Cyclisme

TDF 2018 : Groupama – FDJ à la conquête des sprints

Quatrième volet de notre série de présentations. Au tour de Groupama-FDJ d'être décryptée. L'équipe française vient sur le Tour avec un unique leader en l'absence de Thibaut Pinot.

Le leader

Arnaud Démare. Il a débloqué son compteur en Grand Tour, et notamment sur le Tour de France, l’année dernière à Vittel. Après une saison de belle facture encore, que ce soit sur Paris-Nice avec des aptitudes au punch, à Meudon, mais aussi le podium à Milan – San Remo et Gent – Wevelgem, en passant par une victoire en Suisse. Le sprinteur français est sur la bonne voie pour aller en chercher une en juillet, et enflammer Marc Madiot depuis le bus. L’équipe sera en plus dévouée à sa cause, Thibaut Pinot étant forfait.

Arnaud Démare a ouvert son compteur sur le Tour, l'année dernière, à Vittel. Crédit : AFP PHOTO / Lionel BONAVENTURE.

Leur ambition

Les victoires d’étape. Et rien d’autre. Pas armée pour un classement général, Groupama FDJ reposera en partie sur les épaules d’Arnaud Démare. Avec les garanties qu’il apporte et sa progression fulgurante depuis plusieurs années, le pari pourrait bien être payant. Et puis, si tout ne se passe pas comme prévu, David Gaudu, Rudy Molard et un Arthur Vichot retrouvé iront de toute façon se glisser dans des échappées lorsque la route s’élèvera, ou dans des arrivées casse-pattes. Pourquoi pas un maillot vert en bonus pour Démare ?

Leur point fort

Le sprint, et plus exactement le train. Comme prévu, l’équipe tourne autour de Démare. Alors pour le lancer, l’ancien vainqueur de Milan – San Remo a une très jolie compagnie. Déjà avec Jacopo Guarnieri, son fidèle lieutenant, mais aussi avec Ramon Sinkeldam, recruté cette année par l’équipe pour ajouter encore de la qualité dans les arrivées massives. Ce trio risque de faire des étincelles.

Leur point faible

Jouer tout sur un seul homme. Dans la composition de départ, on voit surtout un potentiel vainqueur. Ce n’est pas pour rabaisser Rudy Molard, étincelant sur Paris – Nice, David Gaudu, qui n’a que 21 ans, ou encore Arthur Vichot qui retrouve des couleurs en 2018… mais pour aller en chercher une sur le Tour de France, avec la concurrence à son paroxysme, on ne voit guère qu’Arnaud Démare pour s’imposer. Les autres étant avant tout des équipiers de luxe. Peut-être qu’un des trois cités surprendra son monde. De toute façon, en l’absence de Thibaut Pinot, la sentence se décidera en échappée.

Leurs étapes clefs

Toutes les arrivées au sprint forcément. Il n’y a que très peu d’arrivées pour puncheurs/sprinteurs, un exercice dans lequel a largement progressé Démare. Ainsi, il faudra compter sur le plat et les arrivées massives pour le leader de Groupama-FDJ. En montagne, on a peur que ce soit difficile pour Molard/Gaudu/Vichot. Pourquoi pas à Mûr-de-Bretagne, rééditer ce qu’avait réussi à faire Alexis Vuillermoz ?

Le prono de la rédac’

Arnaud Démare en gagnera une, voire plus. La progression du sprinteur français est tout à fait logique depuis plusieurs années. Et la suite, c’est d’être capable d’écraser la concurrence. On ne le voit pas en gagner 5 comme Kittel l’a fait l’année passée. Mais lever les bras deux fois sera déjà une très belle satisfaction.

La sélection : Arnaud Démare, David Gaudu, Jacopo Guarnieri, Olivier Le Gac, Tobias Ludvigsson, Rudy Molard, Ramon Sinkeldam, Arthur Vichot.

Je ne sais pas qui attaque le plus entre Pierre Rolland et Rafael Nadal. Je ne sais pas qui monte le mieux entre Chris Froome et Ivo Karlovic. Je ne sais pas non plus qui cumule le plus de revers entre Stan Wawrinka et Nacer Bouhanni. Je n'ai jamais su choisir entre le tennis et le vélo. Mais ce dont je suis sûr, c'est que je n'ai percé dans aucun de ces deux sports.

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