Incapable de signer le moindre podium en Formule 1 depuis son arrivée chez Ferrari, Lewis Hamilton profite néanmoins de soutiens de taille. Jusqu’à quand ?
L’hiver dernier, Ferrari a frappé un grand coup en recrutant Lewis Hamilton, septuple champion du monde et véritable légende vivante de la Formule 1. Avec son tout nouveau binôme Hamilton – Leclerc, la Scuderia comptait bien retrouver les sommets, avec le titre de champion du monde des constructeurs, voire, celui des pilotes.
Hélas pour la formation au Cheval Cabré, il n’en sera rien. Du moins, pas en 2025. En effet, Lewis Hamilton n’est toujours pas monté sur le podium cette saison, tandis que Charles Leclerc n’a toujours pas remporté la moindre course. Autant dire qu’entre la Scuderia et McLaren, le fossé est abyssal.
Il y a une semaine, jour pour jour, nous évoquions les déclarations de John Elkann, grand patron de chez Ferrari, à l’encontre de ses pilotes, et plus particulièrement Lewis Hamilton. A-t-il été briefé, en amont, par l’emblématique Fred Vasseur, lui aussi menacé à la tête de l’écurie italienne ? En tout cas, l’ancien pilote Mercedes est sous pression, et rien ne dit qu’il fera de vieux os au sein de la Scuderia. Pour d’autres, le son de cloche est bien différent.
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“Si on l’écoute…”, un ancien de chez Ferrari encense Hamilton
Pour Francesco Cigarini, ancien pilier de Ferrari, interrogé par Fanpage.it, “Lewis Hamilton apporte un savoir-faire et une organisation typiques des équipes britanniques, qui sont très structurées et différentes de celles de Ferrari“.
Cigarini a même osé la comparaison entre les deux septuples champions du monde de Formule 1, Lewis Hamilton et Michael Schumacher : “Hamilton est fort, mais il a besoin d’une voiture plus fiable. Si on l’écoute, on peut progresser sur le long terme. Cela prend du temps, comme ce fut le cas pour Schumacher et [Jean] Todt. Il a fallu de la patience au début, mais ensuite les résultats sont venus. Je ferais entièrement confiance à Lewis, même si le chronomètre ne lui est pas favorable aujourd’hui. Et Leclerc en profitera également.”
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“Il faut attendre”, Claire Williams milite aussi pour le Britannique
Même son de cloche, ou presque, pour Claire Williams, l’ancienne directrice adjointe de l’écurie Williams : “Lewis a passé très longtemps chez Mercedes, et lorsqu’il est arrivé, l’écurie était encore relativement nouvelle. Il a pu la façonner un peu à sa manière, et il a maintenant rejoint une équipe très différente, avec une culture radicalement différente. Ferrari, c’est italien, ils ont les tifosi. Leur approche sera très différente. Et même quelqu’un du calibre et de l’expérience de Lewis aura besoin d’un certain temps pour s’adapter.“
Pour elle, la patience est de rigueur : “Il faut, je suppose, attendre un peu et voir ce qui se passe d’ici 2026. Parfois, ces changements fonctionnent, parfois non. Mais je pense que s’il y a bien une personne capable de réussir, c’est Lewis Hamilton.” La patience sera-t-elle aussi de mise du côté de John Elkann, Fred Vasseur et l’ensemble des composantes du board Ferrari ? Rien n’est moins sûr.