La nouvelle a frappé le paddock la semaine dernière, le pilote allemand de Formule 1 Sebastian Vettel mettra fin à sa carrière de pilote au terme de la saison. En marge du Grand Prix de Hongrie, le pilote Aston Martin a tenu à annoncer sa retraite afin de savourer le reste de la saison 2022 et prendre le plus de plaisir possible dans sa fin de saison avec son écurie. Avec lui, le pilote allemand emporte une partie de l'histoire de la Formule 1 des années 2010, quatre titres de champion du monde consécutifs avec Red Bull, six saisons passées chez Ferrari et l'impression d'avoir succédé de la plus belle des manières à une Allemagne meurtrie par la retraite de la légende Michael Schumacher. Retour sur la carrière du pilote de 35 ans, prodige des circuits et légende vivante de son sport.

Ses débuts en Formule 1

Pratiquant très jeune le karting avec beaucoup de succès, Sebastian Vettel est repéré en 2004 par Red Bull qui prend le jeune Allemand sous son ailes pour le faire éclore en sport automobile. Dès 2005, il conduit sa première monoplace en Formule 3 Euro Series, championnat duquel il terminera successivement cinquième puis second lors de sa deuxième saison.

Son ascension fulgurante l'emmène dès 2007 à effectuer ses premiers pas dans une monoplace de formule un en étant promu troisième pilote BMW Sauber lors de la seconde partie de l'année 2006. Il impressionne lors des essais libres et continuera à s'entraîner lors de l'année 2007, toujours en tant que troisième pilote de cette même écurie. Fin 2007, il dispute même son premier Grand Prix de Formule 1 profitant de l'absence du pilote Robert Kubica, il se classe huitième lors de son premier Grand Prix de Formule 1, devenant le plus jeune pilote de l'histoire de la Formule 1 à décrocher un point.

Très rapidement après cette course, l'écurie secondaire de Red Bull, Toro Rosso le choisit pour remplacer Scott Speed pour le reste de la saison 2007. Si la monoplace qui lui est offerte n'est pour le moins pas très performante, Sebastian Vettel fait néanmoins de très bons résultats, se faisant remarquer par toutes les écuries et terminant même à la 4e place lors du Grand Prix de Chine.

La saison suivante sera celle de sa révélation au plus haut niveau. L'année 2008 ne commence pourtant pas très bien pour le pilote allemand, avec quelques abandons et des performances jugées moyennes, Sebastian Vettel arrive au Grand Prix d'Italie avec une confiance limitée. Sous la pluie de Monza, il décroche la pole position à la surprise générale et s'offre même la victoire le dimanche, devenant ainsi le plus jeune poleman et le plus jeune vainqueur de Grand Prix de l'histoire de la Formule 1. L'heure et donc à la réflexion chez Red Bull qui décide ensuite de lui donner sa chance et de le promouvoir dans l'écurie principale : Red Bull Racing.

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Les années Red Bull, l’apogée historique d’une immense carrière

L'année 2009 marque ainsi la première année de Sebastian Vettel dans une monoplace rivalisant pour le titre de champion du monde de Formule 1. L'écurie Red Bull Racing est alors en compétition avec l'écurie McLaren-Mercedes, Sebastian Vettel est accompagné de son équipier Marc Weber, pour faire face au duo Jenson Button et Ruben Barrichello.

Trop juste pour contester la victoire aux Britanniques, Jenson Button sacré, Sebastian Vettel assuré néanmoins la seconde place au championnat du monde et remportera même quatre grands prix sur les dix-sept au programme de la saison 2009.

Les saisons qui suivront seront un récital du pilote allemand. En parfaite cohésion avec sa voiture, la plus performante du paddock, Sebastian Vettel enchaîne les victoires et s'offre le titre de champion du monde à quatre reprises consécutives lors des années 2010, 2011, 2012 et 2013.

Son premier titre en 2010 est très certainement celui qui aura marqué le plus le pilote allemand. En retard de quinze points au championnat du monde avant le dernier Grand Prix, disputé à Abou Dhabi, Sebastian Vettel réussit à rattraper Fernando Alonso et Mark Webber, devant lui au championnat du monde afin de décrocher son premier titre de champion du monde, devenant ainsi le pilote le plus jeune à devenir champion du monde de l'histoire de la Formule 1.

Après une année 2011, la domination fut totale pour l'écurie Red Bull et pour le pilote allemand qui est sacré au Japon, quatre Grands Prix avant la fin de la saison. L'année 2012 marque de nouveaux défis pour l'écurie autrichienne et Sébastien Vettel. Avec seulement 13 points d'avance avant la dernière manche du championnat du monde 2012 sur Fernando Alonso, Sebastian Vettel remporte néanmoins le championnat du monde en terminant sixième alors que l'espagnol termina second, lui offrant ainsi son troisième titre de champion du monde consécutif de Formule 1, rejoignant seul Manuel Fangio et Michael Schumacher au palmarès de l'histoire de la Formule 1.

Son quatrième titre procurera à l'Allemand également énormément d'émotions avec une domination encore plus nette qu'en 2011, neuf succès consécutifs sur les neuf derniers grands prix de la saison et établissant un nouveau record de point dans l'histoire de la Formule 1: Sebastian Vettel est bel et bien l'un des meilleurs pilotes de l'histoire.

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Son passage chez Ferrari, l’équipe de ses rêves

Après une dernière saison très compliquée avec Red Bull, l'heure est venue pour Sebastian Vettel de changer d'écurie. Celui qui vouait une admiration totale à son idole Michael Schumacher, annonce alors qu'il courra pour la Scuderia Ferrari dès la saison 2015.

Dès ses débuts avec l'écurie italienne, Sebastian Vettel remporte le Grand Prix de Malaisie après un podium en Australie. La fin de la saison sera néanmoins trop faible pour permettre à l'Allemand de remporter le championnat du monde qui termine troisième pour sa première saison avec la Scuderia Ferrari.

Dans la lignée de cette saison 2015, la saison 2016 serait également complexe pour l'Allemand qui ne retrouvera les sommets du classement qu'en 2017 et 2018. Ce seront ensuite deux saisons pleines de frustration pour celui qui n'arrivera jamais à s'offrir un cinquième titre de champion du monde de Formule 1. Dauphin de Nico Rosberg et de Lewis Hamilton successivement, ces deux saisons resteront cses dernières années au plus haut niveau avant des années plus compliquées chez Ferrari en termes de performance puis un transfert chez Aston Martin.

Moins dominateur, mais toujours aussi surprenant et virevoltant dans son baquet, Sebastian Vettel n'aura qu'un seul regret : ne pas avoir été champion avec l'écurie qui aura permis à son idole, Michael Schumacher, de rentrer dans l'histoire de la Formule 1. En terminant sa carrière au plus haut niveau chez Aston Martin, Sebastian Vettel a une nouvelle fois démontré son talent pour tirer le maximum d'une monoplace limitée mais qui lui aura permis de vivre des frissons jusqu'à sa trente-cinquième année.

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