A l'approche de la nouvelle saison NBA, on se penche sur les Los Angeles Lakers. Ils attendent depuis maintenant 4 saisons de jouer les play-offs, ce qui paraît incroyable pour la deuxième équipe la plus titrée de l'histoire de la NBA (16 titres).
Lundi 20 février 2017. Adrian Wojnarowski, célèbre journaliste à ESPN, lâche à l’approche de la trade deadline via twitter une de ses fameuses « Woj Bomb » : Les Lakers refusent un trade pour DeMarcus Cousins, alors pivot des Sacramento Kings, car ceux-ci en échange veulent Brandon Ingram, le prometteur rookie des Purple & Gold, et cela ne plaît pas à Mitch Kupchak, GM des Lakers, qui refuse de s’en séparer.
Plus tard dans la journée, Cousins est envoyé du côté des Pelicans contre un package notamment composé de Tyreke Evans, Buddy Hield ainsi qu’un pick de draft.
Back in time
Le lendemain, cataclysme du côté de Los Angeles juste après le All-Star Game. Jeanie Buss, propriétaire de la franchise des Lakers, annonce l’arrivée de la légende Earvin Magic Johnson au poste de « directeur des opérations basketball ». Il remplace Jim Buss, frère de Jeanie. À cela s’ajoute le départ de Mitch Kupchak, GM depuis près de 20 ans, remplacé par Rob Pelinka, ancien agent d’un certain Kobe Bryant.
Avec ces changements, le message est clair : la nouvelle direction apporte un vent de fraîcheur sur le Staples Center, qui se caractérise par une attractivité certaine. Le nom de Magic Johnson doit peser lourd dans des négociations pour faire venir les plus gros poissons du marché, ce qui n’était visiblement pas le cas avec la non-arrivée de DeMarcus Cousins à LA.
La saison suit son cours, les Lakers finissent tranquillement à l’avant-dernière place à l’Ouest avec 26 victoires, et à la 28ème place globale sur 30. Evidemment, ce classement leur donne l’avantage d’avoir de très bonnes chances de finir au moins dans le top 3 pour la draft. Les Lakers ont en plus intérêt à être chanceux, car s’ils ont un pick hors top 3, il ira forcément à Philadelphie.
16 mai 2017 : loterie de la draft NBA. Grand moment pour les Lakers qui voient leur avenir dépendre de la chance. Et de la chance, ils vont en avoir puisque le tirage leur donne le deuxième choix de draft. On peut respirer et se pencher sur les jeunes joueurs.
Fast forward : été 2017
Alors qu’on s’approche de la draft, les déclarations se multiplient. Markelle Fultz, grand favori pour être sélectionné à la première place, se voit bien à Philadelphie… mais pas que. Il déclare : « je veux vraiment être le premier choix. J’en rêve depuis que je suis petit et je pense que je pourrais bien m’adapter à Boston. »
Côté Los Angeles, cela semble acté. Sauf surprise, Lonzo Ball, meneur de UCLA, devrait bien être drafté à la 2ème place par les Lakers. Mais la communication, c’est surtout son père LaVar qui s’en occupe (d’une drôle de manière) : « mon fils est meilleur que Stephen Curry », « je ferais pleurer Jordan en 1 contre 1 »… Autant de déclarations qui font beaucoup parler de la famille Ball, en plus de ses apparitions hilarantes sur les plateaux télé et même sur les rings de la WWE.
Qu’on aime ou qu’on déteste, LaVar Ball est l’acteur principal de la hype autour de son fils, et on ne cesse d’en parler.
A la veille de la draft, premier coup de tonnerre dans l’été des Lakers : le sophomore D’Angelo Russell, qui n’a pas convaincu durant ses deux saisons (en plus de créer une polémique avec Nick Young dont personne n’avait besoin) ainsi que Timofey Mozgov sont envoyés à Brooklyn contre Brook Lopez et un tour de draft.
Brooklyn, Barclays Center, 22 juin 2017 : on y est, la draft NBA. Comme prévu, les Celtics prennent Markelle Fultz en premier, tandis que les Lakers sélectionnent Lonzo Ball à la 2ème place… et Kyle Kuzma à la 27ème avec le pick de Boston.
C’est fait, LaVar et Lonzo arrivent chez les Purple & Gold. Maintenant, Magic peut se concentrer sur la free-agency qui commence le 1er juillet.
Et les Lakers font pas mal de moves : Nick Young part à Golden State, David Nwaba part à Chicago, Kentavious Caldwell-Pope arrive pour un an, tout comme Tyler Ennis, Alex Caruso ou encore plus récemment Andrew Bogut.
Pas de gros noms donc, mais un projet qui devient de plus en plus certain : avec des contrats de 1 an, l’idée est d’avoir un large cap-space afin de pouvoir aller chercher les plus grands noms de la NBA lors de l’été 2018.
Back to the future
Coachés par le très prometteur Luke Walton, les Lakers vont faire ce qu’ils peuvent durant la saison, ni plus ni moins. Si ce très jeune groupe va être intéressant à voir, on est encore loin de l’idée d’aller disputer les playoffs, surtout dans une conférence ouest extrêmement relevée.
Pour sûr, il va y avoir des victoires, un jeu agréable à regarder, l’avènement de Lonzo et Brandon Ingram, du moins on l’espère, mais ça ne suffira pas pour aller chercher la si convoitée 8th seed, notamment car défensivement, très peu de joueurs font réellement le job mis à part KCP. On peut donc s’attendre à voir les Angelinos encaisser énormément de points. On a hâte de voir LaVar Ball fêter le titre NBA torse nu dans le Staples Center mais ça ne sera pas pour cette année.
Le pronostic :
33 victoires – 49 défaites, soit 7 de plus que la saison dernière.
Dre.