La NBA, qui a officiellement repris la nuit dernière, possède les meilleurs joueurs de Basket de la planète. Mais à quel prix ? Cet été, plusieurs records ont une nouvelle fois été battus, avec des montants astronomiques à la clé. Explications. 

Si la NBA est, de loin, le meilleur Championnat de Basket du monde, le plus populaire, aussi, les dépenses de plus en plus colossales de bon nombre de franchises font débat. Le classement des 10 plus gros salaires de la NBA est actuellement dominé par le champion olympique Stephen Curry. Mais Jayson Tatum, le crack de Boston, s'apprête à entrer dans une autre dimension depuis qu'il a accepté une offre de prolongation de la part des Celtics. De quoi poser de sérieuses questions sur la gestion des budgets de l'autre côté de l'Atlantique.

Le salary sap, véritable nerf de la guerre en NBA

Si certains joueurs de classe mondiale jouissent de contrats pharaoniques, il ne faut pas oublier que la NBA impose des règles économiques strictes. Concrètement, un salary cap existe. Il s'agit d'un plafond salarial à ne pas dépasser pour éviter toute sanction. À l'image de ce qui a été instauré avec le fair-play financier dans le football. Pour la saison 2024-2025, le plafond officiel des de 140,6 millions de dollars, avec une imposition, ou luxury tax, à partir de 170,8 millions de dollars.

Selon Bleacher Report, au 1er juillet 2024, c'est Detroit qui domine le classement avec un salary cap estimé à 71,4 millions de dollars. Loin, très loin devant Utah (66,3) et Charlotte (53,2). San Antonio (41,4) et les Lakers (36,3) s'en sortent plutôt bien. Les Warriors de Stephen Curry, eux, bénéficient d'une marge de manœuvre plus limitée (11,8 millions de dollars). En parallèle, quelques exceptions ont vu le jour pour permettre à plusieurs franchises de se renforcer, malgré tout. Mais pas à n'importe quel prix.

Contrats max, luxury tax, qu'èsaquo ?

La très chère luxury tax

C'est le cas de la luxury tax. Une taxe qui, comme le salary cap, est basée sur les revenus de la NBA. Pour être plus clair, toute franchise dont le montant des salaires dépasserait le seuil de la Luxury Tax, devra payer un impôt à la NBA. Un impôt qui peut coûter jusqu'à 16,25 millions de dollars, voire davantage si certains clubs dépassent allègrement la fourchette autorisée. On parle d'une sanction allant de 1,5 dollar par dollar dépensé à 3,25 dollars par dollar, minimum. Une somme conséquente censée limiter les grosses dépenses. Du moins, sur le papier. Car pas moins de 18 clubs s'en acquittent cette saison.

La palme d'or revenant aux Suns. Ainsi, Phoenix, avec une masse salariale de 220,4 millions de dollars, va devoir s'acquitter d'un luxury tax exorbitante, 188,49 millions de dollars. Soit une dépense totale de 408,89 millions de dollars (376,2 millions d'euros) pour Phoenix. Hallucinant.

Un contrat max qui fait débat

Le contrat max, lui, dépend de trois facteurs :

  • l’ancienneté du joueur dans la ligue,

  • le fait de re-signer avec son ancienne équipe ou non,

  • l’éligibilité au contrat dit « super-max ».

On parle ici d'une possible augmentation de salaire de 8% par an, ce qui est colossal. Initialement, les contrats max ont été créés principalement pour pousser les joueurs à rester le plus longtemps possible au sein de leur franchise. Mais les récents trades ont quelque peu bousculé les choses ces dernières années.

En 2016 ont vu le jour les Designated Player Contracts. Des joueurs présents dans une All-NBA Team, MVP ou défenseur de l’année par exemple, peuvent prétendre à un contrat supermax, et concentrer 30 à 35 % du salary cap à eux seuls. Ce qui est tout simplement colossal.

Jayson Tatum, un contrat record dans l'histoire de la NBA

Déjà, en 2022, les Celtics avaient créé la sensation en faisant signer un contrat à près de 290 millions de dollars à Jaylen Brown. Cet été, Boston a remis ça, renouvelant Jayson Tatum pour cinq saisons à hauteur de 314 millions de dollars, soit près de 290 millions d'euros. Concrètement, en 2029, Tatum touchera 71,4 millions de dollars sur une saison, un montant presque irréel. Surtout quand on connaît la dureté du salary cap, et la luxury tax conséquente à payer dans la foulée.

À titre de comparaison, l'actuel joueur le mieux payé de NBA, Stephen Curry, vient de signer une prolongation de contrat qui lui fera gagner près de 63 millions de dollars lors de la saison 2026-2027. De son côté, Kevin Durant se fait désirer. Sous contrat jusqu'en 2026 avec les Suns, il devrait patienter jusqu'à l'été prochain pour parapher un bail encore plus lucratif. Comprenez, 120 millions de dollars pour deux saisons supplémentaires. Des chiffres qui font froid dans le dos.