Les Lakers de Los Angeles sont dos au mur. Hier, les coéquipiers de LeBron James se sont inclinés pour la 3ème fois consécutive contre les Nuggets de Denver. Sous l'impulsion d'un Jamal Murray toujours sur son nuage (37 pts dont 30 en première mi-temps), les hommes de Mike Malone touchent du doigt la première finale NBA de leur histoire, longue de 57 ans. Les Lakers eux, ne sont donc plus très loin d'être en vacances. A une défaite de l'élimination, il faudrait un miracle pour qu'ils s'en sortent désormais. Néanmoins, les raisons d'espérer existent. Cela serait évidemment un exploit monumental. Mais voilà pourquoi les Lakers doivent garder espoir.
Toutes les séries ont une fin !
L'adage paraît facile. Mais finalement, n'est-il pas vrai? Forcément, les Lakers devront se raccrocher à autre chose qu'à cette maxime populaire, et Darvin Ham devra trouver des leviers sportifs plutôt que d'espérer que cela tombe du ciel.
Néanmoins, LeBron et les siens n'ont-ils pas les moyens de renverser une situation plus que comprise? N'a-t-il pas été celui qui a retourné le premier 3-1 de l'histoire des finales NBA? Oui, les résultats ne donnent pas cher de la peau des Angelinos. Avec.. 0% de chance statistique de se qualifier, cela peut faire peur. Mais ce ne sont que des chiffres. La vérité, elle, éclatera sur le terrain. Si les 149 premières franchises à avoir été menées 3-0 n'ont jamais su s'en relever, le King doit guider les siens pour continuer à écrire son histoire. S'il y en a bien un qui en est capable, c'est lui.
LeBron James, monsieur 91%
Il faut d'ailleurs rappeler que le natif d'Akron dans l'Ohio est sans doute celui qui manie le mieux les chiffres en NBA. Qui, en terme statistique, défie toute concurrence. Si ses Lakers semblent en mauvaise posture, il faut tout de même narrer que les finales de conférence lui réussissent plutôt bien.
Que ce soit à Cleveland, Miami ou Los Angeles, 10 fois sur 11 il a rejoint les finales NBA après avoir atteint la dernière marche de sa conférence. A Miami, il a disputé quatre finales en quatre ans du coté de South Beach, pour deux succès. Depuis son arrivée à Los Angeles, les Lakers n'ont certes atteint qu'une seule fois les finales de conférence, dans la bulle d'Orlando. Mais ils étaient allés décrocher une bague.
Enfin, à Cleveland, il n'a subi qu'une seule fois la fougue du Magic d'Orlando mené par un grand Dwight Howard, en 2009. Autrement, chaque finale de conférence rimait automatiquement avec finale tout court. Avec plus ou moins de succès (une seule bague, celle de 2016). Le King connait le chemin. La recette, pas encore, puisque jamais il n'a remonté un 3-0, tout LeBron James qu'il est. Mais c'est à lui de tenter de guider les siens vers un come-back historique.
Denver, si proche.. si loin
D'autant plus que si James a déjà atteint ces sphères à maintes reprises, c'est tout le contraire pour ses adversaires. Jamais, les Nuggets n'ont réussi à atteindre les finales NBA. Il ne leur manque qu'un seul petit succès, avec encore quatre opportunités de le décrocher. Mais le plus dur est souvent de conclure. D'autant que si tous les signaux sont au vert, il y a tout de même de quoi se méfier.
Si Denver est allé décrocher une magnifique victoire à la crypto.com Arena la nuit dernière, ce n'était que la première défaite des Lakers en playoffs à la maison. Nul doute que les Californiens voudront à tout prix sauver l'honneur devant leurs fans. Et si d'aventure, les Lakers parvenaient, par exemple, à décrocher un deuxième succès consécutif à Denver lors d'un éventuel match 5, la confiance pourrait rapidement changer de camp.
D'autant que si les coéquipiers de Nikola Jokic semblent pour l'heure au dessus de leurs concurrents, il paraît difficile de les envisager faire beaucoup mieux. Jamal Murray reste sur deux rencontres de suite à 37 points et malgré tout son talent, difficile de l'imaginer faire encore plus fort, encore une fois. Il n'est d'ailleurs pas descendu en dessous de la barre des 31 points lors de ces finales de conférence. Exceptionnel, mais difficile à rééditer.
Les rôles players que sont Bruce Brown ou Caldwell-Pope sont “dans la zone”. Brown est d'ailleurs le seul joueur du banc des Nuggets à apporter sur cette série. Pour peu qu'il flanche légèrement, les cartes pourraient rapidement être rebattues.
Denver reste incontestablement en position de force au moment de conclure ces finales de conférence à l'Ouest. Néanmoins, les Lakers peuvent y croire, légèrement. La route sera extrêmement longue et dure, mais après tout, ce sont bien les miracles qui rendent le sport si indécis et passionnant.