Tadej Pogacar est un coureur qui aime passer à l'offensive, peu importe les courses, peu importe le moment, dès qu'une ouverture est possible. Et même parfois lorsque cela ne semble pas nécessaire.

Ce mercredi, la 17e étape menant à Superdévoluy a été remportée par un membre de l'échappée, Richard Carapaz. Le peloton ayant enfin laissé une marge suffisante pour permettre à cette dernière à aller au bout. Mais dans ce même peloton, les derniers kilomètres n'ont pas été de tout repos.

“Parfois je ne sais pas pourquoi j'attaque”

Avec le sommet du col du Noyer placé à neuf kilomètres de la ligne, Tadej Pogacar a fait durcir le rythme à ses coéquipiers dans les pentes difficiles avant de placer une attaque tranchante. Encore une fois, personne n'arrive à suivre, pas même Jonas Vingegaard, qui passe avec 11 secondes de retard.

Toutefois, le Slovène fut rapidement repris dans la descente, avant d'être marqué à la culotte par Vingegaard jusqu'à Superdévoluy. En fin de course, en zone mixte, il a ainsi justifié cette offensive faisant peu de sens à ce moment de la course :” Parfois, je ne sais pas pourquoi j'attaque… même moi, je ne sais plus ! Je pense que je profitais simplement de la montée, qui était raide et super belle, et j'ai eu envie d'attaquer pour tester mes jambes dans cette troisième semaine.”

Un simple test passé sans encombre. Dans l'ascension finale, il aura laissé filer Evenepoel pour mettre Vingegaard sous pression avant d'attaquer de nouveau à 200 mètres de la ligne. Résultat, il grappille deux secondes supplémentaires à son principal rival, et seule une défaillance semble être en mesure de l'empêcher de ramener le maillot jaune à Nice.