Alors qu’une médaille était largement envisageable en triathlon, les Français n’ont pas réussi à finir sur le podium des Jeux de Tokyo. Blummenfelt a remporté une course longtemps promise au Britannique Alex Yee, qui devra se contenter de la seconde place. Hayden Wilde (Nouvelle-Zélande) est troisième, le premier Français, Vincent Luis, seulement 13e.

Blummenfelt a tenu son rang

Le Norvégien figurait parmi les favoris, et il est celui qui a le moins tremblé. Pourtant en retard après la première transition (T1), il est sorti avec presque 30 secondes de retard sur Vincent Luis. Le Français a parfaitement géré lors de l’épreuve de natation en eau libre pour virer en tête. La suite de la course s’est cependant beaucoup moins bien passée, débordé par le Suisse Andrea Salvisberg, qui finira à l’arrivée très loin.

Alors que l’écrémage semblait avoir été fait après le T1, un énorme regroupement a eu lieu, et une vingtaine de concurrents pouvaient encore l’emporter à l’approche des quatre tours de circuit. C’est bel et bien après le T2 et le passage à la course à pied que tout s’est joué. Alex Yee (23 ans seulement) puis Dorian Coninx ont pris la course à leur compte, alors que beaucoup d’outsiders étaient lâchés. Gómez Noya (Espagne), quintuple champion du monde, n’a pu faire mieux qu’une anonyme 25e place. Mislawchuk (Canada), vainqueur du test event sur ce même tracé japonais, concluait lui cette course à la 15e place, juste derrière le premier Japonais, Nener.

Un final emballé

Chose rare pour être soulignée, des spécialistes de la course comme les Espagnols Mola ou Alarza ont immédiatement été décrochés. Les conditions climatiques, peu clémentes malgré un début matinal (6h30 heure locale), n’ont pas été faciles pour les triathlètes. Après 5 km de course, le podium se dessinait doucement, et aucun Français ne pouvait se placer dessus. Luis finit loin (13e), à plus d’une minute du vainqueur, Coninx 17e et Bergère 21e.

Yee, qui avait cru faire le plus dur, s’est donc fait déborder par un missile norvégien. Le trapu Blummerfelt pouvait bien s’égosiller à l’approche de l’arrivée, il avait réussi un coup de maître. Le Belge van Riel, 4e, pourra nourrir des regrets. Jonathan Brownlee (Grande-Bretagne), frère d’Alistair Brownlee, double médaillé d’or olympique, n’a jamais paru en mesure de jouer la gagne. Il finit 5e de cette course, et pour la première fois en dehors d'un podium olympique.

Nouvelle désillusion pour l’équipe de France, qui voit une autre chance de médaille s’envoler. Vincent Luis, double champion du monde en titre, confirme les difficultés qu’il a eues depuis le début de la saison. Pour les deux autres Français, qui se sont montrés durant la compétition, la performance est déjà belle.