Basketball

Betclic Elite : ASVEL, de l’ambition à revendre

L'ASVEL est passé à coté de sa saison 2022-2023, ce n'est qu'un doux euphémisme de le dire. Champions de France en titre, les Villeurbannais ont terminé à une piteuse dernière place d'Euroleague sans jamais exister, avant de se faire sortir en demi-finale de Betclic Elite par les Mets de Victor Wembanyama. Une saison à oublier pour TJ Parker et son équipe, qui n'ont pas été aidé par les blessures et les contre performances des uns et des autres. A l'aube d'une saison 2024 où l'ASVEL fera son entrée dans son tout nouvel écrin, la LDLC Arena (12 000 places, le club y fera la majorité de ses matchs Euroleague), le club Rhodanien est à un tournant de son histoire récente. Si l'ASVEL ne veut pas voir Monaco rouler sur le championnat domestique, et louper le train de l'Euroleague malgré sa licence permanente, il va falloir remettre les pendules à l'heure, et vite. 

ASVEL, une saison à oublier 

Triple champion de France en titre, l'ASVEL n'a pas fait le poids la saison dernière. Rapidement distancés par Monaco et les Mets de Levallois, les coéquipiers de David Lighty ont longtemps lutté pour accrocher une place dans le top 4, synonyme d'avantage du terrain en quart de finale. Mais la suite fut un long chemin de croix, et jamais, les Rhodaniens n'ont existé dans une demi-finale où Wemby et les siens ont démontré l'étendue de leur talent.

Si la saison a été plus que mitigée en championnat, que dire de l'Euroleague.. Huit victoires en 34 matchs, seulement 4 à la maison, une dernière place loin derrière le reste de la meute, pas de quoi faire lever les foules. Sans un Nando De Colo toujours au top, l'addition aurait même pu être bien plus salée.

Il n'y a vraiment pas beaucoup de motifs de satisfaction à retenir. Les anciens ont progressivement disparu (Diot, Lacombe), les Américains n'ont rien apporté (Parker Jackson-Cartwright, Jonah Mathews), le retour d'Yves Pons s'est avéré être un échec et Joffrey Lauvergne a manqué toute la saison pour blessure. Quand ça ne veut pas..

Des objectifs élevés 

Malgré la saison plus que ratée l'an dernier, l'ASVEL se veut ambitieuse. C'est en tout cas ce qu'a assuré Joffrey Lauvergne, nouveau capitaine, lors du média Day à Paris : “Nous sommes revanchards, un petit peu, forcément. La saison dernière, je l’ai vécue un petit peu différemment car je n’ai pas joué. Mais oui, il y a une forme de revanche, de volonté de faire mieux. L’équipe a pas mal changé mais on a expliqué aux nouveaux que le club avait d’autres attentes qu'une demi-finale. Sur le papier, Monaco est favori. Maintenant, il y a beaucoup de favoris qui perdent. On ne va pas se mentir, on veut être champion de France. Mais la saison est longue et beaucoup de choses peuvent se passer. Nous aussi, nous avons une belle équipe. On va voir comment on apprend à jouer ensemble et à se connaître. Mais il y a le talent qui fait que je pense qu’on a beaucoup plus de chances d’être plus compétitifs cette année“.

L'ASVEL, un recrutement, et des questions

Pour se faire, Villeurbanne a changé radicalement sa politique au niveau du recrutement. Premier fait marquant : contrairement à Monaco et son recrutement cinq étoiles, on recrute local à l'ASVEL. En effet, la plupart des nouveaux arrivants sont soit français, ou ont évolué dans notre championnat. Deux internationaux tricolores bien connus ont débarqué, et ce sont de sacrés paris: Edwin Jackson, figure emblématique du club, est de retour après une grosse pige en Espagne où il n'évoluait qu'en troisième division. Timothé Luwawu Cabarot, quant à lui, sort d'une saison galère du coté de Milan et espère bien relancer une carrière qui patine.

Coté américain, des têtes bien connues feront leur apparition à l'Astroballe puis la LDLC Arena: Paris Lee, l'ancien Monégasque, est de retour en France. Pour Mike Scott, ce n'est pas un retour mais une confirmation: sa parfaite intégration à Nancy lui permet de retrouver des standings un peu plus élevés, lui qui compte quelques dix saisons NBA (Atlanta, Washington, Philadelphie).

Enfin, le club a également tenté de miser sur la jeunesse avec les arrivées de Mbaye Ndiaye (24 ans) en provenance de Blois mais aussi et surtout Frank Jackson, drafté en 2017 par les Pels de la Nouvelle Orléans.

Beaucoup d'enjeux pour l'ASVEL, entre joueurs expérimentés sur le déclin et paris sur l'avenir. Néanmoins, si la mayonnaise prend autour d'une base solide déjà présente la saison dernière et qui a pu travailler tout l'été dans d'excellentes conditions (De Colo revenu de la Coupe du Monde, Lauvergne remis de sa blessure, Lighty et Kahudi toujours présents, Youssoupha Fall), Villeurbanne peut avoir de l'ambition pour cette nouvelle saison. Premiers éléments de réponses dès dimanche, avec la réception du Mans à l'Astroballe. 

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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