Plusieurs joueurs et dirigeants de première et deuxième division espagnole sont impliqués dans une affaire de matchs truqués. Une dizaine de personnes ont été arrêtées par la police nationale dans le cadre de « l’Opération Oikos ».

 

Un fléau persistant. Comme une maladie contagieuse qui se propage, les affaires des matchs truqués reviennent sur le devant de la scène dans le paysage du ballon rond. Quelques mois après la découverte de nombreux matchs truqués dans le championnat belge, c’est au tour de l’Espagne de défrayer la chronique. Depuis plusieurs jours, la police nationale procède à de nombreuses arrestations dans les clubs de football professionnels espagnol dans le cadre de « l’Opération Oikos ». Une opération menée par la police sur les irrégularités liées au sport et aux jeux d’agent. L’enquête de la police a confirmée que trois matchs se disputant dans les trois premières divisions nationales sont concernés par des mouvements suspects sur les sites de paris sportifs. Des sommes jusqu’à 14 fois plus importantes qu’a l’accoutumée ont été relevées grâce à une plainte de la Liga qui s’est étonné de ces mouvements financiers anormaux. Le match de seconde division entre Huesca et Nàstic, disputé en mai 2018, serait le point de départ de cette enquête. Huit autres matchs seraient dans le collimateur de la police dont le match de première division entre Valladolid et Valence (0-2) comptant pour la dernière journée de Liga.  Des joueurs de première et deuxième division, mais aussi des dirigeants, sont impliqués dans ce scandale.

Un ancien joueur du Real Madrid comme suspect principal

Selon les médias espagnols, les autorités ont procédé à une dizaine d’arrestations (entre 9 et 11 selon les médias). Selon des sources policières, ce serait le capitaine de Valladolid, Raúl Bravo, le responsable de ce réseau de matchs truqués. L’ancien joueur du Real Madrid a été arrêté par la police ce mardi matin en compagnie de son coéquipier Borja Fernández. Íñigo López, défenseur du Deportivo La Corogne, mais aussi Samu Sáiz, prêté par Leeds à Getafe, auraient eux aussi été arrêtés par la police. Getafe nie pour l’instant ces informations en affirmant que leur joueur se trouve en vacances avec sa famille. Carlos Aranda, passé par de nombreux clubs de première et seconde division, fait aussi parti des joueurs arrêtés.

L’autre point chaud de l’enquête se situe à Huesca où le président du club Augustín Lasaosa et le responsable des services médicaux du club Juan Carlos Galindo Lanuza, seraient aussi impliqués. Une perquisition a même été menée ce matin dans les locaux du club galicien. D’autres opérations sont prévues dans les villes de Madrid, Valladolid, Malaga et La Corogne. Tous les suspects sont accusés d’appartenir à une organisation criminelle, de corruption entre individus et de blanchiment d’argent.

Toujours selon des sources policières, le mode opératoire était d’approcher les capitaines des équipes visées, de sélectionner un match, de préférence « en début ou en fin de championnat », et de payer les acteurs de cet arrangement en deux transactions. Une partie avant le match et l’autre à la fin.

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C’est tout l’Espagne qui est touché par cette affaire de corruption à grande échelle dans le football professionnel espagnol. Une affaire qui rappelle celle des matchs truqués dans le championnat belge de football ou celle qui touche le tennis avec de nombreuses arrestations de joueur français.

 

 

 

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Crédit photo : Football 365