L'édition 2017 a proposé un parcours de 261 kilomètres et 35 monts à travers la région néerlandaise du Limbourg avec une final inédit. Bien que l'emplacement de la ligne d'arrivée n'a pas bougé, son approche était différente puisque Cauberg n'est pas franchie dans la dernière boucle du parcours, évitant ainsi une course de côte. Les favoris de cette 52e édition était le triple vainqueur de l'épreuve Philippe Gilbert, le lauréat de 2015 et vainqueur de la Primavera Michał Kwiatkowski, le puncheur Suisse Michael Albasini. Alejandro Valverde, Michael Matthews – 3e en 2015, le deuxième de l'an dernier Michael Valgren.

D'abord, 199 coureurs se sont élancés depuis Maastricht à 10h20 avec un non-partant, Ben Swift (UAE-Abu Dhabi), souffrant de la cheville.

Puis, dès les premiers kilomètres, de nombreux attaques ont eu lieu dans le peloton. Ainsi, dix coureurs ont constitué l'échappée matinale : Boom, Stalnov, Schmidt, Vandenbergh, Ariesen, Paluta, Canty, Van Zyl, Van Rooy, Vanspeybrouck, Albenese et Grellier.

Ensuite, après 54 kilomètres, lors du premier passage sur le Cauberg, le groupe de tête a compté 8 minutes 20 d'avance. Au sein du peloton, les formations Lotto-Soudal et Sunweb ont géré l'allure.

Par la suite, une fois, la barre des 100 kilomètres atteinte, l'avance des échappées a commencé à diminuer. De nombreuses chutes ont émaillé la vie du peloton impliquant notamment Tiesj Benoot, Philippe Gilbert et Michael Valgren.

Lors de la deuxième ascension du Cauberg, l'écart a baissé à 4 minutes. Alors qu'un groupe d'une dizaine d'hommes a tenté vainement de s'échapper. Tous les favoris étaient à l'avant du peloton.

Puis, l'équipe BMC a décidé de prendre les choses en main en accélérant fortement le rythme du peloton obligeant Rui Costa à faire un gros effort suite à un ennui mécanique.

À 52 kilomètres du terme, sur le Loorberg, Albanese a attaqué mais il est vite repris par le Polonais Paluta et le Français Grellier. Ce dernier, étant le plus fringant, s'est isolé en tête avec moins de quarante secondes d'avance sur le peloton.

Avant le Kruisberg, l'homme de tête est avalé par le peloton. Alors dans ce mont, Tiesj Benoot a placé la première attaque de la journée entre les favoris. Dans sa roue, Gilbert et Henao ont suivi. Puis, un groupe de huit coureurs s'est constitué avec Ion Izaguirre, Albasini, Haas, Lindeman et Rojas notamment.

Mais, dans le Fromberg, Benoot est distancé donc Tim Wellens est contraint d'attaquer pour revenir sur le groupe de tête. Tandis que Gasparotto et Kreuziger ont perdu tout espoir de victoire à cause d'une chute.

Seul en contre, Wellens s'est fait reprendre dans le pentu Keutenberg où Van Avermaet, Valverde et Kwiatkowski ont accéléré. Le Polonais en a remis une couche sur le haut de la bosse pour faire la jonction avec les hommes de tête qui ont perdu quelques éléments.

Van Avermaet, Valverde et Wellens, qui ont été décroché par le leader de la Sky, étaient dans un groupe de poursuivants avec notamment de Rui Costa, Jungels, Barguil et Felline.

Les 7 hommes de tête a compté une trentaine de secondes d'avance sur le groupe Valverde-Van Avermaet pour attaquer la troisième et dernière montée du Cauberg à 19 kilomètres du but. Le peloton est situé à environ une minute.

Puis, Kwiatkowski et Philippe Gilbert s'en vont dans le Bemelerberg sous l'impulsion d'une attaque du Polonais. Les deux anciens champions du monde ont creusé l'écart malgré le vent de face alors qu'il leur restait 6 kilomètres à faire.

Finalement, Kwiatkowski a lancé de très loin son sprint et il a semblé avoir pris le dessus. Mais, le champion de Belgique est parvenu à boucher le trou et à le dépasser dans les derniers mètres pour accrocher une quatrième Amstel à son palmarès.

À 10 secondes, Michael Albasini (Orica-Scott) a remporté le sprint pour la troisième place devant Nathan Haas (Dimension Data).

Gilbert est devenu le troisième coureur à remporter l'Amstel Gold Race et le Tour des Flandres la même année après Eddy Merckx en 1975 et Jan Raas en 1979.

Photo : Eurosport