Le nageur chinois Sun Yang, triple champion olympique, actuellement interdit jusqu'en juin 2024, a perdu son dernier recours contre une sanction pour dopage rejetée, a annoncé la plus haute juridiction suisse.

La sanction prononcée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) n'était “pas contraire aux principes fondamentaux de l'ordre juridique” et le droit de Sun d'être entendu “n'a pas été violé”, a jugé le Tribunal fédéral suisse.

Sun, qui a remporté la médaille d'or olympique aux 400 et 1500 mètres nage libre à Londres en 2012 et au 200 mètres nage libre à Rio en 2016, a été condamné par le Tribunal à payer des frais de justice de 15 000 CHF (16 300 $/12375 £).

Le TAS a banni Sun en juin de l'année dernière pour avoir refusé de donner un échantillon aux inspecteurs antidopage. A l'origine, le 11 fois champion du monde avait juste été averti par la Fédération internationale de natation (FINA) de son comportement lors d'une tentative de prélèvement de sang et d'urine sur lui après que des contrôleurs antidopage aient effectué une visite inopinée à son domicile en septembre 2018.

La situation est devenue conflictuelle après minuit lorsqu'il a remis en question les accréditations des officiels. L'entourage de Sun a alors ordonné à un agent de sécurité d'utiliser un marteau pour briser l'enveloppe d'une fiole de sang afin qu'elle ne soit pas valable pour les tests.

L'Agence mondiale antidopage a fait appel au TAS pour annuler la décision du tribunal de la FINA. Le tribunal basé à Lausanne a réduit l'interdiction initiale de huit ans après que Sun, 30 ans, a fait appel au Tribunal fédéral pour cause de partialité présumée, car le président du panel du TAS avait publié des commentaires anti-chinois sur les médias sociaux.

La nouvelle interdiction de quatre ans et trois mois, antidatée à février 2020, a exclu le détenteur du record du monde du 1500 m nage libre des Jeux olympiques à Tokyo l'année dernière et des Jeux asiatiques de 2022 dans sa ville natale de Hangzhou. Sun Yang, banni pendant trois mois en 2014 pour un autre délit de dopage, pourra revenir à temps pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris, même s'il aura alors 32 ans.