Clairement pas dans un bon jour lors du dernier Grand Prix de Formule 1 du Brésil, Ferrari est plus que jamais sous pression. Alors que chacun se rejette la faute, comment la Scuderia peut-elle atteindre ses objectifs de fin de saison ?

Après avoir placé Charles Leclerc sur le podium aux États-Unis puis au Mexique, Ferrari avait de grandes ambitions à l’occasion du Grand Prix de Formule 1 du Brésil, disputé le week-end dernier. Hélas, du côté d’Interlagos, le pilote monégasque a dû jeter l’éponge. Même constat pour son coéquipier, le septuple champion du monde Lewis Hamilton. Un double couac qui a fait reculer la Scuderia au quatrième range du classement des constructeurs, juste derrière Red Bull, mais avec 36 points de retard sur Mercedes désormais.

Il n’en fallait pas davantage pour jeter encore un peu plus d’huile sur le feu au sein de la marque au Cheval Cabré. À trois courses de la fin d’une saison 2025 de F1 à oublier, Charles Leclerc et Lewis Hamilton sont à peu près certains de terminer respectivement aux cinquième et sixième rangs. Loin, très loin, des rêves les plus fous de Ferrari, qui se voyaient déjà faire un doublé classement des pilotes – classement des constructeurs. Mais alors, à qui la faute ?

Une SF-25 qui fait débat chez Ferrari

Pas plus tard que le week-end dernier, à l’issue des Qualifications du GP du Brésil, Charles Leclerc n’y est pas allé de main morte au moment de parler de sa monoplace : “Je ne suis pas content. La voiture était très lente. Elle ne semblait pas si mauvaise, mais nous sommes lents.” Bien entendu, cela n’excuse pas tout. Mais c’est au moins une raison qui pourrait expliquer cette année plus que moyenne de la part de Ferrari. Cette SF-25 capable d’envoyer Leclerc à la deuxième, comme de provoquer plusieurs incidents mécaniques. Nul doute que les ingénieurs feront tout pour rectifier le tir en 2026. Il le faudra.

Lewis Hamilton peut mieux faire, Charles Leclerc aussi

La saison dernière, Charles Leclerc a terminé avec 356 points et 3 victoires au compteur. Pour cet exercice 2025, il ne fera, quoi qu’il arrive, pas mieux, étant donné qu’il n’a toujours pas signé le moindre succès à trois courses de la fin. Il en va de même pour son total de points actuel (214), bien inférieur au précédent. Et même s’il y a quelques satisfactions, elles auront été trop rares pour espérer mieux.

Et que dire que la première année de Lewis Hamilton au volant d’une Ferrari ? La légende vivante de la F1 n’a jamais glané le moindre podium, et son attitude a parfois agacé.  Il y a quelques jours, John Elkann, le président de la Scuderia, a invité le Britannique à “se concentrer sur la conduite et moins parler“. “Nous avons absolument besoin de pilotes qui pensent à Ferrari et non à eux-mêmes“, a-t-il ajouté. La bonne méthode pour motiver Hamilton ? On en doute.

Fred Vasseur et John Elkann sur la même longueur d’onde ?

Selon plusieurs sources dont Top Speed, Fred Vasseur, le directeur de l’écurie Ferrari, aurait appelé son président John Elkann juste après le GP du Brésil. Le Français aurait chargé ses pilotes, plus particulièrement Lewis Hamilton, ce qui aurait entraîné les déclarations que l’on sait. Une manière, aussi, de se décharger d’une partie de la pression subie ces derniers mois ?

En tout cas, force est de constater que l’Italien a suivi les recommandations de Vasseur, et que ses récents propos vont dans ce sens. L’effet pervers de la manœuvre peut être une fracture grandissante entre le Français et Hamilton. Et ses deux pilotes, plus généralement. Quoi qu’il en soit, Ferrari aura bien besoin de la pause hivernale pour faire le point, laver son linge sale en famille, et revenir dans d’autres dispositions en vue d’une saison 2026 de Formule 1 qui s’annonce forcément spéciale, à plus d’un titre.