Ce dimanche, Ferrari va prendre part à la dernière course de la saison 2025 de Formule 1. Une chose est certaine, la Scuderia a hâte d’en finir après une année galère. Pour autant, rien ne dit que la suite sera plus brillante pour la forme italienne.

Il y a quasiment un an jour pour jour, Ferrari bouclait la saison 2024 de Formule 1 en boulet de canon, à Abu Dhabi, plaçant ses deux monoplaces sur le podium. Voir un tel scénario se reproduire ce week-end est hautement improbable. D’abord, parce que Max Verstappen, Lando Norris et Oscar Piastri vont se livrer une lutte acharnée pour le titre de champion du monde.

Ensuite, parce que sur cette édition 2025, la Scuderia est loin du compte. Il y a bien eu quelques fulgurances de la part de Charles Leclerc. Le septuple champion du monde Lewis Hamilton, lui, n’est pas parvenu à briller sous ses nouvelles couleurs. Pas aidé, il est vraiment par sa monoplace. Lors du GP du Qatar, Fred Vasseur, le boss français de chez Ferrari, avait d’ailleurs confirmé que le développement aérodynamique de la SF-25 avait été interrompu dès le printemps dernier pour laisser place dans la soufflerie au projet 678 de la monoplace 2026. Comme une envie de tourner la page. En attendant des jours meilleurs.

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Déçu, embarrassé, Jean Alesi cash avec Ferrari

Vainqueur d’un Grand Prix avec la Scuderia en 1995, sur le podium à 32 reprises en carrière, Jean Alesi, 79 courses au volant d’une Ferrari, connaît bien les rouages de la forme italienne. L’une des légendes du sport automobile français est revenue sur l’actualité du Cheval Cabré dans sa chronique pour le Corriere della Sera.

Le moins que l’on puisse écrire, c’est que celui est qui devenu un observateur de luxe de la F1 a dressé un constat amer : “J’ai évité de parler de Ferrari ces derniers mois. Je pensais que les critiques exprimées par le président envers les pilotes pousseraient l’équipe à se bouger et à remuer ciel et terre pour donner à [Charles] Leclerc et [Lewis] Hamilton une voiture plus compétitive. Au lieu de ça, on a vu au Qatar le pire Grand Prix dont on puisse se souvenir.”

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L’ancien pilote tricolore a aussi évoqué les récentes critiques à l’encontre de Lewis Hamilton, estimant qu’elles n’étaient pas totalement justifiées : “C’est une déception totale pour nous, les Tifosi, tant en ce qui concerne les performances de Ferrari en piste au début de la saison que celles affichées par la suite. Lewis est peut-être aussi en partie responsable, mais il a remporté sept titres mondiaux, pendant que Ferrari n’a rien gagné.”

Enfin, Jean Alesi a parlé d’avenir. Estimant qu’il faudrait tirer les enseignements de la saison en cours pour éviter de revivre de telles déceptions : “Je suis sérieusement inquiet pour l’avenir. Dire que tout le développement a été stoppé pour préparer la voiture de l’année prochaine ressemble à une excuse très facile. Toutes les équipes ont fait ce double travail en 2025, progressant en piste tout en développant la voiture 2026. L’attitude de Ferrari me fait penser à une tentative embarrassante de protéger cet échec.” Le Grand Prix d’Abu Dhabi ne sera-t-il que la parfaite illustration d’une saison 2025 à oublier ?