Aujourd’hui en tête du Vendée Globe, Charlie Dalin (Apivia) fait honneur à un célèbre dicton : « on récolte toujours ce que l’on sème. » Le skipper français n’a effectivement rien laissé au hasard. Portait de celui qui est tout, sauf un miraculé.
Travail, persévérance et curiosité, voici les trois mots qui pourraient définir Charlie Dalin. S’il est aujourd’hui sur la mer pour ce sublime tour du monde, le Havrais de 36 ans a d’abord commencé à apprendre sur la terre ferme. Cette envie de large, qui plus est, en solitaire ne le quitte pas depuis tout petit. Mais pour lui, réaliser cette vocation passe par la connaissance parfaite de son outil de travail : le bateau.
Diplômé d’architecture navale en 2006 à l’université de Southampton, Charlie Dalin sait que les propriétaires de bateaux puisent dans les étudiants pour constituer leurs équipages. Et il ne s’y trompe pas. Après plusieurs années d’études les mains dans la résine et de participations à de nombreux projets, Charlie s’achète, en copropriété, un voilier de 6,50 mètres. C’est avec ce navire qu’il s’élance en 2009 dans le circuit Mini et obtient une sublime deuxième place. Un résultat révélateur de son talent qui lui permet d’intégrer le Pôle Finistère Course. Le travail paye et les victoires s’enchaînent. Mais le plus beau des succès est de devenir un skipper Macif en 2015. C’est bon, à l’âge de 30 ans, Charlie va pouvoir pleinement se consacrer à la participation unique au Vendée Globe dans une filière très reconnue dans le milieu. « La première fois que j'en ai rêvé, c'était en 1996, j'avais 12 ans. J'avais suivi la victoire de Christophe Auguin et j'avais lu tous les récits des marins, des naufrages, des sauvetages… » disait-il dans un entretien pour Paris Match.

« Du rêve à la réalité »
« On y est. Du rêve à la réalité. C’est beaucoup de préparation, deux ans et demi sur ce projet mais une vie d’entrainement de navigation pour être prêt pour cette course. Maintenant j’ai ce sentiment que c’est à moi de jouer. J’ai un super bateau entre les mains. L’équipe a extrêmement bien travaillé. Je me suis préparé pour ce jour et pour les jours à venir. » lâchait Charlie Dalin au micro de France Télévision, à 4 heures du départ des Sables-d’Olonne le dimanche 8 novembre dernier.
Marin et architecte, Charlie s’est servi de cette double casquette pour prendre part à la plus prestigieuse des courses à la voile en solitaire. Alors peut-il garder la tête du Vendée Globe jusqu’à la fin ? Il avait en tout cas affiché ses ambitions avant le départ. « Mon objectif est d'arriver avant le second. » avait-il lancé avec beaucoup d’humour avant d’expliquer qu’il s’est donné les moyens de revenir le premier sur les quais de la Vendée. « Mon bateau est bien construit. Il a été pensé pour cette course, nous sommes bien préparés. On a travaillé d'arrache-pied et je suis confiant. »
Sans le moindre doute, Charlie Dalin est taillé pour la victoire et s’affiche plus que jamais, comme l’un des favoris du Vendée Globe 2020-2021.