Actuellement quatrième du classement des constructeurs à deux courses de la fin de la saison 2025 de Formule 1, Ferrari voit rouge. Pourtant, son directeur, le Français Fred Vasseur, ne cesse de relativiser. Un simple discours de façade ?
Après la sortie polémique du grand patron John Elkann, qui visait surtout Lewis Hamilton, Ferrari a abordé le Grand Prix de Formule 1 de Las Vegas l’air revanchard. Cela a plutôt souri à Charles Leclerc, le plus rapide lors de la première séance d’Essais Libres, et qui a loupé le podium pour moins de deux dixièmes de seconde lors de la course. Le septuple champion du monde britannique, pour sa part, a encore déçu.
Parti en dernière position, l’ancienne gloire de chez Mercedes a effectué une belle remontée. Mais l’écart était trop important pour obtenir davantage qu’une dixième place, transformée en huitième rang après la disqualification des deux voitures McLaren. Le Team Principal français Fred Vasseur a vite volé au secours de Lewis Hamilton, très dur, à chaud, envers lui-même. Le Français a remis ça ces dernières heures.
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Ferrari s’enlise, Fred Vasseur relativise
Avec 378 points au compteur, Ferrari peut toujours viser la deuxième place du classement des constructeurs F1, pour faire aussi bien que la saison passée. Sauf que ce n’est clairement pas la tendance. Mercedes compte 52 points d’avance à deux Grands Prix de la fin de la saison. Autant dire qu’il faudrait un petit miracle pour voir la Scuderia coiffer les flèches d’argent au poteau. Red Bull Racing, 13 points devant, qui complète le podium, semble être une proie plus accessible.
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Fred Vasseur a d’abord livré une analyse simple de la situation : “Certes, nous ne sommes pas dans la situation où nous n’avons pas marqué de points le week-end dernier. Mais nous étions deuxièmes du championnat il y a deux semaines.“
Avant de détailler : “Ce n’était pas un désastre complet. Pour moi, le mot désastre n’est pas le bon, mais le plus difficile, c’est que lors des deux derniers week-ends, nous avons marqué six ou sept points sur deux week-ends (avant la disqualification de McLaren, NDLR). Avant cela, au championnat, nous étions devant Mercedes et Red Bull. Cela signifie que la situation n’est pas si dramatique.“
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Le Français est aussi revenu sur le comportement de Lewis Hamilton, qui s’est littéralement fustigé après le GP de Las Vegas : “Je comprends parfaitement les pilotes, ils veulent en obtenir plus. Et croyez-moi, lors du débriefing du lundi matin à l’usine, je suis aussi un peu dur. Mais c’est dans notre ADN de vouloir toujours faire mieux. (…) C’est dans l’ADN de tous ceux qui entrent dans le paddock, ce n’est pas un drame.“
Pour le tifosi, le mal est profond. Entre un directeur d’écurie qui ne semble pas plus inquiet que cela, et de récents résultats plus que moyens, le contraste est saisissant. Plusieurs voyants sont plus que jamais au rouge chez Ferrari. Le comportement et les résultats de Lewis Hamilton, d’abord. L’avis de Charles Leclerc sur la vitesse de sa monoplace, qu’il jugeait “pathétique” à Las Vegas, ajoutant : “Je ne comprends pas comment nous pouvons être aussi loin du rythme“. Enfin, les sorties, presque déconnectées, volontairement, ou non, de Fred Vasseur. Silence, on coule !