C'est avec pas mal d'appréhension que l'AS Saint-Etienne attendait le verdict de la commission de discipline de la LFP hier mercredi soir. Après des sanctions quasiment inexistantes, l'ASSE peut toujours espérer éviter un retour en Ligue 2 cet été.

Le 20 avril dernier, le Chaudron a vibré lors de la victoire de Saint-Etienne dans le derby face à Lyon (2-1). Ce soir-là, le public a retenu son souffle, la rencontre ayant été interrompue après qu'un arbitre-assistant a reçu une pièce de monnaie au niveau de la tête.

Finalement, le match avait repris, scellant le succès de l'ASSE. Mais la commission de discipline de la LFP avait décidé de placer le dossier en instruction avant de rendre ses conclusions. Et, disons-le franchement, de réfléchir à d'éventuelles sanctions. Un retrait de point(s) ferme aurait sûrement scellé la relégation des Verts en Ligue 2. Il n'en a rien été, bien au contraire.

Un point avec sursis, une amende, l'ASSE s'en tire (très) bien

Hier mercredi, Jean-François Soucasse, Samuel Rustem, le responsable de la sécurité Cyril Ferrier et l’avocat de l'AS Saint-Etienne se sont rendus à Paris afin de défendre les intérêts du club. Ils ont bien fait. Ainsi, la Ligue a opté pour le retrait d'un petit point, et avec sursis.

Les deux kops étaient également sous la menace d'une fermeture après l'usage d'engins pyrotechniques face au PSG en mars dernier. Là encore, aucune révocation de sursis n'a été demandée, le dernier match de la saison de Ligue 1 face à Reims pouvant se jouer dans un Chaudron plein comme un œuf. Seule une amende de 60 000 euros est tombée. Un moindre mal. Et après ?

L'espoir de maintien en Ligue 1 demeure, mais…

Concrètement, à deux journées de la fin, Saint-Etienne est donc toujours avant-dernier de Ligue 1 avec 4 points de retard sur le virtuel barragiste, Le Havre, et 5 sur la quinzième place synonyme de maintien direct. Avec une différence de buts nettement défavorable, l'ASSE est donc toujours condamnée à l'exploit, avec deux succès à aller chercher.

Une victoire et un nul pourraient suffire. Il faudrait pour cela gagner largement et espérer une grosse déroute du HAC, face à l'OM et/ou à Strasbourg, histoire de gommer un différentiel de 9 buts. La défaite concédée dans le Chaudron contre le club doyen fin août (0-2), ainsi que les déroutes à Nice (8-0), Rennes (5-0), Marseille (5-1) ou contre le PSG (1-6) pourraient coûter très cher au moment de faire les comptes.