Auto/Moto

F1 – Mercedes puissance 7 à Imola

Pour la 7e année consécutive, Mercedes a remporté le titre constructeur en Formule 1. C'est une fois de plus que Ferrari lors de sa grande époque au début des années 2000. Hamilton et Bottas ont apporté un nouveau doublé à la firme allemande, tandis que Ricciardo signe son second podium de la saison. La fin de course a complètement rebattu les cartes, alors que Verstappen a été contraint à l'abandon. 

Hamilton et Mercedes bien heureux

Le début de course s'était avéré très sage du côté de l'Emilie-Romagne. Seul l'abandon de Gasly avait donné des soubresauts aux téléspectateurs, tant ce fut un crève-coeur. Au départ, le Français avait parfaitement géré son envol, tandis qu'Hamilton patinait, et se faisait passer par Verstappen. Contraint de tasser le pilote Alpha Tauri sur sa droite, Ricciardo en profitait pour passer le récent vainqueur de Monza. Après cela, calme plat, ou presque. Vettel envoyait Magnussen en tête à queue, et Stroll écrasait son aileron sur la roue arrière droite d'Ocon.

L'abandon de ce même Ocon allait pourtant faire basculer la course. Bottas s'était déjà arrêté depuis 6 tours, stratégie couverte par Verstappen, quand le pilote Renault fut contraint d'arrêter sa monoplace. Un problème de boite de vitesse fut rapidement évoqué pour expliquer cet abandon. Toujours est-il que la VSC fut de sortie, permettant à un Hamilton très chanceux de s'arrêter sans perdre de temps, ou presque. En un arrêt, il doublait Bottas et Verstappen. Le Finlandais devait bouillonner sous son casque. Une fois de plus la stratégie Mercedes l'envoyait au charbon, pour protéger son leader naturel. Hamilton filait droit vers une 93e victoire. D'un point de vue d'équipe, c'était bien joué. Mercedes passait d'un 1-3 à un 1-2.

Adieu Albon ? 

Durant les 10 derniers tours, les accidents se sont enchainés. Le pauvre Verstappen, qui avait passé Bottas à la faveur d'un dépassement splendide, voyait son pneu arrière droit exploser totalement. Fin de course cruelle pour le pilote Red Bull, qui pouvait encore croire en ses chances de victoire. La voiture de sécurité intervint donc pour extraire sa monoplace coincée dans le bac à gravier. Russell, dans les points, devait peut-être trop y penser, puisqu'il envoya sa monoplace tout seul dans le mur juste derrière la voiture de sécurité. Le pilote britannique était complètement désemparé, et mit de longues minutes à s'en remettre. Pendant ce temps-là, le bal des monoplaces ouvrait dans la voie des stands, et Stroll jouait au bowling avec ses mécaniciens.

À la relance, de nombreux pilotes voyaient les portes du podium s'entrouvrir, Ricciardo le premier. Kvyat avalait Leclerc et partait à la poursuite d'haney Badger, mais trop tard. Le deuxième tatouage d'Abiteboul est en marche. Derrière, Perez réalisait encore une superbe fin de course, prouvant à tout le monde qu'il a encore sa place en F1. Il se classe 6e, derrière un héroïque Leclerc. Le Monégasque aura une nouvelle fois tiré le meilleur partie de sa machine. Terrible désillusion pour Vettel en revanche, qui a vu sa course ruinée par Ferrari, lors de son second arrêt aux stands. Les McLaren sont 7e et 8e, les Alfa Romeo 9e et 10e. Giovinazzi mérite amplement ce point de la 10e place. Parti 20e, il a gagné 6 places rien que lors du premier tour.

Albon, quant à lui, aurait bien pu finir dans les points. Mais juste après avoir été passé par Perez pour le compte de la 6e place, il est parti en tête à queue, perdant tout espoir. Espoir de marquer des points, mais également de renouveler son bail chez Red Bull. Marko lui avait donné deux courses pour surprendre : Portimao et Imola. Raté.

La course aurait pu être soporifique, n'offrir que très peu de dépassements, mais ce n'est pas dans les habitudes de cette cuvée de GP 2020. Une fois de plus, des rebondissements en cascade ont donné un podium surprise. Alors, à la fin, ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Lewis n'a jamais été aussi proche d'un 7e sacre, et Mercedes est déjà sacrée, mais il fallait voir avec quelle manière ! Ils méritaient bien de soulever un des trophées les plus beaux de ces dernières années.

Gone de Gerland en exil à Roazhon. Oviedo est ma ville préférée d'Espagne. Il est grand temps de rallumer les étoiles.

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