Pour la première fois de son histoire, la Formule 1 a rendez-vous avec l'Arabie saoudite. Si le paddock ne s'éternisera pas à Jeddah, puisque le circuit permanent de Qiddiya est déjà en construction, le tracé urbain de Jeddah fera office cette année. Longtemps critiqué quant à sa tenue, et après 8 mois de travaux (un record), le Grand Prix est fin prêt pour accueillir la Formule 1 et la Formule 2.

Le tracé urbain le plus rapide du monde

Le Grand Prix d'Arabie saoudite voulait voir les choses en grand. En concurrence avec Baku ou encore Singapour, les organisateurs ont décidé de créer un tracé ultra-rapide, composé de pas moins de 27 virages. Sa vitesse moyenne est vertigineuse, puisqu'elle frôle les 250 km/h. C'est également le tracé urbain le plus long du calendrier, avec ses 6,175 kilomètres. Enfin, la vitesse maximale qui pourrait être atteinte avant le virage 27 (322 km/h) fait presque peur. Pour un tracé aussi récent, qui n'a pas encore eu de roulage et dont les vibreurs sont très relevés, la prudence est de mise.

Pierre Gasly résume d'ailleurs très bien la chose : “à en juger par ce que j'ai pu voir sur le simulateur, il sera extrêmement rapide, avec un grand nombre de virages très rapides, dont certains en aveugles. Je pense que ça va être très compliqué du point de vue de la conduite. Aucune voiture n'y a jamais roulé, il n'y aura pas de gomme et probablement de l'huile sortira encore du tarmac, ce qui se passe normalement sur un nouveau circuit. Une autre chose qui ressort clairement du simulateur est que les vitesses sont très élevées, mais les murs sont très proches, donc cela devrait être impressionnant depuis le cockpit et un beau défi auquel nous devons nous préparer le mieux possible“. Les pilotes sont donc déjà prévenus.

Les enjeux du Grand Prix

Tous les championnats de Formule 1 et de Formule 2 ne sont pas encore attribués, ce qui permet une dose de suspense supplémentaire à l'approche du premier Grand Prix d'Arabie saoudite. Max Verstappen et Lewis Hamilton sont toujours au coude à coude, et le plus jeune des deux pourrait même être titré ce week-end. Il faudra pour ce faire compter sur un faux pas du septuple champion du monde, ce qui est évidemment très rare. Du côté des constructeurs, Red Bull revient bien, tout comme Pérez fond sur Bottas au classement général.

En Formule 2, Piastri et Zhou devraient se départager ici ou à Abu Dhabi. Le pilote Prema et futur pilote réserve d'Alpine a une nouvelle fois fait l'étalage de son talent. Le petit protégé de Mark Webber pourrait bien arriver dans la cour des grands plus vite que prévu. Pour Zhou, le contrat est déjà paraphé du côté d'Alfa Romeo. L'argent du Chinois a sûrement aidé, mais ses performances en F2 depuis deux saisons plaident en sa faveur. Uni-Virtuose est trop loin en revanche de Prema, et seule Carlin pourrait encore titiller l'écurie italienne. Ticktum et Daruvala auront donc encore du travail à abattre. Quant à Pourchaire, il est bien installé à la 5e place du classement, et entend bien jouer les trouble-fête jusqu'au bout !

Que faire à Jeddah ?

 Véritable centre culturel et pôle touristique de l'Arabie saoudite, la devise de Jeddah résume bien sa situation : “Jeddah ghair”, ou “Jeddah est différente”. Son vieux port, tout à fait charmant, est à voir absolument. Il est également indispensable de flâner au sein de la vieille ville de Jeddah (Al Balad). Pour ravir petits et grands, l'aquarium de Fakieh peut également se révéler très intéressant. Enfin, et si vous avez le temps, une excursion d'une journée à Yanbu vaut le détour : récif corallien, anciennes sources, fermes, village typique … tout est fait pour enchanter le touriste !

La première édition de l'histoire du Grand Prix d'Arabie saoudite aura lieu ce week-end, à Jeddah, en bord de mer Rouge. Pour avoir le programme complet du GP, c'est par ici. Avec le retour de la F2 en plus de la F1, il sera impossible de s'ennuyer devant ce nouveau tracé pourtant qualifié de dangereux par nombre d'observateurs.