Ce lundi 3 mai, l’Anglais Tony Brooks est décédé à l’âge de 90 ans.  Dans les années 1950, l’ancien pilote de Formule 1 avait notamment gagné six Grand Prix, dont celui de Reims.

Dans la journée du 3 mai, le pionnier du sport automobile et vainqueur de six Grand Prix de Formule 1 est décédé à l’âge de 90 ans. L’anglais était surnommé « le dentiste de la course ». Pourquoi ? Il s’était inscrit à la dernière minute à son premier Grand Prix alors que le jeune homme était encore en étude de dentiste. À ce jour, il était le dernier survivant des vainqueurs de course de Formule 1 dans les années 1950.

Icône de Formule 1 mais jamais champion du monde

Pour l’histoire, Tony Brooks a commencé sa carrière de pilote en 1955. Il s’est d’ailleurs imposé à ses débuts en remportant le Grand Prix de Syracuse en 1955, mais cette course ne faisait pas partie du championnat. Le Britannique a du attendre 1957 pour s’imposer au Grand Prix de Aintree en Grande-Bretagne. À ce moment-là, le natif de Dukinfield roulait pour l’équipe Vanwall et avait Stirling Moss, britannique aussi, pour coéquipier. En 38 Grands Prix de Formule 1, le Britannique est monté dix fois sur le podium dont six fois sur la plus haute marche. Il a notamment remporté la course de Belgique, celle d’Italie, de France et d’Allemagne.

En 1959, Brooks ne tenait qu’à un fil son sacre de champion du monde avec Ferrari. Pourtant il a fallu que son ancien coéquipier allemand, Wolfgang von Trips, le percute au premier tour de la dernière course du championnat à Sebring, aux États-Unis. Malgré une rentrée au stand pour vérifier les dégâts, il perd du temps précieux et finit à la troisième place. Ainsi, il perd le championnat et son concurrent direct, l’Australien Jack Brabham, a remporté le championnat avec sept point d’avance sur « le dentiste de la course ». 

Il a couru pour de grande écuries d’époques : Connaught, Cooper, Vanwall et a fini sa carrière chez Ferrari. C’est d’ailleurs avec le bolide italien qu’il enregistrera sa meilleure saison, puisqu’il sera vice champion du monde derrière Jack Brabham, comme évoqué au dessus. À l’âge de 29 ans, Brooks prend sa retraite sportive et décide de rejoindre son père qui était patron d’une concession d’automobile.

Considéré comme un champion par ses confrères

Même si le pionnier de la Formule 1 n’a jamais été sacré champion du monde, il était pourtant considéré comme tel. Son ancien grand rival mais aussi ancien coéquipier, Stirling Moss, décédé il y a deux ans, avait notamment déclaré que Tony Brooks était « le plus grand pilote de course inconnu qui ait jamais existé ». Les deux confrères étaient considéré comme les meilleurs pilotes britanniques n’ayant jamais remporté de championnat du monde de Formule 1.

Pour finir, Stephano Domenicali, PDG de la Formule 1, a tenu à lui rendre hommage : « Il faisait partie d’un groupe spécial de pilotes qui étaient des pionniers et qui ont repoussé les limites à une époque de grands risques. Il va nous manquer et nos pensées vont à sa famille en ce moment ».