La 14ème journée vient de s'achever. Le championnat comptant 26 journées, le classement de la mi-saison aurait dû être celui de la 13ème journée, nous direz-vous. Problème, la majorité des équipes n'avaient pas atteint ce total de matches le week-end dernier, beaucoup de rencontres ayant été reportées pour cause de contaminations à la COVID-19. Voici où en sont donc les écuries de Top 14 après avoir (presque) toutes disputé la moitié de leur saison régulière.

 

Le classement

* sur une base de 13 matches disputés

  1. Union Bordeaux-Bègles avec 46 points
  2. Stade toulousain avec 41 points
  3. Montpellier Hérault Rugby avec 40 points
  4. Castres olympique avec 37 points (+1)
  5. Stade rochelais avec 36 points (+1)
  6. Lyon OU avec 35 points (+1)
  7. ASM Clermont Auvergne avec 33 points
  8. Section paloise avec 28 points
  9. Stade français Paris avec 27 points
  10. Racing 92 avec 26 points
  11. RC Toulon avec 22 points (-1)
  12. CA Brive avec 21 points
  13. Biarritz olympique avec 19 points (+1)
  14. USA Perpignan avec 19 points (+1)

 

Le bilan détaillé

  • Deux cadors, une surprise et une retraite

Pas de surprise devant, avec deux des trois meilleures équipes françaises de ces derniers mois sur le podium, à savoir Bordeaux et Toulouse. Si ces deux écuries ont assuré dès le début du championnat, le Stade rochelais, finaliste en titre, a lui eu plus de mal au démarrage. Heureusement, après trois revers inauguraux, les coéquipiers de Grégory Alldritt ont décroché six (très) larges victoires à Marcel-Deflandre pour se replacer au classement, en se montrant particulièrement inspirés devant et près des lignes. La première partie de saison des Maritimes a néanmoins été entachée par deux dernières rencontres à l’extérieur caviardées contre le Stade français et Castres, mais aussi par le départ à la retraite de Kévin Gourdon (en raison de problèmes cardiaques). La Rochelle compte quatre points d'avance sur le 7ème.

La grosse surprise est venue de Montpellier, vainqueur de la dernière Challenge cup mais habitué à naviguer dans les eaux troubles du Top 14 ces derniers mois. Beaucoup plus disciplinés, grâce notamment à l'apport d'un Alexandre Ruiz depuis plusieurs semaines, les Héraultais scrutent le podium à mi-parcours. Si les Cistes n'ont pas réalisé un début de saison canon, laissant régulièrement échapper des matches en raison d'une inefficacité au pied, les hommes de Philippe Saint-André ont gagné leurs six dernières rencontres en championnat.

Les raisons de leur rédemption, outre la discipline déjà évoquée précédemment ? Un effectif qui semble bien plus équilibré qu'auparavant, mais aussi une force de caractère qui leur a permis de faire tourner la réussite de leur côté. On peut notamment penser à la prestation XXL de Cobus Reinach au Racing (victoire 32-21), ou aux succès arrachés contre Castres (25-24 avec un essai de Serfontein à la 78e) et au Stade français (victoire 31-27, après avoir été mené 27-18 à un quart d'heure du terme).

 

Le Racing en demi-teinte

En milieu de classement, le Racing est en difficulté. Le Ciel et Blanc restent sur une série fatidique de quatre revers consécutifs. Le dernier en date, hier soir à Lyon (37-35), a illustré la fébrilité techniques des Racingmen, qui ont encaissé deux derniers essais suite à des fautes de main. Loin de leur meilleur niveau en conquête, les Franciliens ont du mal à faire preuve d’une certaine constance depuis le début de la saison. Pour preuve, ils n’ont jamais enchaîné trois victoires consécutives et se retrouvent 10ème, à neuf points des places de barragistes (avec un match en retard à jouer).

Au contraire, Lyon a confirmé que Gerland était toujours une terre difficile à conquérir en y décrochant une cinquième victoire d’affilée. Portés par un Léo Berdeu de gala, les hommes de Mignoni confirment qu'ils restent une équipe à surveiller en vue d'une qualification en fin de saison. “J'ai envie que les joueurs croient en eux. J'ai l'impression que cette équipe n'a pas conscience de ce qu'elle est capable de faire ! Les joueurs doivent y croire ! Ils sont capables de renverser des montagnes. Il se passera quelque chose s'ils veulent qu'il se passe quelque chose. Ils sont capables de battre tout le monde. Nous serons des tueurs si nous voulons l'être“, a déclaré l'entraîneur lyonnais après la victoire face au Racing. Les Lyonnais pointent à la 6ème place du Top 14.

 

Toulon n'a pas (encore) trouvé sa carburation

Si des équipes comme le Stade français ou Clermont ont pu commencer 2022 sur les chapeaux de roues, en venant respectivement à bout de Perpignan (27-17) et du Stade toulousain (16-13), Toulon devra encore attendre pour se rassurer. Englué à la 11ème place du classement, les Toulonnais ont vu leurs deux dernières rencontres reportées pour des cas de COVID au sein de leur effectif. Si l’effectif varois a dû s’adapter à certains changements intervenus depuis la fin de l'été, avec notamment le départ de Patrice Collazo, les résultats sont encore trop loin de ceux espérés. Alors qu’une embellie semblait se dessiner depuis la fin novembre, les joueurs de la rade devront poursuivre sur cette dynamique en 2022 pour espérer jouer autre chose que le maintien. Un maintien qui devrait pouvoir s’assurer assez aisément, quand on voit la qualité de leur effectif (Nakarawa, Serin, Kolbe, Wainiqolo, pour ne citer qu’eux…).

  • Les promus à la lutte pour le maintien

Les deux promus n'ont pour l'instant pas réussi à créer la surprise. Biarritz et Perpignan sont là où on pouvait les attendre, à la lutte pour le maintien dans l'élite. Les deux équipes doivent leur salut à de grandes prestations à domicile face aux gros. Biarritz a notamment battu l'UBB, le Racing et le Stade français à Aguiléra, tandis que l'USAP s'est offert le scalp de Biarritz, Toulon, La Rochelle ou Clermont à la maison.

Un joker a cependant été grillé à Noël par les deux prétendants, respectivement défaits par Montpellier (12-27) et Castres (19-20) à domicile, même si les Basques se sont bien repris dimanche à Bordeaux. Menés 25-6 à dix minutes du terme, ces derniers ont arraché un point de bonus défensif inespéré pour repasser devant l’USAP au classement.