À l'aube d'une année 2021 qui s'annonce d'ores et déjà riche en sport, entre reports (Jeux Olympiques, Euro, …) et autres compétitions qui devraient retrouver leur rythme de croisière, revenons une nouvelle fois sur cette année 2020 pour le moins inédite. Dans chaque discipline, l'impact du contexte sanitaire fut plus ou moins important, néanmoins des athlètes ont marqué l'année de leur discipline. Cette série des Sportifs de l'année 2020 va nous permettre de faire le bilan de la saison de ces champions, de ceux qui nous ont fait vibrer cette année, chacun dans leur spécialité. Zoom aujourd'hui sur Mookie Betts, champ extérieur des Los Angeles Dodgers en MLB, couvert d’or dès son arrivée en Californie.

Une saison sous le signe de l’adaptation

Parmi les stars de la ligue depuis plusieurs saisons, Mookie Betts avait été un grand artisan du sacre des Boston Red Sox en 2018. MVP cette année-là, il avait confirmé son statut de top-outfielder qui ne l’a plus quitté. Malheureusement pour lui, Boston n’a pas réussi à surfer sur la vague de son titre et la franchise prenait une direction opposée à celle voulue par le joueur. C’est dans ce contexte qu’en 2020, Mookie Betts va mettre le cap sur l’Ouest du pays.

Après avoir passé toute sa carrière à Boston, Mookie Betts a totalement changé d'environnement en 2020 (Crédits : ESPN)

Tombeur des Los Angeles Dodgers lors des World Series 2018, il les rejoindra à l’orée de la saison 2020 pour permettre aux californiens d’aller chercher un titre qui les fuie depuis trop longtemps. Valeur sûre en attaque comme en défense, il va très rapidement s’adapter pour s’imposer comme l’un des leaders de sa nouvelle franchise. Malgré une saison raccourcie, il n’a aucun mal à changer d’environnement et a livré une année très intéressante. Dans une franchise qui domine outrageusement la NL West et la National League (seuls les Padres tenteront de leur résister), il sera un élément clé et terminera deuxième du vote MVP en NL derrière Freddie Freeman (1B, Atlanta Braves).

Sur le plan individuel, il était sur les bases de l’une des meilleures saisons de sa carrière. S’il est difficile de comparer objectivement une saison à 60 matchs (55 pour lui) avec d’autres années où 162 rencontres sont disputées, force est de constater qu’il était dans les temps de passage pour battre certaines de ses meilleures marques en carrière. S’il n’a pas été All Star pour la première fois depuis 2015 à cause de l’annulation de l’évènement, Betts repart tout de même avec deux récompenses, un Gold Glove et un Silver Slugger, réalisant le doublé pour la quatrième fois de sa carrière.

Son fait d’armes en 2020 : des World Series contrôlées

Toutefois, même s’il a été très bon en saison régulière, c’est bien en playoffs que Mookie Betts va montrer toute l’étendue de son talent et pourquoi les Dodgers ont décidé de monter un échange pour le récupérer au cours de l’intersaison. Parmi les joueurs des Dodgers les plus présents dans la batting box en postseason, il a été décisif dans plusieurs secteurs offensifs au cours des deux premiers tours. Plus en retrait offensivement lors des NLCS contre les Braves d’Atlanta, il a su faire parler son gant dans les moments importants avant de retrouver de l’impact offensif lors des matchs les plus importants de l’année.

Facteur clé – avec le MVP des NLCS et des World Series Corey Seager – dans la dernière ligne droite pour les Dodgers, Mookie Betts a encore une fois prouvé pourquoi il était considéré comme un des joueurs les plus complets de la MLB. Puissant, rapide et régulier en attaque, calme et précis en défense, il était peut-être la pièce manquante pour Los Angeles dans sa quête de titre. Dès sa première saison en Californie il ramène donc le titre pour les Dodgers, trente-deux ans après leur dernière victoire en World Series.

Quelles perspectives pour 2021 ?

Après une saison 2020 réussie malgré des conditions particulières, Mookie Betts va devoir confirmer sa bonne adaptation cette année. Signataire d’une énorme extension de contrat l’été dernier (365 M de $ sur 12 ans, deuxième plus gros contrat de l’histoire en MLB derrière Mike Trout), il va devoir justifier l’investissement effectué par sa franchise en livrant une nouvelle saison de haute volée.

S’il devra performer sur le plan individuel, Mookie Betts sera aussi jugé sur la réussite collective des Dodgers. Avec un des effectifs les plus riches et les mieux construits de la ligue, Los Angeles visera le doublé, une prouesse qui n’a plus été réalisée depuis le triplé des New York Yankees entre 1998 et 2000. Deuxième saison en Californie et deuxième titre en perspective pour Mookie Betts ? Avec en supplément un nouveau trophée de MVP pour garnir son armoire à trophée ?

Crédits Image en Une :USA TODAY Sports