À quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, les volleyeurs sont déjà bien dans leur bulle (au sens propre comme au sens figuré). Les Français de Laurent Tillie sont engagés dans le tableau masculin et auront comme objectif d'aller arracher une médaille. Pourtant, les Bleus, traumatisés par ce qu'il s'est passé à Rio, ne sont pas les grands favoris. Chez les femmes, la France n'a pas réussi à obtenir le précieux sésame. Il en va de même pour le beach-volley, où il faudra faire sans nos représentants tricolores.

 

Retenir la leçon de Rio

L'équipe de France de volley se déplace à Tokyo avec l'ambition de repartir avec une médaille autour du cou. Seuls représentants français dans la compétition, les femmes n'étant pas qualifiées, les Bleus ne doivent pas arriver avec le trop-plein de confiance. Lors des Jeux olympiques de Rio en 2016, les coéquipiers d'Earvin Ngapeth avaient conclu les Jeux à une triste 9e place. Mais pour sa dernière compétition en tant que sélectionneur, Laurent Tillie ne compte pas se ménager. Dans une poule assez hétérogène, où l'on retrouve notamment les États-Unis, la Russie ou le Brésil, les premières rencontres seront cruciales.

Les Bleus, qui sortent d'une 3e place lors de la Ligue des nations fin juin, n'ont pas pu disputer de matchs amicaux mais sont au Japon depuis déjà 15 jours pour un stage intensif. Soudés, les joueurs français “devront d'abord sortir de la poule, c'est l'objectif principal” a déclaré Ngapeth. Parmi les 12 sélectionnés, 6 étaient déjà présents à Rio et pourront apporter toute leur expérience. Si les Bleus prennent les matchs un à un, une médaille peut être un objectif largement atteignable. La récompense ultime pour Tillie, à la tête des Bleus depuis 2012 et qui va laisser sa place à Bernardinho.

Le Brésil pour conserver son titre ?

Champion olympique en titre, le Brésil arrive en tant que favori à sa propre succession. Mais les Américains, 3es des dernières olympiades, semblent en forme malgré la 7e place décrochée lors de la précédente Ligue des nations. Cette dernière a d'ailleurs servi de répétition générale avant les Jeux pour les principales nations. Autres favoris, les Russes se dresseront sur la route des cadors dès la phase de poules et peuvent légitimement prétendre à une médaille.

Chez les filles, les Chinoises vont tenter d'aller décrocher l'or, comme en 2016. Finaliste il y a 5 ans, la Serbie se trouve dans l'autre poule et voudra prendre sa revanche. Les Brésiliennes auront pour objectif de réaliser une meilleure performance qu'en 2016, où elles avaient été éliminées en quarts par la Chine. Pour rejoindre cette phase éliminatoire, il faut terminer dans les 4 premiers, sur les 6 équipes que compose une poule (il y a deux poules au total). La règle fonctionne également pour le tableau masculin, où il faut faire un top 4 pour continuer l'aventure.

Le beach-volley sans Français mais avec de l'enjeu

Enfin, il ne faut pas négliger non plus le beach-volley, discipline olympique depuis les Jeux de 1996 à Atlanta. Variante du volleyball, cette discipline voit deux joueurs s'affronter sur une plage. Si les Français n'ont pas réussi à se qualifier, les favoris sont assez nombreux. Le duo brésilien Alison-Álvaro peut viser la médaille d'or, le premier étant champion olympique en titre. Ces derniers jours, c'est surtout la COVID-19 qui a fait parler de lui. En effet, le Tchèque Ondřej Perušič a été testé positif et ne pourra donc pas participer à la compétition. Dans le tableau féminin, les Allemandes Kozuch et Ludwig peuvent faire office de favorites malgré la présence des Brésiliennes Ágatha et Eduarda. Ágatha avait atteint la finale avec Bárbara lors des JO 2016.

 

Le programme des Bleus 

Samedi 24 juillet (14 h 45) : États-Unis – France

Lundi 26 juillet (9 h 25) : France – Tunisie

Mercredi 28 juillet (7 h 20) : Argentine – France

Vendredi 30 juillet (14 h 45) : Russie – France

Dimanche 1er août (04 h 05) : Brésil – France

Mardi 3 août : quarts de finale

Jeudi 5 août : demi-finales

Samedi 7 août : finale

 

La compétition de volley-ball promet d'être très disputée, avec des Français qui peuvent ramener une médaille. À condition bien sûr de sortir de la phase de poules, et de laisser à la maison les démons de Rio. 

 

Crédit une : John MACDOUGALL / AFP