L'Inter Miami vie un rêve éveillé depuis l'arrivée de Lionel Messi. Au fin fond de la conférence Est après une première moitié de saison complètement manquée, le club de David Beckham retrouve des couleurs depuis un mois et le lancement de la Leagues Cup, compétition amicale regroupant les clubs de MLS et Liga MX. C'est simple, l'Inter n'a fait que gagner depuis son lancement, qui coïncide avec l'arrivée du septuple Ballon d'Or. Mais alors que le championnat ne va pas tarder à reprendre ses droits, que peut espérer l'Inter? 

L'Inter Miami, si loin mais si proche

15ème sur 15. 18 points en 22 journées. A 12 unités de DC United, premier qualifié pour les playoffs. A première vue, cela semble plus que compliqué pour l'Inter Miami de décrocher quoi que ce soit cette saison en MLS. Oui mais voilà, depuis un mois, la donne a changé. L'équipe reste sur cinq victoires consécutives (en Leagues Cup certes) mais un nouvel élan semble avoir été insufflé depuis l'arrivée du “Barça bis”. L'Inter ne touche plus terre et réalise des cartons offensifs inimaginables il y a encore quelques semaines: 17 buts en 5 matchs, deux victoires 4-0 et une qualification pour les demi-finales de cette compétition. Si elle n'aura aucune valeur au final, elle permet au mois de relancer une nouvelle dynamique.

Car si en championnat, l'Inter Miami peut paraître largué, à s'y pencher de plus près, les motifs d'espoirs existent. Avec deux matchs de retard sur DC par exemple, les Floridiens pourraient se rapprocher à seulement six petits points potentiellement des playoffs. Avec encore douze matchs à disputer (contre dix pour la plupart de leurs concurrents), les Hérons, surnom du club, peuvent encore y croire.

D'autant plus que le calendrier apparaît comme abordable. En affrontant deux fois New York City, 13ème à l'Est, Toronto 14ème, les Red Bulls 11ème, Atlanta, Chicago et Charlotte à la lutte pour les playoffs, ou encore Kansas City à la traîne à l'Ouest, la note aurait pu être plus salée. Les gros matchs? L'Inter les jouera en grande majorité à domicile, que ce soit contre Nashville ou encore Cincinnati.

Si Messi va…

De quoi nourrir de légitimes ambitions. D'autant que depuis l'arrivée de Messi, tout fonctionne comme sur des roulettes. Le lutin de Rosario semble retrouver le goût du football depuis qu'il a débarqué sur les plages de South Beach. Lui qui semblait avoir perdu de sa superbe au PSG, renaît. Souriant et envoutant, il plane depuis son arrivée au pays de l'Oncle Sam.

Il n'y a qu'à regarder ses stats pour s'en apercevoir: en cinq rencontres, il a déjà scoré à huit reprises et délivré une passe décisive. A ce rythme là, il pourrait bien devenir le meilleur buteur de l'histoire du club avant même la fin de saison, le record appartenant actuellement à Gonzalo Higuain (29 buts).

En plus d'être décisif, Messi rend les autres meilleurs. Josef Martinez, l'un des meilleurs buteurs de l'histoire de la MLS, traînait sa peine depuis quelques semaines. L'arrivée d'un autre Sud-Américain pour l'épauler devant lui a fait le plus grand bien. Idem pour Robert Taylor, joueur lambda devenu un autre homme depuis qu'il joue aux cotés de Messi. Une vraie aubaine pour Martino et les siens.

Le meilleur est à venir

D'autant plus que l'effectif est encore amputé de certains éléments à l'heure actuelle. Depuis l'arrivée de la Pulga et Tata Martino sur le banc, jamais l'Inter Miami n'a pu compter sur un équipe au complet. En effet, la paire de récupérateurs censée être titulaire toute la saison, à savoir Jean Mota – Gregore (le capitaine de l'équipe) est sur le flanc depuis l'entame de la saison ou presque. Sans son milieu de terrain, l'Inter a galéré des semaines durant, enchaînant les contre performances.

Idem devant, où même si l'arrivée de Messi a comblé un trou béant, le retour de Corentin Jean fera à n'en pas douter du bien. Capable de jouer sur tout le front de l'attaque, le Français n'a jamais réellement pu exprimer son football depuis son arrivée en Floride l'été dernier, accumulant les ennuis physiques. S'il ne sera sans doute pas titulaire à son retour, le trio Messi – Martinez – Taylor ayant fait son trou, il apportera à n'en pas douter un sacré plus en sortie de banc.

Si l'Inter Miami compte bon nombre de joueurs à récupérer dans les semaines à venir, il ne faut pas oublier que certains nouveaux pourraient aussi rapidement poser leurs valises du coté de Fort Lauderdale. On a beaucoup parlé d'Iniesta ou encore Sergio Ramos, qui pourrait renforcer le point faible de l'effectif, la défense centrale.

Mais les seules arrivées des trois anciens catalans Messi – Busquets – Jordi Alba permettent de voir la vie autrement. L'an dernier, il avait suffit d'une fin de saison dantesque de Pipita, Gonzalo Higuain, pour emmener Miami en playoffs. L'histoire pourrait être encore plus belle cette saison.

L'Inter Miami part de loin mais le club semble transfiguré depuis l'arrivée de Messi. S'il est encore trop tôt pour parler d'une quelconque ambition, tous les rêves sont permis pour les fans des Hérons. On ne le répètera jamais assez mais Messi, ça change la vie.