Tennis

Les 50 moments de la décennie – Tennis : des tournois mémorables

Au cours de ces dix dernières années, le tennis nous a offert plusieurs moments d’anthologies. Nous en avons sélectionnés trois qui, pour nous, sont les plus grands moments de cette décennie. Départ pour l’Australie en 2017, escale en France la même année pour un retour en Australie en 2019, bienvenue dans ce récit tennistique à déguster sans modération.

Open d’Australie 2017

Nous arrivons à ce tournoi en janvier 2017 avec plusieurs attentes et surtout, beaucoup de questions. Pour les favoris, on peut citer Andy Murray ou Novak Djokovic, finaliste de l’année précédente. En embuscade, on peut compter sur Stan Wawrinka, déjà vainqueur en terre australienne. Mais c’est aussi et surtout le grand retour à la compétition de Rafael Nadal et Roger Federer après une année 2016 quasiment blanche. Respectivement tête de série numéro 9 et 17, ils semblent alors, pour une des rares fois dans leur carrière, un peu en retrait. Une impression qui n'était pas vraiment une bonne idée…

Deux semaines plus tard, alors que Djokovic se faisait sortir par Istomin et Murray par Zverev (Micha), Rafael Nadal et Roger Federer se retrouvent… en finale de l’Open d’Australie. Fatigués de leur retour de blessure ? Manque de rythme ? Loin de ces considérations, les deux hommes vont nous offrir une masterclass de tennis de 3h40. Victoire au bout du bout de Roger Federer, 6/4 3/6 6/1 3/6 6/3, tout simplement. Le Suisse remporte ici son 17ème Graal, rien que ça !

Au-delà même de la qualité de cette finale, les deux hommes ont réellement marqué leur retour et réaffirmé leur domination. Alors que, dans ce contexte où les indétrônables de cette décennie semblaient en bout de course, le tournoi semblait ouvrir la porte en grand à la « Next-Gen », voir Nadal de retour de blessure à 31 ans et Federer à 36 ans faire cette prouesse est le signe que nous n'avons pas fini d’en entendre parler… Les trois années qui vont suivre ne donnent pas vraiment tord à cette conclusion, même si quelques nouvelles têtes apparaissent à l’horizon.

Coupe Davis 2017

La génération des « Mousquetaires » qu’a connu l’équipe de France, composée de Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et Gaël Monfils, a longtemps attendu son Graal, et elle l’obtient enfin en 2017. Avant de s'y intéresser, effectuons un petit retour sur les précédents échecs pour mieux admirer la grandeur de cet exploit. D’abord en 2010, à Belgrade, où les Bleus sont crucifiés par Novak Djokovic dans le 5ème match décisif. Plus tard, en 2014, dans le stade Pierre Mauroy de Lille, la France s’incline une nouvelle fois en finale face à la Suisse menée par Federer et Wawrinka au sommet de leur art. Pas de chance pour ce coup-ci, on repassera. Pour conjurer le mauvais sort, Yannick Noah est appelé à la tête des Bleus et après le fiasco britannique, revoilà la France en finale en 2017 face à la Belgique.

Pour ramener la coupe à la maison, Noah fait appel à Jo-Wilfried Tsonga, Lucas Pouille, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut en tant que titulaire et, pour compléter, Richard Gasquet et Julien Benneteau en remplaçants. Le premier jour, David Goffin bat logiquement Lucas Pouille tandis que Tsonga bat Steve Darcis. 1-1, à la fin du premier jour. Pour le samedi, paire de double surprise pour l’équipe de France avec Richard Gasquet aligné aux côtés d’Herbert. Victoire des français qui basculent en tête à la fin du second jour. Le dimanche, Tsonga rend les armes dans le premier duel de la journée face à David Goffin. 2-2 lorsque Steve Darcis, le spécialiste des matchs décisifs de Coupe Davis, affronte Lucas Pouille. Le français écrase finalement son adversaire devant un stade en folie de 27000 spectateurs (oui, on pouvait faire ça avant), ne lui laissant que quatre jeux !

Ce jour-là, la France met fin à seize ans de disette en Coupe Davis et Yannick Noah renoue avec cette coupe après celle de 1991. Les quatre « Mousquetaires » réalisent également le rêve de cette génération malgré l’absence en finale de Monfils (blessé aux genoux) et Simon. Mais c’est également l’avènement de la jeunesse française avec Herbert qui offre le double et surtout Lucas Pouille qui gagne le match décisif de la plus belle des manières.

Fed Cup 2019

Kristina Mladenovic, Caroline Garcia, Pauline Parmentier, Alizé Cornet et Fiona Ferro, voilà la composition de cette magnifique équipe de France emmenée par Julien Benneteau. Tout fraîchement arrivé, Benneteau n’a donc pas le temps. Pour sa première saison il emmène les filles sur le toit du monde. Victoire facile en quarts face aux Belges, victoire plus difficile mais victoire quand même face aux Roumaines de Simona Halep avec une Parmentier de gala au 5ème match décisif. Puis arrive cette finale face aux Australiennes…

Samedi 9 novembre 2019, environ 11h à Perth et 4h du matin en France. Les deux équipes jouent à la RAC Arena devant 13500 personnes et une ambiance garantie. Mladenovic gifle Tomljanovic en ne lui laissant que deux jeux, mais Barty répond en infligeant un 6-0 6-0 à Caroline Garcia. 1-1 à l’aube de la seconde et dernière journée de cette finale. Celle-ci débute par le duel des numéro 1 avec Barty contre Mladenovic. Après la perte logique du premier set, la française se réveille dans le second set qu’elle remporte 6/4. On sort le café et les tartines en France pour admirer ce troisième set d’anthologie, où « Kiki » bat la numéro 1 mondiale au bout tie-break ! 2-1 pour la France quand Benneteau sort sa petite surprise en alignant Parmentier à la place de Garcia, qui prépare le potentiel double tranquillement. Parmentier est dominée par Tomljanovic et voilà le double qui se dresse devant nos yeux.

Le jour se lève en France mais hors de question de rater ce match. La paire Garcia-Mladenovic est opposée à Stosur-Barty. « Kiki » mène une Garcia en plein doute ce qui va permettre aux françaises de ne jamais vraiment être en danger dans cette finale de la finale. 6-4 6-3, elles remportent la Fed Cup ! Dans le stade, on n'entend plus que les quelques dizaines de supporters français qui ont fait le déplacement, les stadiers vont même commencer à démonter le décor alors que la bande à « Kiki » n’a pas encore soulevé le trophée…

Outre ces trois moments là, cette décennie de tennis nous a offert tout un ensemble de souvenirs inoubliables. Vous pouvez maintenant profiter des derniers instants de 2020 avant de se retrouver en 2021 pour de nouvelles belles émotions sportives et tennistiques.

Crédit : Le Télégramme

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