauver sa peau depuis la première journée de championnat. Certes, l’EAG possède des joueurs de talent comme Marcus Thuram (auteur d’ailleurs du but de la qualification au Parc des Princes en quarts de finale) où Ludovic Blas, mais le RCSA a un effectif plus complet, mêlant insouciance et expérience du haut niveau, qualité technique et défi physique.

Vous l’aurez compris, sur le papier, Strasbourg l’emporte 3-2 et semble légèrement favori. Mais une finale reste une finale et les cartes seront totalement redistribuées au moment du coup d’envoi, alors…

SOURCE PHOTOS : Actu.fr / RC Strasbourg