L'Euroleague a repris ses droits la semaine dernière, et avec elle, bon nombre d'interrogations. Le Real sera-t-il capable de conserver son sacre obtenu de fort belle manière l'an dernier contre l'Olympiakos à Kaunas? Entre les superteams que sont désormais Monaco, le Panathinaikos ou encore le Barca, cela fonctionnera-t-il? Le contingent de joueurs américains débarqués cet été parviendra-t-il a s'intégrer au basket FIBA? Tant de questions qui nous taraudent et dont on attend avec impatience les réponses.
Le Real peut-il faire le doublé?
Ils n'étaient pourtant pas les favoris ultimes, bien que jamais loin lorsqu'il s'agit de s'amuser au jeu des pronostiques. Mais le Real était pourtant catalogué comme gros outsider, plus que véritable favori. On se disait alors que l'Anadolu Efes, toujours composé de son effectif de feu (Larkin, Micic, Beaubois, Singleton, Dunston) et mené de main de maître par Ataman allait pouvoir, pourquoi pas, réaliser la passe de trois. Déjà vainqueur en 2021 et 2022, les Turcs faisaient figure de favoris. Tout comme le Barça de Mirotic et Laprovittola. Sans les clubs Russes et notamment le CSKA, l'Olympiakos ou encore le Fenerbahce avait une vraie carte à jouer. Il n'en a finalement rien été, le Real étant une nouvelle fois le plus fort, au terme d'un Final Four rondement mené.
Mais les Madrilènes pourront-ils une nouvelle fois réaliser cet exploit? Avec un effectif pratiquement inchangé et le retour de Facundo Campazzo au bercail après un exil en NBA, le club onze fois vainqueur de la compétition sera à n'en pas douter de nouveau redoutable. Mais son contingent espagnol (Llul, Fernandez, Rodriguez) commence à prendre de l'âge, et les superteams qui se sont plus ou moins montées cet été pourraient être de sérieuses concurrentes. Même s'il ne faut jamais jurer de rien avec le Real.
Monaco et le Pana, favoris légitimes de l'Euroleague?
Beaucoup d'équipes se sont grandements renforcées durant cette inter saison. C'est notamment le cas de la Roca Team Monégasque et du Panathinaikos, qui abordent cette saison d'Euroleague dans la peau de grandissimes favoris. Les champions de France en titre ont conservé la totalité de leur force en présence l'an dernier, en y ajoutant Mam' Jaiteh, Petr Cornelie (vainqueur l'an dernier avec le Real), Terry Tarpey mais aussi et surtout Kemba Walker. Un effectif à faire pâlir la plupart des équipes présentent cette saison.
A vrai dire, pratiquement toutes.. sauf peut être une. En effet, si le mercato de Monaco a été des plus clinquants, que dire de celui du Panathinaikos? Les Grecs, décevants avant derniers la saison passée ont décidé de taper du poing sur la table. Et le mercato XXL les a fait passer dans une autre galaxie. Mathias Lessort, élu dans les cinq majeurs de la ligue Adriatique et de l'Euroleague l'an dernier, débarque au Pirée. Tout comme Kostas Sloukas qui effectue le court déplacement depuis l'ennemi juré, l'Olympiakos. Juancho Hernangomez et Lucas Vildoza arrivent également tout comme Kostas Antetokounmpo ou encore Ergin Ataman, l'ancien coach de l'Efes. Bien que la saison ait commencé par un revers dans le derby, les Verts s'avancent incontestablement comme le grand favori de cette édition. A eux de confirmer les attentes placées en eux.
Les NBAers, FIBA ready?
Rarement, pour ne pas dire jamais, le basket Européen n'avait vu une telle migration. Des joueurs arrivés de NBA pour venir trouver du temps de jeu en Euroleague, cela a toujours plus ou moins existé. Voir autant de joueurs, et surtout de stars traverser l'océan Atlantique, cela ne s'était jamais vu. Kemba Walker, les frères Hernangomez, Jabari Parker, Serge Ibaka, Kostas Antetokounmpo, Frank Kaminsky, Sterling Brown, qui ont rejoint ceux déjà présents, à savoir Nikola Mirotic, Mike James, Milos Teodosic et consort.
La mayonnaise va-t-elle prendre? Les échecs ont été nombreux, comme les réussites ont parfois aussi été légions. Beaucoup de facteurs rentrent en compte, mais une chose est sûre, l'exode massif, de plus en plus important, sera gage de réussite si ces stars sont capables de mettre de l'eau dans leur vin. La plupart sont originaires du Vieux Continent ou ont déjà joué en Europe, ce qui facilitera à coup sûr leur intégration. Cette édition de l'Euroleague promet d'être l'une des plus excitantes de ces dernières années.
L'ASVEL peut elle enfin jouer un rôle?
Voilà désormais quatre ans que l'ASVEL de Tony Parker est de retour dans la plus prestigieuse des compétitions Européennes. disposant d'une licence permanente jusqu'en 2031, les Villeurbannais espèrent enfin jouer les premiers rôles, ou tout du moins se battre pour une place en playoffs ou en playin. Car il faut dire que pour l'heure, le retour en Euroleague n'est pas une franche réussite. Derniers la saison passée, les coéquipiers de Nando De Colo n'ont jamais existé, comme c'était déjà le cas la saison d'avant.
Jamais, depuis sa réintronisation, l'ASVEL n'a été dans le coup. Il serait grand temps d'avoir enfin son mot à dire pour prouver que les instances de l'Euroleague ont eu raison de lui accorder une licence permanente. Il ne faut pas oublier que le projet monégasque est bien plus récent et que l'ASM a déjà disputé le Final Four, l'an dernier. De quoi mettre à mal la crédibilité du projet Parker.
La saison d'Euroleague vient tout juste de reprendre mais certaines interrogations restent en suspend. La saison promet d'être envoutante et les premiers éléments de réponses pourraient arriver très vite, avec la deuxième journée qui pointe le bout de son nez.